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Offre hostile à Athanasiou : le pour et le contre

Offre hostile à Athanasiou : le pour et le contre

Depuis quelques semaines, les observateurs suggèrent que Marc Bergevin aurait intérêt à déposer une offre hostile à Andreas Athanasiou, des Red Wings de Detroit. Athanasiou intéresserait grandement le Tricolore et Marc Bergevin aurait sondé la possibilité de procéder une transaction avec Ken Holland.

Est-ce envisageable de procéder avec une offer sheet? Faisons le tour de la question…

D’entrée de jeu, le collègue Martel avait soulevé la question en septembre dernier, mais allons un peu plus loin dans l’analyse.

C’est bien connu, les directeurs généraux de la LNH ne sont pas friands des offres hostiles. Non seulement il est rare que de telles offres soient déposées à l’endroit de joueurs autonomes avec compensation des équipes adverses, mais il est encore plus rare de voir les équipes ne pas égaler l’offre en question.

En fait, depuis 1986, il y a eu seulement 35 offer sheets déposées et seulement 13 fois, l’équipe a opté pour ne pas égaler l’offre de contrat. Si on regarde la liste depuis 2006, il n’y a eu que huit offres hostiles :

Ryan Kesler, 2006, offre des Flyers égalée par les Canucks

Thomas Vanek, 2007, offre des Oilers égalée par les Sabres

Dustin Penner, 2007, offre des Oilers que les Ducks n’ont pas égalée

David Backes, 2008, offre des Canucks égalée par les Blues

Steve Bernier, 2008, offre des Blues égalée par les Canucks

Niklas Hjalmarsson, 2010, offre des Sharks égalée par les Blackhawks

Shea Weber, 2012, offre des Flyers égalée par les Predators

Ryan O’Reilly, 2013, offre des Flames égalée par l’Avalanche

Sur les huit, une seule a fait en sorte qu’un joueur a changé de camp, Dustin Penner.

Plusieurs sources avancent qu’un directeur général qui dépose une offre hostile est bien mal vu de ses pairs. Suffit de repasser la liste énumérée plus haut pour s’en convaincre, les Blues ont répliqué aux Canucks rapidement après que ces derniers eurent tenté de s’approprier les services de David Backes en répliquant avec une offre à Steve Bernier.

C’était assurément là un avertissement entre les DG, si tu me le fais, attends-toi à ce que le balancier revienne.

Une équipe qui voit un de ses joueurs être l’objet d’une offre hostile dispose de sept jours pour égaler ou laisser le joueur aller évoluer sous d’autres cieux. Dans le cas de Bernier (8 juillet 2008), son offre a été déposée exactement sept jours après celle de Backes (1er juillet 2008), ce qui n’est pas un hasard.

Toutefois, au cours de l’été, des échos ont laissé entendre que la mode des offres hostiles était sur le point d’arriver dans la LNH et même Marc Bergevin s’est montré ouvert à l’utilisation de cette méthode pour améliorer son équipe. Disposant de plusieurs dollars sous la masse salariale, Bergevin a les sous nécessaires pour procéder ainsi.

Chez les Red Wings de Detroit, Andreas Athanasiou n’a toujours pas paraphé de nouveau contrat, il est en dispute contractuelle et a même traversé l’océan pour aller en Suisse afin de s’entraîner avec le HC Lugano, en menaçant de s’entendre avec une équipe là-bas. Les Wings restent sur leurs positions et refusent de majorer leur offre de 1,9 millions $ par an.

On raconte qu’Athanasiou exige un salaire oscillant autour de 2,5 millions $ par an et les Red Wings sont accotés au niveau de la masse salariale, ils se retrouveraient devant une impasse advenant une offre hostile déposée à Athanasiou, surtout qu’ils auront deux joueurs importants à signer l’an prochain : Larkin et Mantha.

Pour déposer une offre qui placerait les Wings dans l’embarras, il faudrait que cette dernière oscille autour de 3,75 millions $ par an, ce qui est un montant considérable quand on constate les chiffres mis sur le tableau par Athanasiou depuis le début de sa carrière. Toutefois, il faut admettre que le jeune est rempli de talent et aiderait énormément l’attaque anémique du CH.

Selon la convention collective en vogue, une offre de 3,75 millions $ signifie que le Tricolore devrait consentir à laisser aller son choix de deuxième ronde en 2018, choix qui est toujours sa propriété (le choix conditionnel de deuxième ronde qui a été ajouté dans l’échange Jonathan Drouin – Mikhail Sergachev est celui acquis des Capitals de Washington en retour de Lars Eller).

Même là, rien n’indique que les Wings n’égaleraient pas l’offre, mais la stratégie tient la route.

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