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Nous sommes (beaucoup) moins à regarder le Canadien devant notre téléviseur

Nous vivons un réel désintérêt envers le Canadien de Montréal et ses activités. Le Centre Bell a beau afficher salle comble soir après soir, il n’est plus rempli.

Mon Facebook timeline est rempli d’amis qui tentent de liquider leurs billets au tiers ou à la moitié du prix coûtant le jour des matchs à domicile.

Influence Communication nous a confié que le poids médiatique du CH avait chuté de 19 % depuis quelque temps.

Ça, on le savait déjà.

Mais voilà que Vincent Brousseau-Pouliot, journaliste à La Presse, nous rapporte ce matin que les cotes d’écoute du Canadien sont en baisse de 13 %.

Chez les 25-54 ans, la tranche d’âge la plus vendue aux annonceurs chez RDS et TVA Sports, la chute est encore pire : 23 %. Les deux réseaux de télé doivent donc bien souvent dédommager les annonceurs. Comme quoi la saison 2017-18 n’est pas seulement mauvaise sur la patinoire…

Durant les 41 premiers matchs de la saison, la cote d’écoute moyenne des matchs du CH (autant sur RDS que TVA Sports) a été de 592 000. C’est l’agence de publicité Cossette Média qui a fourni cette donnée.

C’est 100 000 personnes de moins grosso modo chaque soir!

592 000 personnes, c’est encore moins que lors de la dernière année de l’ère Gauthier (616 000).

Gerry Frappier, président chez RDS, attribue ça aux piètres résultats du Canadien, mais aussi de l’Impact et des Alouettes. Les partisans sportifs sont déçus. Ils aimeraient avoir droit à de bons résultats… Ou du moins, à de grands événements sportifs.

M. Frappier espère toujours que les cotes vont remonter lorsque le CH se remettra à gagner.

Francine Marcotte, VP et directrice chez Cossette Média, évoque aussi la baisse générale de l’écoute télé… Surtout chez les jeunes adultes.

Selon Mme Marcotte, les réseaux ont payé très cher pour obtenir les droits de diffusion des rencontres du Canadien et devoir compenser les annonceurs, ça fait mal. Ça coupe des revenus additionnels…

La LNH va devoir s’ajuster. De moins en moins de monde regarde la télé et se déplace dans ces arénas. C’est aussi comme ça dans la NFL. Les grandes ligues ne pourront pas continuer de hausser le coût de ses droits de diffusion encore bien longtemps si les réseaux qui les obtiennent ne rentrent pas dans leur argent.

Combien de temps survivront-ils encore?

Québecor a perdu 131 millions $ depuis son lancement. Elle a besoin de voir plus de monde rivé sur sa chaîne, pas l’inverse. Sinon, on oublie la rentabilité…

RDS paie plus ou moins 60 millions $ pour diffuser une soixantaine de matchs réguliers du Canadien (et des matchs préparatoires). TVA Sports paie aussi environ 60 millions $ pour nous présenter une vingtaine de matchs nationaux. Tiendront-ils le coup jusqu’en juin 2026? #FinDesContrats

Pour RDS, 71 % des revenus totaux proviennent des abonnements télé. Il faut espérer que les gens ne seront pas trop nombreux à annuler leur abonnement. Chez TVA Sports, c’est un autre problème… La chaîne ne récolte pas autant d’argent par abonnement.

Il y a de quoi s’inquiéter, car au départ, la diffusion en direct de contenu sportif devait préserver la rentabilité des réseaux sportifs. Ça semble en péril désormais…

À noter que l’auditoire radio est demeuré stable lui, alors que 32 000 – 33 000 personnes (en moyenne) écoutent les rencontres du Canadien sur le 98,5 FM. #PasDesChiffresÉnormesÀLaBase

Les gens passent encore beaucoup de temps dans leur voiture…

Y a-t-il vraiment de la place pour deux réseaux de télé sportive francophone au Québec (avec une seule équipe de hockey de la LNH)? Est-ce que la solution passe par le soccer? Par l’Impact?

Mais surtout, est-ce que Geoff Molson peut encore se fermer les yeux en prétendant que l’intérêt pour son produit n’est pas à la baisse?

Tout produit vendu ou offert se doit de ne pas être fade et médiocre. C’est la base… C’est ce qu’on t’enseigne à ta première journée sur les bancs d’une école d’administration qui se respecte!

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