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Matthews : les Leafs sont-ils plus honnêtes que le Canadien ?

À part de la haine, les partisans des Maple Leafs et du Canadien ne partagent pas grand-chose. Certains Montréalais se reconnaissent cependant peut-être un peu à travers leurs compatriotes ontariens depuis cette semaine. Comme eux, ils sont très familiers avec cette inquiétude qui ronge les nerfs d’une organisation lorsque l’état de santé de son joueur étoile sème le doute. Perdre un Carey Price ou un Auston Matthews, ça fait mal, et ça peut changer les plans…

Remplacer l’un des meilleurs portiers de la ligue nationale par un Dustin Tokarski en finale de l’Est ou par un Mike Condon durant toute une saison, c’est le genre d’imprévu qui a de quoi changer les perspectives de victoire. Les Leafs ne savent pas encore si la blessure de leur centre numéro 1 se veut sérieuse, mais si les sourires prescrits par Mike Babcock ne suffisent pas à le remettre sur pied d’ici lundi, ils devront peut-être revoir leur stratégie en vue de la date limite des transactions.

Comme le fait remarquer Matt Larkin dans son billet sur le sujet, la conclusion de ce dossier ne risque pas d’empêcher Lou Lamoriello de monnayer quelque peu l’avenir de l’équipe (qui semble déjà assuré de toute façon) afin d’ajouter de la profondeur à l’édition actuelle. L’acquisition d’un Luke Glendening, par exemple, ne nécessiterait pas une très grande réflexion de la part de l’état-major torontois. Si par contre les noms de Ryan McDonagh et William Nylander font surface lors du festival téléphonique prévu d’ici lundi, et que ce sont là plus que de simples pourparlers, les décisions seront plus ardues.

Sans Matthews à bord, les Maples Leafs doivent-ils miser aussi gros dès cette année ? Certes, les 81 points amassés jusqu’ici par l’équipe confèrent à celle-ci une place au classement qui n’a rien d’inquiétant, et le numéro 34 n’est pas le seul à être soigneusement pris en compte dans le plan de match des équipes adverses. Mais la compétition sera féroce en séries dans l’Est. Les Penguins, le Lightning, les Bruins et même les Capitals sont tous, en théorie, de sérieux candidats à l’obtention du trophée Prince de Galles (remis au champion de ladite association). Toronto devra assurément compter sur un alignement et un Auston Matthews en santé pour espérer venir à bout de ceux-ci.

Les Leafs auront besoin d’un Matthews en santé s’ils veulent aspirer aux grands honneurs.

Le hic, c’est que cette fenêtre dont bénéficie actuellement l’organisation ne sera pas toujours aussi grande ouverte. Les Marner, Matthews et Nylander, pour ne nommer que ceux-là, passeront tous à la banque d’ici 2019, et ils la feront sauter. Les billets qui leur seront consentis forceront possiblement les départs de Tyler Bozak et James Van Riemsdyk, qui seront tous deux sans contrat au terme de la saison actuelle. Les années de misère des Leafs sont bel et bien terminées et ne risquent pas de refaire surface de sitôt. Sauf qu’ils ne disposeront peut-être pas d’autant de munitions lorsque le soleil d’avril commencera à faire fondre la neige, au cours des prochaines années.

Tout dépendra donc de ce que veut dire Babcock lorsqu’il parle d’une courte absence dans le cas d’Auston Matthews. Est-ce un discours à la Marc Bergevin pour acheter du temps, ou bien s’agit-il réellement d’une blessure bénigne ? Cela reste à voir, mais la journée de lundi risque d’être un bon indice.

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