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L’Impact retrouve son stade et la victoire | Les arbitres. Encore.

Finalement!

L’Impact a trouvé le moyen d’aller chercher sa première victoire en 2017, non sans peine. Ça aura pris le temps supplémentaire pour aller chercher le but gagnant, et un bon coup de main de l’arbitre, mais l’Impact soutire enfin ses premiers « 3 points » de la saison.

Crédit photo : Joel Lemay, Agence QMI

Suite à un début de match un peu lent, où les Montréalais manquaient clairement d’inspiration et de solutions face à un Atlanta United dominant et très direct, ce sont les visiteurs qui ont pris les devants par l’entremise d’une erreur défensive qui mène à un but de Kenwyne Jones. Le #9 d’Atlanta est impressionnant à voir, tellement il est énorme. Une vraie bête.

Mais tout a changé dans les arrêts de jeu de la première mi-temps. Sur ce jeu, d’ailleurs créé par une passe de Patrice Bernier, l’arbitre accorde non seulement un penalty à l’Impact, mais il sort surtout un carton rouge sur Gonzalez Pirez, qui est expulsé.

Premièrement, je vois difficilement pourquoi donner un carton rouge là-dessus? Je ne suis même pas encore convaincu qu’il s’agit réellement d’une faute. Les deux joueurs se battent pour le ballon et Mancosu s’aide clairement à tomber. Pirez fait une main claire dans la surface, mais je doute que l’arbitre l’ait vu ou même pris en compte dans sa décision.

Faute ou pas, c’est sujet à débat, mais un carton rouge? Si la ligue voulait se faire pardonner pour le carton rouge ridicule décerné à Marco Donadel la semaine dernière, il fallait accepter la contestation et retirer le carton rouge, pas foutre en l’air le match d’Atlanta en expulsant leur meilleur central.

Ça a été dit souvent, mais ça demeure terriblement vrai. Le niveau de jeu de la MLS augmente, mais le niveau d’arbitrage ne suit pas, il semble même régresser. Ça affecte la crédibilité de la ligue.

Oui, cette fois-ci c’est une grossière erreur qui sourit à l’Impact, après celle qui a détruit leur match la semaine dernière. Mais le problème, c’est qu’on paie pour voir les Piatti, Ballou, Almiron, Villalba faire parler leur talent sur le terrain, pas pour voir un Villareal ou un Alan Kelly voler le spectacle. Alan Kelly, d’ailleurs, a arbitré en Europe et même en Ligue des Champions. Il devrait techniquement savoir ce qu’il fait, mais on dirait que la MLS pollue tout ce qu’elle touche lorsqu’il est question d’arbitrage.

D’un dur retard de 1 à 0 à une égalité et un avantage en nombre sur le terrain, l’arrivée de la mi-temps était soudainement plus légère pour l’Impact. Reste qu’Atlanta n’est pas vu comme une puissance pour rien. Si on ne le savait pas, ce n’était pas si évident que Montréal jouait à 11 contre 10. Le bleu blanc noir avait l’avantage en possession, mais n’arrivait pas à être dangereux dans les zones critiques. Beaucoup de centres imprécis, personne dans la surface, connexions difficiles… Jusqu’à l’entrée d’Anthony Jackson, à la place de Dominic Oduro, qui a fait rugir la foule et ses coéquipiers avec une déviation savante. Difficile à bien cerner selon l’angle, mais on parle d’un but superbe réalisé par le Québécois.

https://twitter.com/MLS/status/853387505617559552

Un but important, très important, sous plusieurs aspects.

D’abord, il donne la première victoire de la saison à un Impact qui en avait plus que besoin. Totalement mérité? Peut-être pas. Mais peu importe le «comment».

Ensuite, il redonne confiance à Jackson en ses capacités, en ce qu’il peut faire. Cette semaine, Patrick Friolet de RDS a fait état sur Twitter d’un possible divorce entre l’attaquant et l’Impact, dans la foulée de l’affaire Lefèvre. Ce tweet a toutefois magiquement disparu hier… Friolet s’était trompé? L’Impact a finalement changé d’idée? Il doit rester. Jackson n’a jamais eu de réelle chance jusqu’à maintenant, mais il a démontré son potentiel en USL l’an dernier et il a quand même déjà marqué deux buts en MLS en seulement une poignée de minutes. Et deux fois dans les arrêts de jeu…

Finalement, ce but récompense aussi une gestion de match différente, un peu plus axée sur la prise de risque pour Mauro Biello. Combien de fois les classiques changements poste pour poste entre la 60ème et la 70ème minute ont été décriés, à Montréal? Trop souvent. Il était rafraichissant de voir Biello d’abord sortir le milieu défensif Calum Mallace (qui n’a pas mal fait, d’ailleurs) pour Ballou, encore une fois spectaculaire et brillant. Pareil pour le changement Jackson pour Oduro, qui finit par payer d’une magnifique façon. La confiance que les jeunes peuvent gagner lorsqu’ils reçoivent des occasions de leur entraîneur est inestimable, et il faut encourager Biello à poursuivre en ce sens. Louis Béland-Goyette, à mon humble avis, devrait être le prochain sur la liste…

DANS L’ABRI
– Beau geste de Laurent Ciman de réunir toute l’équipe pour féliciter Jackson sur le but vainqueur. Le Belge semblait vraiment frustré en avant-match, il s’est même «pogné» un peu avec Maxime Crépeau, mais rien de plus qu’un sang chaud. C’était superbe de retrouver Nacho Piatti. On voit qu’il n’est pas à 100%, et il s’est fait plus discret dans le dernier tiers du match, mais il fait un bien énorme à cette équipe. Ses dribles, ses passes, ses contrôles… Il est magique, ce joueur. Même lorsqu’il trébuche.

– Il faisait gros soleil, et l’ambiance était bien, quoique pas survoltée, au Stade Saputo. Les 1642 ont démarré le match avec une belle bannière, et nous ont permis de découvrir qu’une entente avait été trouvée avec les services d’incendie pour que puissent être utilisées des bonbonnes de fumées colorées. Enfin! On en a également été témoin par la suite dans les Ultras.

– Un énorme #JaiLairDunFoin à tous les partisans qui ont quitté le stade vers la 87ème minute, question de gagner 3-4 minutes de trafic. Vous avez tout raté, que ça vous serve de leçon.

Au final, une victoire qui soulage. Tout comme le fait de retrouver le Stade Saputo et ses «améliorations»…

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ALLONS!

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