L’un des symptômes notoires pouvant découler d’une rupture douloureuse est le déni de cette dernière. La recherche sans cesse de signes inexistants et l’aisance à se créer de faux espoirs deviennent des habitudes toxiques pour le sujet. Les partisans du Canadien, pour la plupart, n’ont pas encore très bien digéré le départ d’Andrei Markov. Le général défensif joue peut-être sur un autre continent, mais l’idée de le voir défiler sur une surface glacée vêtu d’un chandail autre que celui du Tricolore ou de sa Russie natale se veut toujours irritante. Le fantasme malsain d’espérer voir le 79 acheter un billet de retour pour venir compléter sa carrière avec le Canadien dans un avenir rapproché reste un rêve, mais ce rêve semble se rapprocher chaque jour de la réalité.
Someone close to Andrei Markov told me that he wants to return to Montreal in the near future to play his 1000th #NHL game with the #Habs
— Peter Alper (@peteralper99) September 22, 2017
I’m just saying there’s a good chance at the end of this season or next season he would come back.
— Peter Alper (@peteralper99) September 22, 2017
Peter Alper de Eyes on the Prize soutient qu’une source proche du défenseur lui aurait soufflé l’information selon laquelle Markov souhaiterait revenir dans l’organisation qui l’a repêché pour y atteindre le plateau des 1000 rencontres. Il est question ici d’« avenir rapproché », un concept qui, bien que relatif, semble pointer vers la fin de la présente campagne ou le début de la suivante. Cela expliquerait peut-être pourquoi il a pris soin de négocier à son contrat une clause échappatoire lui permettant de quitter sa nouvelle équipe si le cœur lui en dit…
Cette rumeur n’en reste pas moins une rumeur pour autant. Sauf qu’il commence à avoir beaucoup de fumée pour qu’il n’y ait aucun feu.
When I asked Andrei Markov if he regrets he couldn't play 1000 games in the NHL he said: 'Why do you think I'm done there?'
— Igor Eronko (@IgorEronko) September 12, 2017
Le AK Bars de Kazan n’est certainement pas déçu de la marchandise livrée par sa nouvelle acquisition depuis le début de la saison dans la KHL. Comme il le faisait déjà à Montréal depuis quelque temps, le Russe y démontre une quasi-imperméabilité face aux symptômes d’usure dont s’accompagne normalement le temps. Comme en font foi ses 11 points récoltés en douze rencontres, ainsi que sa moyenne d’un point aux deux matchs maintenue l’an dernier, Markov a encore de l’excellent hockey à offrir.
Est-ce que ce sera toujours le cas en 2018 ? Difficile à dire. Est-ce que Bergevin saura surmonter son orgueil et l’accueillir de nouveau dans ses rangs dans un « avenir rapproché » ? Encore plus difficile à dire. Chose certaine, la saison du Canadien qui frappe à nos portes apportera avec elle son lot de réponses. Dans le cas où la brigade défensive se porterait à merveille sans son ancien général cet hiver, le directeur général risque de ne pas vouloir briser sa formule gagnante. Mais dans le cas où les mauvais présages avancés par les médias au sujet de la défensive tricolore actuelle se concrétiseraient, Bergevin, s’il est toujours en poste, pourrait lâcher un coup de fil à son ancien employé.
Mais… s’il revient cette saison, Markov devra passer au ballottage au préalable.