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Les blessures ne sont pas des « excuses »

Au cas où vous ne l’aviez pas remarqué, je ne suis plus capable de l’utilisation jusqu’à plus soif du maudit « NO EXCUSES ».

Cette expression a un certain sens quand l’équipe est relativement en santé et qu’elle s’invente des moyens et des raisons pour perdre.

Lorsqu’elle perd par sa propre faute, alors qu’elle n’avait aucune raison valable pour perdre, alors oui, « NO EXCUSES ». 

Mais quand dans une guerre de tranchée, t’as Emelin, Eller, Gionta, Prust, Price et une moitié de Pacioretty à l’infirmerie, le « NO EXCUSES » n’est qu’un slogan vide de sens.

C’est comme dire que les Français auraient dû gagner contre les Britanniques, même s’ils étaient moins nombreux et plus amochés. 

Un moment donné…

Et c’est la première chose que le CH et Josh Gorges vont dire lorsqu’ils seront éliminés : « We know it’s not an excuse, BUT we were pretty banged up and lots of players were sidelined or injured ».

Ben, c’est exactement cela, à un moment donné les blessures en quantité industrielle ne sont plus des excuses!

Le « No excuses » dans ces situations là, c’est bon pour Lance et compte et les films de Walt Disney.

Connaissez-vous une équipe qui a gagné la Coupe Stanley en étant complètement scrap?

Dans la réalité, les équipes ayant trop blessés ne peuvent pas gagner bien longtemps.

Tout le monde confond donc « excuses » avec des « raisons valables », des « faits » et des « motifs objectifs».

P’us capable!

Les nombreuses blessures ne sont pas des excuses, ce sont des faits qui un moment donné expliquent qu’une équipe n’a plus la même force de frappe, la même énergie.

C’est objectif. On ne peut pas dire le contraire. On ne peut pas faire sortir de l’eau d’une roche!

Pour des blessures, une fois que tu as tout donné, il n’y a juste plus grand-chose à faire. Un moment donné, il n’y a juste plus d’essence dans le réservoir de ceux appelés à prendre les bouchées doubles. Ou encore, il n’ont juste pas le talent pour remplacer adéquatement les joueurs blessés. Le talent, ça aussi c’est objectif.

C’est quoi une excuse alors?

Une excuse, une vraie excuse de loser, c’est plus subjectif.

C’est mettre la faute sur l’arbitrage douteux (qui finit toujours par aller dans les deux sens, en passant).

C’est mettre la faute sur le dos de la malchance (qui finit toujours par aller dans les deux sens elle aussi). 

C’est dire qu’il y a trop de pression (que les deux équipes ressentent). 

C’est dire qu’on aurait dû prendre telle décision au lieu de telle autre sur la glace ou derrière le banc et autres niaiseries du genre.

Pour toutes les excuses de ce genre, oui au NO EXCUSES. L’équipe avait juste à travailler plus fort et le coach avait juste à prendre de meilleures décisions. Tout le monde avait juste à prendre leurs responsabilités.

Rien ne les en empêchait objectivement. Ils avaient juste à le faire. 

L’exception qui confirme la règle?
Les Sénateurs ont survécu à plusieurs blessures importantes à des joueurs clés cette saison, ils sont un peu l’exception qui confirment la règle.

On leur dit bravo! Le Canadien l’avait fait avec Théodore en 2002.

Mais en séries tu ne peux pas gagner bien longtemps avec trop de blessés.

Présentement, les Sénateurs ont juste Spezza qui est hors de combat. C’est un très bon joueur, mais ça fait longtemps qu’ils ont pu s’ajuster sans lui.

Therrien n’a plus le choix
Cependant, là où Therrien n’a aucune excuse valable, c’est dans sa décision, ou plutôt son entêtement à ne pas suffisamment faire jouer Galchenyuk et Gallagher qui sont jeunes, plein d’énergie et qui lui en donnent beaucoup.

L’excuse qu’ils sont jeunes ne tient plus la route. Ils sont bons, en santé, ont une saison d’expérience et méritent certainement autant de glace que Silfverberg et Zibanejad.

À 2-0, il faut continuer d’attaquer avec tes meilleurs et ceux qui ont encore du gaz, pas se placer en mode survie avec des gars qui ont la langue par terre.

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