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Les 30 meilleurs défenseurs de la LNH – les positions 10 à 1 (partie 3/3)

Le petit et lent déclin s’est poursuivit l’an dernier pour Nicklas Lidstrom, au point où il a pris la décision d’annoncer sa retraite au terme d’une carrière tout simplement exceptionnelle. Comment ce symbole d’excellence aurait-il pu vouloir jouer plus longtemps sous les standards élevés qu’il a lui-même établi?

Un autre défenseur d’exception, la bête de séries, Chris Pronger, quittera fort probablement lui aussi le grand cirque de la LNH sous peu. Pronger, aux dernières nouvelles, avait énormément de difficulté à être lui-même à la maison suite à sa dernière commotion cérébrale.

Lidstrom et Pronger, deux piliers du top 10 lors des 15 dernières saisons, seront donc absents de notre palmarès annuel des 30 meilleurs défenseurs.

Qui les remplacera dans le top 10?

Erik Karlsson fait une entrée remarquée dans notre décompte.

Répétons notre critère d’évaluation, pour le dire de la manière la plus simplement possible, il se résume à peu près à ceci : Quels défenseurs prendriez-vous le plus dans votre équipe pour la prochaine saison seulement.

Et non, le grand « défenseur » de la démocratie, qui déclenche des élections le 1er août, au beau milieu des vacances, pendant les Olympiques et avant que la commission Charbonneau ne prennent son véritable envol, ne fait pas partie du top 10

Scusez-la! #C’estunsitedesportsKen!!!!!!

10. Alex Edler (14) : Croyez-le ou non, le meilleur défenseur des Canucks est seulement le 5e plus haut salarié de son équipe à la ligne bleue! Un joueur très complet, résistant, gros, robuste à ses heures, habiles offensivement et sur ses patins, Edler, 7e pointeurs chez les défenseurs de la LNH l’an dernier, en donne pour son argent (3 250 000) à ses employeurs, lui qui a bien assumé ses responsabilités offensives accrues suite au départ de Christian Ehrhoff. Gageons qu’il fera sauter la banque au terme de la prochaine campagne alors qu’il deviendra JA. Un défenseur efficace et sous-estimé qui s’inscrit dans la lignée des excellents défenseurs qu’a produits la Suède depuis 20 ans. Son différentiel de +/- 0 la saison dernière est cependant à améliorer…

9. Ryan Suter (13) : La retraite de Lidstrom, celle officieusement confirmée de Pronger et la chute au classement de quelques défenseurs (Markov, Keith, Boyle) expliquent en partie la montée de Suter dans notre classement annuel. Mais n’enlevons pas à César ce qui lui revient : Suter a tout simplement connu la meilleure saison de sa carrière. Bien sûr, il jouait à côté de celui qui est au somment de ce même classement, mais on ne doutera certainement pas aujourd’hui des capacités de Suter de briller de tous ses feux au Minnesota, autant offensivement que défensivement. Ryan Suter est l’archétype du défenseur complet : mobile, solide offensivement et défensivement en plus d’être robuste juste ce qu’il faut. Et bien sûr, comme Weber, s’il n’avait pas joué toute sa carrière à Nashville, il aurait davantage de reconnaissance.

8. Duncan Keith (4) : Excellent patineur, plusieurs placeraient encore Keith en haut de la liste dans cette facette du jeu. C’est discutable mais Keith, est aussi très solide sur ses jambes et ne recule pas devant grand’ monde dans les coins de patinoire. Sa production offensive, a décliné depuis son trophée Norris et sa superbe saison de 69 points en 2010, mais il peut encore parfois surprendre à l’occasion avec des matchs de 5 points. Cela dit, le top 5 ne semble plus à sa portée, mais il n’est pas encore sorti du top 10. Keith demeure un défenseur complet capable de jouer d’impressionnantes minutes. On peut toutefois penser qu’il serait beaucoup plus efficace, surtout offensivement, s’il jouait un peu moins. Keith a une fois de plus dominé la LNH au chapitre du temps de jeu moyen l’an dernier.

7. Keith Yandle (8) : Après quelques saisons passées dans l’anonymat, la planète hockey est maintenant bien au fait des exploits et des talents de Keith Yandle. Bon, peut-être pas encore à Phoenix, mais ça ce n’est pas notre problème, n’est-ce pas?… Toujours un excellent choix dans un pool de hockey, Yandle épate par sa mobilité et ses aptitudes offensives (59 pts en 2010-2011, 43 pts en 2011-2012), malgré un club moyen en attaque. Mais Yandle peut aussi jouer contre n’importe qui dans cette ligue  comme en témoigne son cumulatif de +33 lors des trois dernières saisons. Difficile de dire s’il peut encore grimper davantage dans ce classement, lui qui n’a pas connu sa meilleure campagne l’an dernier, mais un peu plus de succès en séries pour les Coyotes aiderait grandement sa réputation. Avec Ryan Suter, Yandle est tout de même le meilleur défenseur américain à l’heure actuelle. Il serait très intéressant de le voir évoluer dans un marché comme Pittsburgh, disons…

6. Alex Pietrangelo (non classé) : L’an dernier, j’avais trouvé bien prématuré le jugement du chroniqueur de Yahoo Sports (McCaig) qui avait classé Pietrangelo 8e sur sa liste des meilleurs défenseurs. Le même chroniqueur avait aussi placé Brent Burns 7e… Mais force est d’admettre que ce chroniqueur avait été assez aussi visionnaire qu’audacieux dans son évaluation de Pietrangelo. Qui oserait aujourd’hui sortir la vedette des Blues de St-Louis du Top 10? Homme à tout faire, Pietrangelo a terminé 5e chez les pointeurs à la ligne bleue en 2011-2012 et pourrait bien se forger une place dans le Top 5 de notre palmarès l’an prochain, advenant un faux pas du côté de Letang ou Karlsson ou encore un déclin du côté de Chara. Mais c’est peut-être aussi par sa propre progression à travers la belle constance qui le caractérise que Pietrangelo y fera sa place.

5. Kris Letang (11) : On vous disait l’an dernier que le top 5 était à portée, et bien c’est fait. Il nous apparaît maintenant impossible d’exclure le Québécois de ce club sélect. Letang est encore très jeune, a déjà été un élément clé dans la conquête d’une Coupe Stanley et arrive théoriquement dans ses meilleures années. Seul problème, tout cela ne pourrait justement demeurer que théorique puisque les quelques sévères commotions cérébrales qu’a subit Letang ces derniers temps risquent de nuire gravement à sa carrière. À son meilleur, Letang patine comme le vent et joue avec l’aplomb d’un vétéran aguerri. Avec ses 42 points en 51 matchs l’an dernier, Letang aurait sans doute été dan la course pour le Norris n’eut été de la foudroyante mise en échec de Max Pacioretty. On a déjà assisté à sa grande éclosion offensive, maintenant plus de stabilité dans sa zone et de prudence en possession de la rondelle pourrait bien être sa planche de salut pour la suite de sa carrière. En toute lettre, Le meilleur défenseur québécois de sa génération, avons-nous déjà vu le meilleur de Letang ou juste la pointe de l’iceberg?

4. Erik Karlsson (non classé) : Le moins que l’on puisse dire c’est que Karlsson fait cette année une entrée remarquée dans notre palmarès! Suite à saison du tonnerre (78 pts, +16), le plus récent gagnant du trophée Norris vient d’apposer sa signature au bas d’un contrat digne d’une super-étoile, ce qu’il est devenu sans doute beaucoup plus rapidement que ce que tout le monde anticipait! Sa saison de 79 points nous a permis de découvrir un joueur aux talents de passeur hors du commun, supérieurs à tout ce qu’on a pu voir chez les défenseurs  depuis, disons, euh, voyons voir, attendez un instant, en fait je suis incapable de voir quel défenseur lui était supérieur dans cet aspect spécifique du jeu! Encore très frêle et à risque dans son territoire malgré son + 18 (un peu normal quand tu fais 79 points…), le très fluide Karlsson est à son meilleur quand il joue selon son instinct et ne pense pas trop sur la patinoire, ce qui lui est malheureusement arrivé en séries où on avait du mal à le reconnaitre par moments.

3. Zdeno Chara (2) : À 35 ans, son déclin n’a pas encore débuté. Fantastique pour le Bruins, malencontreux pour les autres équipes! Le gros Chara, toujours le favori de tous à Montréal, est encore le joueur le plus intimidant de la LNH. Son lancer est foudroyant, sa présence physique est incomparable et le bout de son poing (pour les malades qui osent s’en approcher) est dévastateur. Il n’est pas toujours constant défensivement et son jeu de pieds laisse parfois à désirer, c’est principalement ce qui le distance de Weber et Doughty. Il demeure toutefois un joueur concession et, s’il continue comme ça,  le sera pour encore au moins 3-4 ans, au grand malheur du Canadien et ses fans…

2. Drew Doughty (5) : Il a le nombril un peu moins vert, mais n’a toujours pas perdu son gras de bébé! Drew Doughty, a évidemment le talent qui lui sort par les oreilles, mais son éthique de travail a soulevé des questions la saison dernière jusqu’à ce qu’il ne tourne toutes les turbines à pleine puissance au début des séries éliminatoires. Heureusement, il semble que la sévère commotion qu’il a subit en début de saison 2010-2011 n’ait pas trop laissé de séquelles, tout comme les négociations de contrat ardues de l’automne dernier qui l’ont privé de camp d’entraînement. Après une performance remarquée au J. O. de 2010 à Vancouver et après les dernières séries, on peut maintenant aussi dire sans l’ombre d’un doute qu’il peut exceller sous pression. Un patineur remarquable doté d’un instinct, d’une vision du jeu et d’un timing hors du commun, Doughty est aussi capable de jouer de manière robuste. Il peut être vu davantage comme un #1B qu’un #2 dans notre palmarès. Une saison régulière dominante l’aurait probablement placé seul au premier rang. Ça devrait encore se jouer entre lui et Weber l’an prochain…

1. Shea Weber (1) : Pour une deuxième année consécutive Shea Weber se retrouve au sommet de notre palmarès des défenseurs. Il est encore celui à qui on ferait le plus confiance pour solidifier une défensive, créer de l’offensive, imposer le respect, calmer et rassembler les troupes. Weber est un véritable pilier comme en rêvent plusieurs équipes, n’est-ce pas M. Holmgren? Comment vivra-t-il l’après Ryan Suter? Bonne question, mais je pense qu’il pourrait dans l’an prochain former un duo fort intéressant en supériorité numérique au côté du jeune Ryan Ellis. Reste à voir si son jeu à 5 contre 5 en souffrira et combien de temps il demeurera à Nashville…

 

Extra

Une erreur s’est glissé dans la mise en page des positions 30 à 21. Brent Burns était supposé y figurer, mais j’ai commis une erreur de copier/coller entre mes deux documents originaux.

Rappel de l’ordre des positions 11 à 30, incluant la correction pour Brent Burns (Mark Streit est ainsi exclu du top 30) :

11. Boyle
12. Seabrook
13. Subban
14. Myers
15. Phaneuf
16. Bieksa
17. Kronwall
18. Shattenkirk
19. Hamhuis
20. Girardi
21. McDonagh
22. Burns (18e l’année précédente)
23. Timonen
24. Enstrom
25. Campbell
26. Visnovsky
27. Green
28. Carle
29. Staal
30. Markov

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