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Les 12 plus importants espoirs du CH (4 -1)

Ça y est, décompte final!

Les deux premières parties de ce classement sont ici et ici.

Vous connaissez maintenant le concept?

Alors, allons-y! 4-3-2-1!

4. Noah Juulsen (n.c.) : Il y a peu à dire présentement sur le premier choix du CH cet été, à part qu’il se remet d’une commotion cérébrale dont on sait bien peu de choses.

Coéquipier de Scherbak à Everett, il a présenté une impressionnante fiche de 52 points (et un différentiel de +22) en 68 matchs lors de la dernière saison, une progression de 42 points par rapport à 2013-2014!

Il a aussi très bien fait au mini-tournoi d’Équipe Canada junior plus tôt cet été à Calgary. Il pourrait donc être de la formation canadienne l’hiver prochain. De quoi consolider Timmins et Bergevin dans leurs convictions.

Juulsen apparaît comme un défenseur complet, mobile, sans grand « défauts ». C’est ce genre de défenseur qui se démarque le plus dans la LNH depuis l’instauration des nouveaux règlements qui accentuent la pression sur les arrières. Un choix safe qui pourrait être très payant à échéance.

Différence
Les chances de succès de Juulsen semblent donc excellentes. Il est ce qui ressemble le plus à un choix sûr pour le top 4 depuis Nathan Beaulieu en 2011. On entre donc dans une catégorie de joueur éventuellement capable d’occuper un gros rôle. À terme, Juulsen semble en théorie capable de remplacer convenablement celui à qui on l’a déjà comparé : Jeff Petry.

Ça commençait à faire un bail que le CH n’en avait pas repêché un de ce niveau et c’était très prévisible que l’organisation allait se tourner vers un défenseur en première ronde cette année.

Rien ne presse pour lui, mais Juulsen arrive tout de même « à temps » dans la banque d’espoir. Il y remplit une chaise vacante. Oubliez les Dietz, Ellis, Thrower et cie, sur le top 4. Leur progression chez les pros a été quasi inexistante jusqu’ici.

On présume donc que Juulsen a été très « voulu » et qu’on a des plans à longs termes pour lui, à commencer par une entrée en matière sur la troisième paire d’ici 2-3 ans.

Moyennant une autre remarquable progression, il se pourrait que Juulsen chauffe un peu plus les trois derniers joueurs restant sur cette liste dans les prochains mois. Mais pour l’instant il est installé bien confortablement au 4e rang, à la fois loin devant DLR, mais aussi passablement éloigné du trio de tête, trois attaquants appelés à jouer des rôles fondamentaux et complémentaires sur les trois premiers trio.

3. Michael McCarron (3) : Ridiculisé par certains « fine analysts » à l’été 2014 suite à une première saison modeste avec les Knights de London de la OHL, McCarron s’est entraîné fort et a connu une spectaculaire saison 2014-2015. L’échange qui la vu passer à Oshawa lui a éventuellement permis d’être un acteur important de la conquête de la Coupe Memorial.

Mais avec « Big Mac », qui n’a pas encore joué chez les pros, on nage encore en territoire passablement inconnu. Qui sait comment son potentiel et ses habilités se traduiront dans la LNH? Réponse : personne.

C’est pourquoi McCarron compte encore cette année parmi les « facteurs X », les wild cards de cette liste, un peu comme peut l’être Reway. On ne sait pas encore si Timmins a frappé un coup de circuit, un solide double, ou juste un coup sûr.

Mais c’est un« wild card »  très important, parce qu’évidemment, peu importe si McCarron devient un joueur top 6 ou top 9, le CH aura toujours besoin d’un joueur de ce type dans son alignement. Batailles le long des rampes, batailles devant le filet, protection de rondelle, faire de la place pour ses partenaires de jeu, sont toutes des choses que McCarron pourra faire relativement facilement peu importe où il atterrira dans l’alignement.

Au centre, il excelle particulièrement pour venir en aide à ses défenseurs et il semble constamment converger vers le but en zone offensive. Il est très efficace en fond de zone derrière les deux filets.

Maintenant, s’il peut un jour  transporter la rondelle, faire des jeux et prendre des bons tirs dans la LNH, comme il a pu le faire chez les juniors, Timmins et Bergevin auront gagné leur pari sur toute la ligne. Après la saison qu’il vient de connaître, le pessimisme de l’été dernier semble bien lointain…

On aime la comparaison que certains ont fait entre son style et celui jadis pratiqué par Keith Primeau.

La différence
Avec la mutation de plus en plus envisageable de Lars Eller ou de Desharnais à l’aile, ainsi que le départ fort possible de Plekanec, la mutation jusqu’ici réussie de McCarron au centre ne sera pas en vain. Elle devient nécessaire. Le Canadien a des projets bien définis pour lui. Un poste de gros troisième centre l’attend fort probablement à moyen terme. Il pourrait aussi agir de 2e ou troisième roue d’un trio, à l’aile, s’il améliore un peu son accélération.

Bref, en voilà un autre qui offre de belles options. Le temps venu, par son gabarit et son fort leadership, une qualité qu’on apprend de plus en plus à découvrir chez lui, il apportera une nouvelle dimension au CH et participera à en faire une meilleure équipe, une équipe « plus difficile à jouer contre », dixit Michel Therrien!

2. Nikita Scherbak (1) : Parmi tous les espoirs s’il y en a un à qui l’étiquette « joueur de premier trio » semble davantage coller, c’est bien sûr Scherbak. Cela dit, la progression de Scherbak à sa deuxième saison chez les juniors fut peut-être plus modeste qu’anticipée. À sa défense, Scherbak ne jouait pas pour un gros club offensif et il a été appelé à se responsabiliser davantage défensivement sous Kevin Constantine, qui n’a cessé de le vanter tout au long de la saison, et ce même jusqu’en juillet. Il est devenu un joueur plus complet.

Fait très intéressant, le jeune moscovite de 6’2, a fait osciller la balance à 204 lbs en juillet dernier. Il n’en pesait que 185 à son premier camp de développement en 2014… S’il est prêt physiquement, avec le talent qu’il a, il bénéficiera d’un long essai au gros camp… À titre de comparaison, Galchenyuk qui a la même grandeur ne pesait pas encore 200 lbs à ses débuts professionnels à Montréal en janvier 2013.

Mais maturité physique ou pas, Scherbak, aussi doué soit-il n’est pas un surdoué dans la catégorie des Mackinnon et autres du genre. Un séjour à St. John’s lui sera des plus bénéfiques à tous les niveaux.

Côté style, Scherbak a déjà été comparé à Galchenyuk par Timmins lui-même. Il me rappelle aussi un peu Jakub Voracek, coup de patin puissant, beaucoup de finesse, un peu porté à jouer en périphérie à l’occasion, bon tir du poignet, bon marqueur, mais surtout un passeur.

La différence

Sans surprise, c’est par son talent, son physique et son attitude jusqu’ici exemplaire que Scherbak inspire la confiance de ses patrons. Avec la venue de Semin, ceux-ci semblent clairement avoir comme plan initial de lui donner une année à St. John’s.

Mais à moyen terme, tout laisse croire que Scherbak fait partie de ceux qui peuvent le plus aider le CH à se rapprocher des grands honneurs, car d’ici deux ans, il sera meilleur qu’un hypothétique Semin de 33 ans. Il sera peut-être même meilleur que Gallagher. N’oublions pas que plusieurs recruteurs le voyaient comme un potentiel top 10 au repêchage de 2014…

Cela dit, il a quand même de la compétition dans la banque d’espoirs à l’aile droite. Reway et Andrighetto, voire McCarron, pourraient tous évoluer à droite sur un trio offensif. Ils pourraient lui livrer une belle bataille. Reway lui est probablement supérieur en avantage numérique. McCarron est encore plus costaud et c’est un excellent leader. Andrighetto est plus rapide et si le déclic offensif survient…

C’est pourquoi Scherbak n’est pas premier dans cette liste des espoirs les plus importants, un ailier droit offensif ça se trouve, autant de la banque d’espoir du CH que sur le marché de la LNH. Bergevin, pour ne parler que de lui, a mis la main sur Semin et Kassian sans grande difficulté cet été.

1. Charles Hudon (3) : Malgré une deuxième moitié de saison moins flamboyante offensivement, la première campagne (vidéo) chez les pros de Hudon fut si impressionnante, voire inattendue, qu’on a d’autre choix que de lui faire gravir encore quelques échelons dans notre palmarès. Je vais même jusqu’à lui donner le premier rang de ce classement, où c’est l’importance du joueur dans les plans de l’organisation qui nous intéresse davantage.

Pourquoi a-t-on Hudon en si haute estime? La raison est simple : contrairement à d’autres espoirs attendues ces 15 dernières années, Hudon semble avoir été en mesure de s’adapter rapidement au hockey professionnel. Il s’est montré capable d’actualiser son potentiel tout en remplissant un nouveau rôle de joueur de centre, rien de moins. Il a d’ailleurs été élu sur l’équipe étoile des recrues de la AHL. Le style très responsable, très pro, de Hudon chez les juniors l’a aidé énormément dans sa transition.

L’excellence que démontre le « p’tit gars d’Alma » à tous les niveaux donne de plus en plus confiance à son organisation. Il pourra dans un avenir raisonnable remplir un rôle semblable à celui qu’occupe depuis longtemps Plekanec. Hudon semble avoir le talent et le sens du hockey nécessaire pour pouvoir produire offensivement et exceller défensivement dans la meilleure ligue au monde.

En frais de style de joueur, à 5’10 et maintenant 190 lbs, je trouve qu’il est un étrange mélange de Ribeiro, de Plekanec et de Koivu. Il possède à la fois une bonne dose de la créativité et de la fluidité du premier, affiche un peu le sérieux, l’imputabilité, le respect de son sport du second et la passion du troisième. Il fait également montre d’une plus grande force physique et d’un bien meilleur tir que ses prédécesseurs. Avec un peu de travail, il peut devenir aussi rapide que Plekanec. Il a déjà énormément progressé de ce côté.

Bref, tout indique qu’un rôle d’attaquant top 6, idéalement un poste de centre du 2e trio, est bel et bien à sa portée d’ici peu.

La différence
C’est par son sens du hockey incroyable, sa vision, son agilité, son tir, sa versatilité et sa passion que Hudon pourra, à tout le moins, à défaut de faire réaliser une progression inouïe à son club, assurer une transition en douceur à la suite d’un éventuel départ d’un des trois premiers centres des dernières saisons. Il en faut des comme ça, à l’ère du plafond salarial…

Mais encore, pourquoi Hudon est-il devant Scherbak? Son gabarit et ses petits bobos au fil des ans peuvent en agacer certains, non sans raison. Ensuite, si le rôle de deuxième centre est logiquement à sa portée avec les fins de contrats prochaines de Plekanec et Desharnais, il n’y a encore cependant rien d’acquis. De plus, le potentiel optimal de Scherbak n’est-il pas plus élevé?

Tout ça est juste et pertinent.

Mais, il demeure que Hudon est irremplaçable à l’heure actuelle dans la banque d’espoirs au névralgique poste de centre. Son niveau d’habiletés à cette position est tout simplement supérieur à celui de tous les autres dans l’organisation, sauf Galchenyuk.

Advenant un départ de Plekanec ou Desharnais, Hudon devient  crucial, parce que s’il échoue, le Canadien accusera un important recul tôt ou tard. Ni McCarron, ni Eller, ni Vejdemo, ni personne, ne possède le « package » qu’il offre.

D’un côté, l’épanouissement de Scherbak à l’aile amènera théoriquement le CH un peu plus loin à moyen et long terme. Mais rien ne presse tant que ça. D’autres peuvent boucher le trou adéquatement en attendant. À terme, il se peut même que Reway soit meilleur dans un rôle offensif dans cette banque d’espoirs.

De l’autre, le développement de Hudon au centre lors des deux prochaines saison assurera aux Canadiens une transition sans heurts si Desharnais et/ou Plecanec quittaient le navire pour une raison ou une autre. Se faisant, il offrira des options à ses patrons et leur fera probablement sauver des gros dollars pendant 5-6 ans!

Quand on sait quel prix il faut payer pour trouver des bons joueurs de centre de 2e trio sur le marché des transactions ou celui des joueurs autonomes, il vaut mieux les cultiver soi-même, à l’interne.

Et c’est ce rôle que le CH voudra éventuellement donner à Charles Hudon.

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