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L’échange Galchenyuk, un exemple de la mauvaise gestion de la valeur d’un actif?

L’annonce de l’alignement de l’équipe nord-américaine en vue de la Coupe du monde, formée de joueurs âgés de 23 ans et moins avait suscité l’ire de plusieurs partisans des Canadiens. Comment était-il possible qu’Alex Galchenyuk, suite à une saison de 30 buts, soit ignoré?

L’affront ne faisait que commencer. Une fois le tournoi débuté, Vincent Trocheck a été favorisé au jeune prodige du Canadien pour venir en relève à Sean Monahan, victime d’une blessure. À l’époque, l’état-major de la formation nord-américaine avait dévoilé qu’à ses yeux, Alex Galchenyuk n’était pas un centre.

Les deux entraineurs du CH étaient finalement arrivés au même constat: ce n’était pas sa position de prédilection.

Une fois ce constat déterminé, pourquoi ne pas avoir procédé à une transaction permettant de maximiser la valeur de la jeune étoile, alors qu’il aurait toujours été possible d’acquérir un centre de premier plan en retour de ses services?

La situation n’est pas si simple.

Même s’il savait que Galchenyuk était meilleur à l’aile, Michel Therrien lui avait offert une chance de briller au milieu, en 2017. Galchenyuk l’avait saisi, cette chance…

Il avait accumulé près d’un point par partie entre Max Pacioretty et Alexander Radulov. Bien entendu, son jeu défensif n’était pas parfait, tout comme celui de plusieurs centres adorés dans la LNH.

Le lien de confiance entre les deux partis a cédé en même temps que le genou de Galchenyuk. Négligeant sa remise en forme, l’Américain est revenu au jeu dans une condition physique déplorable, incapable de reprendre ses missions sur le premier trio. Certains incidents hors glace jumelés à cette nonchalance ont poussé le Canadien à abandonner…

Le tout s’est su. Rares sont les équipes qui sont prêtes à sacrifier des actifs importants pour acquérir un joueur vivant des problèmes à l’extérieur de la patinoire. S’il avait échangé Alex Galchenyuk l’an dernier, Marc Bergevin n’aurait probablement reçu un joueur de second plan comme Adam Henrique ou Marco Scandella.

Il a donc décidé de conserver Galchenyuk une année supplémentaire pour le marchander à meilleur prix. Aurait-il dû l’échanger avant sa blessure au genou, alors qu’il n’était pas convaincu qu’il pouvait évoluer au centre? Peut-être. D’un autre côté, manquer de patience envers un jeune n’est pas toujours la meilleure avenue à emprunter.

Un échange de problèmes

Le Canadien abandonne donc son ancien choix de premier en retour d’un joueur n’ayant marqué que 9 buts l’an dernier. Tout comme Galchenyuk, Domi a connu son lot de problèmes en Arizona, même s’il s’agit de problèmes complètement différents.

Bob McKenzie explique que Max Domi n’a jamais démontré le même aplomb dans la LNH qu’au niveau junior. Que le dynamisme qui semblait l’habiter au sein des Knights de London et de l’unifolié, au Championnat du monde junior, ne s’est jamais transposé à la LNH.

Peut-on utiliser les performances d’un joueur au niveau junior pour projeter son avenir dans la LNH, malgré le fait que celui-ci y ait déjà disputé trois saisons? Espérons-le, parce que c’est également ce qui poussé Marc Bergevin à procéder à l’acquisition de Jonathan Drouin…

D’un autre côté, il serait étrange qu’Alex Galchenyuk explose offensivement après six campagnes dans la LNH. Il s’agit d’un échantillon assez long pour juger de la tenure d’un joueur. À ce point-ci, ce serait toute qu’une surprise s’il parvenait à devenir une pièce importante du noyau des Coyotes.

Les deux équipes se sont donc échangé deux pièces destinés à supporter leur noyau, aux habiletés complètement différentes. Dans le coin rouge, on retrouve un ailier robuste, détenant une excellente vision de jeu, qui n’attendra pas l’autonomie complète avant quatre ans. Dans le coin bleu, il y a un buteur pur aux mains incroyables qui pourrait filer vers le marché des joueurs autonomes dans deux saisons.

Tout le monde pariera sur l’issu du duel, mais on n’en saura le résultat qu’après de longues années…

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