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Le soleil s’installe… les sourires s’effacent

Au moment où le printemps s’installe finalement à Montréal, Rémi Garde semble déjà avoir perdu le sourire qu’il affichait à son arrivée avec l’Impact.

Depuis l’humiliante défaite de 2-0 face à l’Union de Philadelphie la semaine dernière, tous les partisans et les journalistes ou chroniqueurs couvrant l’équipe y vont de leur analyse sur ce qui peut expliquer le début de saison décevant des Montréalais.

Si certains (peu, heureusement) blâment déjà Rémi Garde, certains se rabattent plutôt sur le recrutement déficient, sur le manque d’investissement de Joey Saputo, sur de mauvaises habitudes d’entraînements, sur des joueurs qui sous performent, sur une dépendance à Nacho Piatti, sur les blessures, et j’en passe.

Disons que quelqu’un qui commencerait tout juste à s’intéresser à l’Impact et la MLS aurait une drôle de première impression…

La réalité est beaucoup plus complexe, beaucoup plus nuancée, et donc beaucoup moins « vendeuse », comme dirait l’autre. Rémi Garde s’attendait probablement à un début moins houleux en MLS. Il est probable que les particularités de la ligue, notamment financières et réglementaires, l’aient quelque peu surpris, tout comme la difficulté de reconstruire une équipe durant le mercato d’hiver, alors que les championnats d’Europe sont à mi-saison.

Il reste qu’on semble rapidement oublier les commentaires de Rémi Garde datant d’à peine deux semaines sur la culture de l’entraînement au club qui est déficient. À mon avis, une partie de la réponse y demeure encore, et sera longue et compliquée à transformer. On l’a bien vu alors que les joueurs ont répondu avec énergie durant un match avant de s’écraser un peu à Chicago puis complètement samedi dernier.

Il ne faut pas se faire d’illusions, l’association de l’est est très puissante, mais ce n’est pas à cause de l’Union de Philadelphie. Si les Montréalais avaient démontré un peu d’agressivité, d’envie, s’ils avaient réellement mouillé le maillot durant ne serait-ce que quelques minutes, ils auraient pu récolter les 3 points et offrir quelques sourires à leurs partisans pour accompagner le soleil naissant.

Sans cette envie de la victoire, l’Impact ne sera jamais une équipe gagnante, Rémi Garde ou pas. C’est là que se trouve la première partie de la réponse, et c’est là-dessus que doit miser Rémi Garde à court terme pour non seulement obtenir des points et revenir dans la course aux séries, si c’est seulement possible, mais aussi redonner une fierté à des partisans qui ne demandent pas mieux.

L’instauration d’une vraie cellule de recrutement bien définie, l’amélioration de la structure de développement de l’académie et la création d’une réelle identité de jeu devront éventuellement venir, mais ne se feront pas en un clin d’oeil.

Chaque chose en son temps.

Rémi Garde a déjà perdu le sourire qu’il affichait à son arrivée à Montréal | Crédit photo : ICI Radio-Canada

Après le match de lundi face au Galaxy de Los Angeles, l’Impact commencera sa saison de « soirée » au Stade Saputo, personnellement ma préférée. J’ai toujours l’impression d’assister à de meilleurs matchs en soirée, avec une intensité différente et une foule plus impliquée. Rien ne peut d’ailleurs battre le soleil qui se couche sur le mât du Stade Olympique à mi-match…

Ça ne vaut probablement rien, mais j’ai répertorié les résultats de l’Impact au Stade Saputo depuis 2016 lorsqu’il joue en après-midi, soit avant 17h.

3 victoires, 8 défaites et 3 nuls, soit une moyenne de 0,86 point par match.

À l’opposé, lorsque l’Impact joue en soirée au Stade Saputo depuis 2016, il a maintenu une fiche de 12 victoires, 7 défaites et 4 matchs nuls pour une moyenne de 1,74 point par rencontre.

Plus de matchs en soirée, Joey? Ce n’est pas la température qui devrait faire peur à un Montréalais…

DANS L’ABRI
– Si l’Impact de Montréal vous déçoit trop ces temps-ci, il y a plusieurs occasions de soutenir le foot local tout en assistant à un spectacle de qualité.

Les Ultras de Montréal ont initié un mouvement qui a depuis été repris par plusieurs alors que de nombreux partisans se rendront au Centre Nutrilait dimanche prochain afin de soutenir les équipes U15, U17 et U19 de l’Impact face à l’académie du Red Bull de New York.

De beaux duels à prévoir, notamment en U19 où les deux académies sont meneuses en classement de l’Est.

Aussi, pour la première fois cette année, le championnat canadien accueillera les meilleures équipes semi-professionnelles au pays dans la compétition. Le champion de la PLSQ, l’AS Blainville, amorcera son tournoi le 6 juin prochain. Un événement à ne pas manquer.

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