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Le nouveau défi de Therrien : la dureté du mental!

Mettez vous dans la peau d’un joueur du Canadien deux petites minutes.

Vous avez terminé au 28e rang de toute la LNH l’an passé. Vous avez été la risée de la Ligue. Les médias ont rit de vous presque jusqu’à s’en rendre indifférents.

Vous commencez une nouvelle saison. Nouveau coach, nouveau DG, nouvelle philosophie, nouvelle ambiance, quelques nouveaux joueurs.

Du bout des lèvres, l’objectif divulgué en début de saison était de faire les séries.

En début de saison, «  tout le monde a une chance égale », clamait Michel Therrien.

Eh bien, les Canadiens, ont transformé cette chance égale en une participation en séries, non seulement inattendue des fans, mais beaucoup plus facile qu’escomptée.

Avec huit matchs à jouer, le Canadien, qui en cours de route, a passé quelques journées au sommet de sa conférence et plusieurs semaines au sommet de sa division, s’est qualifié pour la grande danse du printemps, par la grande porte.

C’est tout un exploit dans les circonstances.

On ne parle pas ici d’une équipe favorite. On ne parle pas des Penguins que tout le monde voyait en tête. Les Penguins, eux, pensent à la Coupe Stanley depuis le jour 1 du camp d’entraînement. Pour eux être au premier rang, c’est normal. Ce n’est pas satisfaisant.

Michel Therrien doit maintenant montrer son côté « psychologue ».

Mais, suite à l’atteinte précoce de cet objectif, il y a eu un relâchement important et, là, ça va mal à Montréal! 

Un peu de fierté les boys!

Coach Therrien a donc un nouveau défi. Celui de changer le mindset de ses joueurs. On dirait que les joueurs n’étaient pas mentalement préparer à ce relâchement. Il faut donc revenir à la base et restructurer la préparation mentale. Le physique et le stratégique devraient suivre tout naturellement.

Therrien doit composer avec les joueurs qu’il a sous la main. Il ne peut pas les rendre plus gros et beaucoup plus robustes. On ne peut pas faire sortir de l’eau d’une roche!

C’est donc l’approche psychologique globale qu’il faut travailler. Ça c’est un élément qu’il peut contrôler.

Il lui faut replacer les idées et les émotions de ses joueurs dans un nouveau programme : celui des séries de la Coupe Stanley.

Après, un petit relâchement psychologique et biologique bien naturel ou « normal » dans les circonstances (ce n’est pas une excuse, mais oui c’en est une pareille!), le Canadien doit retrouver sa concentration et commencer à jouer du hockey de séries.

Pour cela, bien sûr, Carey Price, le premier, doit retrouver son aplomb. Sa responsabilité dans les succès ou les échecs de l’équipe est immensément plus grande que Travis Moen. Elle est plus grande que Pacioretty et Plekanec, et elle est même plus grande que celle de Subban.

Quand Price est poche ou qu’il ne fait pas les gros arrêts dans les moments clés ou à la suite de confusions en défensive, la rondelle entre dans le but.

Il ne peut pas se cacher comme Moen. Il n’y a personne derrière lui.

Et oui, certains mauvais buts coupent les jambes de ses coéquipiers, une autre réaction psychologique naturelle contre laquelle il est difficile de lutter pour les joueurs.

Comme Yogi Berra disait : « le sport se passe au trois quarts dans la tête, l’autre cinquante pour cent étant mental ».

Il faut donc que Therrien remotive ses joueurs à pratiquer le style de jeu intense, hermétique, discipliné et efficace qui a surpris la ligue au grand complet cette saison.

Ça devrait venir.

C’est avec ce style qu’ils vont ultimement gagner ou perdre.

Mais ce que l’on voit présentement n’est clairement pas le vrai Canadien. De la bouche même du cheval en conférence de presse hier, c’est un Canadien en manque d’inspiration et pas du tout concentré que l’on voit depuis la confirmation de leur participation en séries. C’est un Canadien « mou » qui joue en « satisfait » et en « repus ».

Therrien doit les affamer à nouveau et chacun devra reprendre ses responsabilités. Il doit aller les piquer dans leur fierté.

Ce ne sont pas les poux à gauche et à droite qu’il faut chercher, comme le font plusieurs partisans. C’est l’éléphant dans le salon que Therrien et son équipe doivent faire sortir de la maison et c’est la fierté qu’il faut faire revenir par la grande porte.

Et pour cela, c’est le mental individuel et collectif qu’il faut endurcir!

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