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Le mur Vasilevskiy sera difficile à percer

Les Canadiens ont beau avoir marqué deux buts contre Andrei Vasilevskiy jusqu’à maintenant dans cette finale de la Coupe Stanley, on ne peut pas vraiment affirmer qu’ils l’ont véritablement battu.

Lors du match #1, le tir frappé de Ben Chiarot a dévié sur deux joueurs du Lightning avant de trouver refuge dans le fond du filet. Le portier russe n’avait aucune chance, puisqu’il n’aurait jamais pu prévoir de tels bonds.

Lors de la deuxième partie, c’est Nick Suzuki qui s’est inscrit à la marque… sans vraiment le vouloir. Son intention était plutôt de passer la rondelle à Corey Perry, qui se trouvait en bordure du filet adverse.

On commence à voir une tendance? 120 minutes de jeu, 62 tirs, mais pas une fois Andrei Vasilevskiy n’a été déjoué de manière franche et volontaire. Tirant de l’arrière 0-2 dans cette ultime série, le CH n’a droit à l’erreur qu’une seule autre fois – et doit remporter pas moins de quatre matchs contre ce mur quasi-infranchissable.

Sans vouloir être pessimiste, ce sera extrêmement difficile.

On connaît tous les statistiques traditionnelles. On sait aussi que le grand Russe est dominant lorsqu’on l’évalue selon cette gamme de critères. Il n’est pas un récipiendaire du Vézina pour rien, disons.

Mais plus on avance, plus on découvre de nouvelles statistiques. C’est le cas, du moins personnellement, du GSAA (Goals saved above average). Andrei Vasilevskiy obtient une note cumulative de 12,38 pour la durée des séries éliminatoires, comme en a parlé le NHL Network.

Sauf que juste comme ça, 12,38, ça ne doit pas dire grand chose. En fait, ça signifie que si on le remplaçait avec le gardien le plus moyen de la ligue et qu’on faisait vivre à ce gardien moyen exactement les mêmes scénarios, ce gardien moyen aurait alloué 12,38 buts de plus. C’est énorme, et ça illustre à quel point Vasilevskiy est efficace.

À titre comparatif, Carey Price possède un GSAA de 4,13 pour les séries, ce qui équivaut pratiquement au tiers de celui de son rival.

De passage à l’émission JiC sur les ondes de TVA Sports, son ancien coéquipier Louis Domingue a tenté d’identifier une faille dans le jeu du cerbère de 26 ans, qui semble se dresser devant la cage des Bolts tel une muraille impénétrable.

« On a vu Carey Price se faire battre sur le premier but [du match #2] en restant très bas dans sa position de base pour trouver la rondelle quand elle était à la ligne bleue. Vasilevskiy, au contraire, est sur la pointe des pieds et regarde en haut. C’est pour ça que la rondelle l’a battu par en-dessous [sur le but de Nick Suzuki]. »

Il faut viser entre ses jambières? Est-ce la leçon qu’on doit en tirer? Pas certain…

Après tout, lancer au filet plus d’une quarantaine de fois, c’est un bon point de départ si l’on souhaite gagner un match de hockey. Encore faut-il que ça rentre, et c’est là qu’Andrei Vasilevskiy vient causer des problèmes.

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