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Le CH doit trouver le moyen de battre plus rapide que lui | Devin Shore intrigue

Les Stars ont compris comment le hockey moderne se jouait. Mélangez la vitesse de l’esprit et la vitesse des pieds. Ajoutez une bonne dose de talent pure. Concoctez la recette qui donnera le meilleur goût à ces ingrédients, c’est-à-dire, amenez un système qui laisse libre cours à la créativité offensive.

Le CH n’a pas été déchiqueté par la robustesse, hier. À quoi bon jouer les gros bras quand on ne peut pas suivre l’autre équipe?

Non, il a plutôt perdu à son propre jeu et s’est enfoncé dans un cycle vicieux. Un cycle dans lequel il devra se démerder pour se montrer à la hauteur de ses ambitions.

Voyez, le Canadien qui a été si efficace en début de saison essoufflait l’adverse en créant stratégiquement des courses pour la rondelle dont il était sûr de gagner. En demandant à ses défenseurs d’appuyer l’attaque sans retenue pour prendre l’adversaire en souricière dans son territoire. En provoquant des revirements en zone neutre pour lancer des contre-attaques rapides.  Bref, en soumettant l’opposition à un marathon pénible auquel elle n’aurait jamais voulu participer.

Mais, qu’arrive-t-il lorsque l’adversaire est plus rapide? Pas seulement plus rapide sur patins, mais également plus vif dans son exécution.

Le CH n’a plus l’air bien malin, à vouloir s’adonner à un concours de rapidité contre meilleur coureur que lui. Tout comme un boxeur ne peut se frotter à un homme d’une catégorie de poids supérieure.

Le CH, qui s’embourbe dans une série de défaites expliquée par une attaque anémique, doit prendre des risques pour marquer. Naturellement, il demande un appui agressif de la part de ses défenseurs pour augmenter ses chances. Mais ce risque n’est pas calculé lorsque l’adversaire est plus dynamique. Andrei Markov a les jambes lourdes dernièrement. Il peine à se prêter à ce va-et-vient. Idem pour Alexei Emelin, qui coure comme une poule sans tête, et pour Tom Gilbert, qui a commis la bourde sur le premier but des Stars. Résultat? Le Tricolore passe des minutes éreintantes dans son territoire, et se voit ainsi forcer à commettre plus de pénalités. Ces pénalités, en plus de court-circuité le momentum, épuisent davantage le groupe de défenseurs, de même que les attaquants régulièrement employés en désavantage numérique. Quand l’énergie est à son plus bas, la lucidité se fragilise. Les erreurs suivent. La confiance s’effrite. C’est alors le moral qui prend un coup.

Michel Therrien devra trouver un moyen de gagner contre des équipes plus rapides que la sienne, aussi rares soient-elles. Surtout, il devra y parvenir sans Brendan Gallagher, son attaquant le plus dynamique, et sans son gardien Carey Price, qui pouvait calmer le jeu comme nul autre savait le faire.

Ne se fait-il pas des illusions en croyant que retirer Andrighetto de la formation l’aide à déployer une formation plus menaçante? Le suisse ne fait certainement pas partie du problème à l’heure actuelle. Il a plutôt été un élément de la solution. Andrighetto a marqué le plus grand nombre de buts depuis l’absence de Gallagher, soit quatre (ex-aequo avec Galchenyuk). Il l’a fait en étant utilisé seulement 11 minutes par match. Sa hargne et son explosion sont deux qualités qui manquent cruellement à l’équipe. Puis, l’argument qu’il se veut à risque défensivement n’est tout simplement pas valable.

Si Therrien refuse de faire appel à Andrighetto, c’est parce qu’il juge que celui-ci a moins à lui offrir que Byron, Weise, Carr et McCarron. Et il croit qu’à gauche, il serait moins efficace que Flynn qui, lui, joue du côté opposé à sa latéralité. Or, cette décision n’est motivée que par son instinct, son gut-feeling. Il doit se remettre en question et laisser Andrighetto perdre sa place ou gagner une promotion selon le principe de la méritocratie.

Ce n’est pas que le groupe d’attaquants qui a besoin d’un coup de barre, mais aussi la brigade défensive. De nos jours, l’efficacité des arrières est inhérente à la capacité de générer de l’offensive. Les Penguins de Pittsburgh apprennent cette leçon à la dure.

Même s’il éprouve des ennuis, le CH ne peut espérer connaitre du succès en limitant Markov à un rôle secondaire. Il doit s’assurer d’obtenir les meilleurs résultats de sa part en le plaçant dans des conditions pour réussir. Le défenseur droitier le plus mobile de l’équipe, Jeff Petry, est probablement le partenaire qui lui sied le mieux. Alexei Emelin est quant à lui mieux servi sur une troisième paire, face à de plus modestes confrontations.

Si rien de tout ça ne fonctionne, Jarred Tinordi ne demande qu’à jouer.

Devin Shore intrigue
Certaines équipes pourraient avoir intérêt à s’informer des services du jeune centre gaucher Devin Shore, appartenant aux Stars de Dallas.

Shore se veut un choix de 2e ronde en 2012 (61e au total) ayant joué quatre années dans la NCAA, à l’université du Maine. Il est plus costaud que ses 6’1 et 205 livres ne le suggèrent. Il a longtemps été considéré comme un espoir talentueux, mais marginalC’était avant qu’il domine la Ligue américaine à sa première année chez les professionnels.

Shore a entamé la saison en lion pour se faire un nom. Il a produit 26 points (15 buts en 11 passes) en 23 matchs avec les Stars du Texas jusqu’à maintenant et a même été couronné meilleur joueur du mois de novembre par la LAH. On vante par-dessus tout ses talents de fabriquant de jeu, mais ses instincts offensifs dans les zones payantes ne sont pas en reste.

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Le hic, c’est que Shore n’est pas une priorité à Dallas. Les trois premiers centres des Stars, Seguin, Spezza et Eakin, sont sous contrat jusqu’en 2020. Il peut être muté à l’aile gauche, mais il devra supplanter Roussel, Janmark ou Benn s’il veut évoluer au sein du top-9. Et s’il y a quoi que ce soit, on lui préférera un autre jeune centre gaucher, Radek Faksa, un choix de 1re ronde (13e au total) en qui on fonde beaucoup (plus) d’espoir.

Shore est donc un nom intriguant pour un directeur général en recherche de profondeur à long terme au centre. On le voit mal être la pièce maîtresse de quelconque transaction, mais il pourrait servir de valeur secondaire afin de convaincre une équipe indécise. Souvent, ce genre de trouvaille peut paraitre anodine, mais elle rapporte à long terme si un joueur comme Shore peut se réaliser et devenir un 3e centre de qualité.

À noter que Shore guérit une blessure présentement et devrait retourner au jeu en janvier. Il a été rappelé pour disputer trois matchs avec le grand club cette année.

En rafale
– Très décevant de voir Noah Juulsen être coupé d’Équipe canada junior. Juulsen ne s’était pas démarqué mais il n’avait pas mal joué dans les matchs préparatoires. Il semble que ce petit échantillon de matchs revendique une trop grande importance dans le processus d’évaluation. D’autant plus que McKeown est leur seul droitier. Sous pression, face aux meilleurs éléments adverses, je crois qu’on aurait pu faire confiance à Juulsen.

https://twitter.com/HockeyCanada/status/678691160303403009?s=09)

– Disons que le mois de décembre ne sourit pas au Canadien!

– Bon point…

– Regardez qui est de retour!

– Un entraineur aurait fait un Patrick Roy de lui-même en commandant à son gardien d’aller frapper son homologue. LIEN

Cool!

– Quels sont les joueurs les plus sous-estimés de 2015-2016? LIEN

Rasmus Ristolainen épate depuis le début de la saison…

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