On peut réellement se poser la question au sujet de l’amour de Claude Julien envers les Russes. Mais, pour quelles raisons? Lors de son chapitre du côté de Boston, on ne voyait pas vraiment de joueurs russes percer l’alignement. Lors de son arrivée à Montréal, on a vu Andrei Markov, Alex Radulov et, plus récemment, Alex Galchenyuk (qui a du sang russe) quitter le vestiaire vers d’autres cieux. Ce ne sont certes que de pures spéculations et le pilote du Canadien n’étalera jamais sur la place publique qu’il n’aime pas enseigner aux joueurs en provenance de la Russie, mais bon.
Enfin bref, le Canadien et Marc Bergevin ne s’arrêtent pas à ce type de détail puisque parmi le plan de relance, déchiffrer la KHL (et les perles russes qui s’y retrouvent) prendra désormais plus de place. Selon ce que l’excellent Elliotte Friedman a déniché, nous devons garder nos yeux sur Ilya Mikheyev (Omsk) et Artem Zub (Saint-Pétersbourg). Mikheyev, 23 ans, figure au premier rang des pointeurs de son club, avec un total de six mentions d’aide en six joutes. L’Avangard d’Omsk est l’équipe dirigée par Bob Hartley, où Max Talbot, David Desharnais et Alexei Emelin évoluent également.
En 2017-18, Mikheyev a conclu la campagne avec 38 points, dont 19 buts, en 54 rencontres. Il ne déteste pas le jeu physique afin de se créer de l’espace et trouver une façon de se démarquer afin de recevoir le disque, ou tout simplement, l’envoyer dans la lucarne. Un attaquant dynamique, qui pourrait cadrer avec la « nouvelle » vision du Canadien, celle axée sur la vitesse et le dynamisme.
Pour ce qui est d’Artem Zub, le fait d’évoluer pour la meilleure organisation de la KHL (SKA) fait de lui un atout intéressant, qui a gagné la coupe Gagarine en 2017. Puis, en plus de ça, il était l’un des membres de la brigade défensive des représentants de la Russie aux derniers Jeux olympiques… sans les joueurs de la LNH.
En tou cas, Marc Bergevin, Geoff Molson et la bande du Canadien sont peut-être juste en mode « reset », mais plusieurs choses démontrent que le tournant jeunesse prend beaucoup de place, ce qui indique plus qu’un simple « reboot ».