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L’absence de loyauté dans le sport professionnel, une bonne chose?

Le basketball fait beaucoup jaser, cet été, et je ne peux pas m’en plaindre. Accompagné du hockey, bien évidemment, et du tennis, ce sport est l’un de mes favoris. Écrire là-dessus ne me dérange pas pour un brin.

Je suis tombé ce matin sur un excellent texte de Donnovan Bennett, de Sportsnet, sur la loyauté inexistante, dans le sport professionnel. Il affirme même que ce n’est pas une mauvaise chose, dans son titre.

J’ai été intrigué. J’ai été comblé.

La beauté de la chose, selon lui, c’est la méritocratie du sport.

Qu’est-ce que la méritocratie? Il s’agit du lien direct entre le mérite et le pouvoir, où aucun autre facteur n’entre en compte. Dans une telle idéologie, la loyauté n’existe pas.

Ce qui fait du sport une si belle chose est, au contraire, l’absence de loyauté. Même si ça ne plaît pas à certaines personnes qui jugent qu’un athlète ayant donné sa vie à une ville mérite d’y rester pour le restant de sa carrière peu importe les circonstances, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. C’est une business, le sport, et comme Bennett le mentionne, l’équipe n’a aucune obligation envers ses joueurs individuels : elle a une obligation envers l’ensemble de l’équipe et ses performances sur le terrain.

« Tous ces hommes sont des contracteurs individuels qui se réunissent, car c’est dans le meilleur de leur propre intérêt. »

Car de toute façon, si la loyauté existait, les joueurs l’ont également brisé à de nombreuses reprises pour des raisons très logiques et valables. On l’a vu avec LeBron James et Kevin Durant, notamment, dans la NBA.

Les deux hommes ont remporté des championnats avec leur nouvelle équipe respective et LeBron est à la quête d’un autre titre avec les Lakers, la saison prochaine.

Dans un autre ordre d’idée, le show qui est donné par les nombreuses transactions et signatures garde les partisans intéressés et permet aux équipes de s’améliorer et de ne pas stagner puisqu’ils tiennent trop à la loyauté. C’est ce que les Raptors ont décidé de faire en échangeant DeMar DeRozan aux Spurs en retour de Kawhi Leonard.

Ils ont décidé que la chance de remporter un championnat valait plus que d’offrir de la loyauté à un joueur.

Bennett compare même cette transaction à celle de Wendel Clark, lorsqu’on l’a sacrifié en retour de Mats Sundin. 

« Il a eu une marque de loyauté dans le marché de Toronto comme aucun autre athlète depuis Wendel Clark. Vous vous rappelez les critiques lorsque Clark a été échangé pour Mats Sundin? De la trahison évoquée par les partisans des Maple Leafs qui croyaient que la direction lui devait plus, lui qui était le capitaine et un Canadien travaillant? Sundin est devenu un meilleur joueur et tout le monde a fini par l’aimer. Ils n’avaient pas à choisir entre lui et Wendel. L’amour et la loyauté ne sont pas mutuellement exclusifs. »

Je la comparerais à celle de P.K. Subban… Mais je ne suis pas d’accord avec le fait que Shea Weber est un meilleur joueur que le #76. 

Dans une entrevue avec ESPN, DeRozan mentionne qu’il n’a jamais été naïf et qu’il savait qu’il devrait probablement quitter un jour en raison de certaines circonstances… Mais qu’il aurait aimé qu’on soit honnête avec lui et qu’on lui dise.

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