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La raison derrière la confiance envers Bergevin : purement monétaire?

« Money rules the world »

Cette citation, qui est véridique dans quasiment toutes les facettes de la vie, s’applique aussi au monde du sport professionnel, et par conséquent, au hockey.

Si plusieurs phénomènes relatifs aux joueurs comme les contrats, le cap salarial et les budgets peuvent facilement être expliqués à l’aide de chiffres, il faut parfois se creuser la tête un peu plus afin de comprendre un peu mieux les décisions que prennent – ou ne prennent pas – les dirigeants d’une franchise.

Brendan Kelly a écrit une excellent texte qui aborde ce sujet et qui trouve une explication logique à l’inaction de Geoff Molson devant Marc Bergevin, qui a échoué de bonne façon son plan de cinq ans, en six ans. On se retrouve encore à la case départ. Que Bergevin soit encore en poste est inconcevable, malgré les bonnes décisions qu’il a prises récemment.

Pendant que les abonnés de saison paient des montants d’argent ridicules pour observer un spectacle aussi ridicule que le prix, plusieurs s’imaginent Geoff Molson en train de se remplir les poches, sans vraiment s’inquiéter du sort de son équipe.

Au contraire, il s’inquiète : mais les décisions qu’il devrait prendre sont bien trop coûteuses, on imagine.

Même si le Canadien est la troisième équipe la plus riche de la LNH, présentement, après avoir amassé un profit total et officiel de 92 millions de dollars, en 2016-2017. 

Congédier Marc Bergevin, ça couterait TRÈS cher.

Kelly dresse l’exemple parfait de ce coût.

Imaginons-nous que Marc gagne 4 millions de dollars par année, présentement. Il lui reste 4 ans à son contrat. C’est donc dire qu’on lui devrait 16 millions de dollars, environ, après l’avoir renvoyé.

Au-delà de ça, il faudrait ensuite engager un nouveau DG, qui demanderait fort probablement semblable. Rajoutez 20 millions de dollars à l’équation.

Ce nouveau directeur général voudrait probablement un nouvel entraîneur. Renvoyez Claude Julien et calculez un autre 20 millions de dollars. Puis, imaginez-vous que vous devez procéder à l’embauche d’un nouvel entraîneur. Si les termes sont également de 4 ans et 5 millions de dollars par saison (hypothétiquement), c’est un autre 20 millions.

Au final, c’est 76 millions de dollars, le coût de ce changement.

N’oubliez pas que le Canadien paie encore Michel Therrien, au-delà de tout ça.

Il est donc très légitime de spéculer et de se dire que l’erreur fatidique a été commise en 2015, lorsqu’on a octroyé une prolongation de contrat à Bergevin. N’aurait-il pas fallu attendre que son plan de 5 ans soit complètement mis à exécution?

On aurait évité beaucoup de problèmes – et de controverses.

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