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La qualité que Subban n’a pas

L’idée d’un échange de P.K. Subban est de plus en plus discutée dans les médias traditionnels et non traditionnels.

Avez-vous remarqué?

Je blague…

Se pourrait-il que Subban ne puisse pas ou ne puisse plus fitter dans l’équipe du Canadien?

Personnellement, j’aimerais énormément que Michel Therrien ait la chance de s’essayer avec P.K. avant de dire que celui-ci est un incassable et qu’il ne peut pas s’incorporer à l’équipe actuelle.

Ça demeurait mon option numéro 1, 2 et 3 : donner P.K. à Therrien.

P.K. vaut beaucoup plus que 2.5 M par année, mais une offre de deux ans majorée à 3,5 M$-4 M$ par année serait probablement difficile à refuser par Subban.

Est-ce présentement l’absence de Subban qui rend 
ses coéquipiers meilleurs?

Mais, les deux dernières victoires de l’équipe ne changent pas le portrait général ; le Canadien ne peut pas remplacer ou compenser pour l’absence de Subban à même son organisation sur une longue période.

Et c’est pourquoi, je suis très loin d’être convaincu que Bergevin échangera Subban sans donner la chance à Therrien de coacher son « étalon », à moins qu’il n’ait déjà une bonne idée de ce qu’il pourrait obtenir sur le marché et que ça lui plaise énormément.

Mais en plus de la soit disant politique de contrat de transition de l’équipe, qu’est-ce qui pourrait expliquer l’intransigeance de Bergevin et du CH dans ce dossier à l’endroit d’un joueur qui, au même âge, a démontré beaucoup plus de choses que Price, Pacioretty et Gorges?

On entend, évidemment, beaucoup parler de l’attitude douteuse et un peu égocentrique du principal intéressé. Rien de nouveau ici.

Mais si on se questionne à savoir par quoi se traduit concrètement ce « problème » d’attitude dans le cas de P.K., qu’est-ce que ce problème l’empêche d’accomplir en tant que joueur de hockey?, on en arrivera peut-être au constat suivant.

S’il y a une chose que P.K. doit faire pour passer au niveau supérieur, pour atteindre la marque des grands et obtenir le genre de contrat qu’il désire, s’il y a une chose qu’il ne peut dire lui-même à son sujet, s’il y a une chose qui ultimement fait douter Marc Bergevin et ses coéquipiers sur son cas, c’est que pour un joueur de son talent, il n’est pas encore en mesure de rendre les autres meilleurs autour de lui.

Quand on dit que malgré sa présence dans la formation, le Canadien a tout de même terminé 15e l’an dernier, c’est peut-être un peu ça que l’on veut dire.

Rendre les autres meilleurs, c’est en partie cette qualité exceptionnelle qui a permis à Doughty et Karlsson de faire sauter la banque et de signer de gros contrats à un si jeune âge. Ce sera la même chose très bientôt avec Pietrangelo. Ce ne sont pas seulement des points et des minutes sur le tableau des statistiquess individuelles, ce sont des points de classement et des Coupe Stanley que ces joueurs-là te permettre de gagner. Ce sont des leaders naturels.

De son côté, malgré tout son talent, Subban ne fait manifestement que tomber sur les nerfs de ses coéquipiers, plus souvent qu’autrement, sur la glace et hors glace. Personne ne s’ennuie de lui actuellement dans l’entourage de l’équipe. Ils semblent même tous heureux qu’il ne soit pas là…

Rendre les autres meilleurs, c’est exactement ce qu’un Markov est capable de faire présentement autant avec Diaz sur l’avantage numérique et qu’avec Emelin à 5 contre 5. C’est ce qu’il a déjà fait avec Komisarek, Streit et Souray. Ils les a tous rendus bien meilleurs, juste par sa vision du jeu, son calme, son positionnement et par le fait que c’est un joueur apprécié de tous. L’absence de Markov s’est toujours fait sentir chez le Canadien, du moins en saison régulière.

Rendre les autres meilleurs, c’est ce qu’un gars comme Lidstrom a fait pendant 20 ans dans la LNH. Robinson, Savard, Bourque avaient aussi tous cette qualité des qualités.

Subban a beau être un lapin Energizer, jouer de grosses minutes, patiner, lancer, déjouer, plaquer, être spectaculaire tant qu’il veut, il lui reste à apprendre cela, car pour tout ce qui semble lui être venu si naturellement, cette qualité ultime, il ne l’a pas encore.

Est-ce que P.K. peut apprendre à rendre les autres meilleurs? Est-ce que ça s’apprend?

Voilà un défi à sa mesure et à la mesure de Michel Therrien. Mais, ça ne sera pas facile…

Ovechkin a toujours eu de la difficulté à rendre les autres meilleurs, voulant tout faire par lui-même.  Mais, Ilya Kovalchuk semble être parvenu à le réaliser au New Jersey et il est un bien meilleur joueur aujourd’hui.

Ça se fait par un mélange d’aptitude et d’attitude. Ce n’est pas évident, mais ça s’apprend quand on a déjà toutes les habilités pour le faire.

Au basket, Michael Jordan l’a toujours fait. Shaq aussi. Mais, Lebron James l’a appris. Kobe Bryant aussi.

Ce serait ça le défi de Therrien pour P.K., en faire un meilleur joueur, en faire un leader positif dans la chambre et sur la glace, pas juste le casser pour le casser.

Therrien pourrait faire passer Subban de « bon joueur » à « grand joueur ». Ce serait tout un accomplissement pour le coach.

Est-on déjà convaincu que cette amélioration plus qualitative que quantitative est impossible pour P.K. et que celui-ci ne sera jamais un grand joueur?

On ne le sait pas encore, mais on pourrait le savoir bien assez tôt.

Peu importe, demain on analysera ensemble les différentes possibilités d’échanges qui pourraient s’offrir à Bergevin si jamais celui-ci lançait la serviette dans le cas de son talentueux défenseur.

Le cas échéant, pourrait-on assister à une petite surenchère?

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