betgrw

La pression est sur Geoff Molson (1/2) – 9:30

C’était mercredi après-midi…

J’étais installé devant mon écran d’ordinateur, comme je le fais plus de 50 heures par semaine, lorsque j’ai reçu ce courriel :

« Appelle-moi, j’ai de bonnes infos pour toi. »

J’ai d’abord fouillé dans ma boîte de réception pour voir si cette personne, via son adresse courriel, m’avait déjà filé de bons tuyaux.

C’était le cas. Cette personne m’avait envoyé 2 infos très intéressantes concernant P.K. Subban qui se sont avérées vraies, il y a un an.

De plus, le type d’emploi et le diplôme que possède cette personne en font quelqu’un de beaucoup trop crédible pour l’ignorer. #SignatureDeCourriel

On a parlé durant une dizaine de minutes.

En vérité, elle a parlé pendant 9 minutes et demie et moi, les 30 autres secondes!

Je résumerais notre entretien par Geoff Molson a de la grosse pression présentement.

Photo : LesAffaires.com

En 2009, George Gillet a mis en vente le Club de Hockey Canadien, étant aux prises avec d’énormes dettes et un manque de liquidité.

La famille Molson a déposé l’offre la plus généreuse et a acquis la concession, le Centre Bell et Groupe Gillet (Evenko), coiffant au final un consortium formé par Quebecor Média et René Angelil, de même qu’un autre groupe dont l’identité n’a jamais été dévoilée, mais auquel le nom de l’homme d’affaires montréalais Stephen Bronfman a été associé.

C’est le groupe BMO qui avait été mandaté pour recevoir les offres et négocier la transaction.

À la fin du mois de septembre 2009, Geoff Molson et ses partenaires sont officiellement devenus les nouveaux propriétaires du Canadien. #EntenteConlueEnJuin

Et les problèmes ont commencé…

Selon La Presse, les Molson ont investi 150 des 290 millions $ obtenus via le financement en capital. Bell Canada (50 millions $), la FTQ (35 millions $), la famille Thomson (20 millions $), Michael Andlauer (30 millions $) et Luc Bertrand (5 millions $) auraient avancé le reste de l’argent non contracté via des prêts bancaires (200 millions $?) ou Investissement Québec (75 millions $).

Je ne tiens pas à vous faire un cours d’histoire, loin de là… Mais cette introduction était nécessaire.

Voici donc les informations complémentaires obtenues mercredi, via mon informateur :

– À l’époque, Geoff Molson avait promis une place rotative sur la conseil d’administration à quelques actionnaires potentiels, en échange de leur investissement. Un homme d’affaires qui investit plusieurs millions $ dans une entreprise aime avoir le titre (membre du conseil d’administration) et le réseau de contacts qui viennent avec une telle position.

– Au moins un homme d’affaires montréalais a vu Geoff Molson lui indiquer personnellement qu’il n’était pas en mesure de tenir sa promesse et qu’il ne pourrait pas obtenir de place sur le C.A., quelques semaines plus tard.

– Cet homme d’affaires, faisant partie des partenaires de Jacques Ménard (BMO), a donc retiré son offre (plusieurs millions $).

– Il n’est pas le seul.

– Le lien de confiance entre Geoff Molson et plusieurs millionnaires montréalais, furieux, a donc été brisé.

– Certains ont tout de même décidé de devenir co-propriétaires de l’équipe, taisant fort probablement leur colère. En affaires, il faut savoir jouer du coude… Avec tes concurrents, mais pas tes associés!

– Pour un entrepreneur, la transparence, la vérité, la confiance et le respect de ses engagements sont primordiaux.

– Depuis que le consortium piloté par la famille Molson s’est porté acquéreur de l’équipe, les profits engendrés par les gestes de l’administration Gillet se sont poursuivis. Les investisseurs étaient d’ailleurs très satisfaits de rembourser aussi rapidement la dette encourue lors de l’achat.

– Cependant, depuis plusieurs mois, la colère de certains co-propriétaires, est réapparue.

– Après la gronde et la déception des partisans s’est installé le je-m-en-foutisme-populaire, une situation encore plus dangereuse. Parlez-en aux Expos…

– Les billets se vendent de moins en moins bien… Et de moins en moins chers, sur le marché de la revente. Les amateurs discutent de moins en moins du Canadien. La parité des dollars canadiens et européens devrait être perçue comme une occasion de faire encore plus de profits, ce qui n’est pas le cas…

– Au nombre des investisseurs inquiets se trouvent 2 gros noms : Bell Média et FTQ.

– Dans le cas de Bell Média, ça se comprend et ça ne surprend personne. Non seulement BCE ne veut pas perdre des sous avec sa participation dans le Canadien… Mais on ne veut pas non plus voir RDS et CTV perdre des revenus suite aux baisses des cotes d’écoute (sportives). On les voit d’ailleurs éviter quelques sujets chauds à RDS, depuis plusieurs semaines…

– La FTQ, elle, est simplement nerveuse d’avoir placé autant d’argent provenant des citoyens (travailleurs) dans une entreprise qui semble être en chute libre. Plus rien ne va chez le Canadien et de plus en plus de gestionnaires réclament du changement pour stopper l’hémorragie.

– La patience de la FTQ est possiblement plus facilement irritable lorsqu’on sait que la FTQ faisait partie du consortium mené par Quebecor et René Angelil, lors du dépôt des premières offres officielles…

– Vous croyez que j’exagère lorsque je dis que la FTQ peut mettre de la pression sur la direction du Canadien? Lisez ceci : LIEN

« Actionnaire minoritaire du club de hockey, le Fonds FTQ a fait pression auprès de la direction du club de hockey pour dénouer l’impasse. Le Fonds FTQ s’en mêle. La FTQ a joué un rôle lors des pourparlers. »

– Inutile de vous rappeler qu’en affaires, l’argent, c’est le nerf de la guerre, right?

– De nombreux actionnaires minoritaires se fient désormais sur Bell et la FTQ pour provoquer ce changement… Tannés notamment de voir leur entreprise payer une taxe de luxe aux Coyotes, qui viennent ensuite battre le Canadien devant ses partisans!

– Le problème #1 du Canadien n’est pas sur la glace, il est au niveau administratif. En fait, il est au sommet de la pyramide, selon plusieurs. Et le sommet de la pyramide, ce n’est pas Pierre Gauthier, mais bien Geoff Molson.

MISE À JOUR – 9:30 – La suite sera publiée à 13:00 aujourd’hui, sur le site.

PLUS DE NOUVELLES