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La base défensive de l’Impact solidifiée | Toronto proche de la finale

La victoire contre Seattle permet à l’Impact de confirmer un début de saison plus que respectable. 6 points en 4 matchs. Considérant la force des adversaires rencontrés et la majorité des matchs sur la route, plusieurs s’attendaient à une récolte de beaucoup inférieure.

Surtout, ce genre de victoire à l’arrachée à Seattle est exactement le type de matchs que l’Impact aurait échappé l’année dernière. La lune de miel d’un nouvel entraîneur ou le fruit d’une préparation tactique finalement logique et définie? Peut-être un peu des deux, mais il reste que la solidité défensive de l’Impact fait du bien à voir, rassure tout le monde et permet à certains joueurs de finalement se démarquer.

Evan Bush ne fait rien de tellement extraordinaire, il est bien positionné, calcule un peu mieux ses sorties, et il a soudainement l’air bien meilleur, amélioré même.

Nacho Piatti a toujours fait 2 ou 3 tours de magie par match, et il continuera de le faire jusqu’à la fin de sa carrière avec l’Impact, mais ces tours de magie font moins la différence lorsque ta défense se prend 2 ou 3 buts par match. À l’opposé, comme lors des deux derniers matchs, la combinaison d’une défense solide et d’un Nacho en jambes peuvent gagner un match. Ce n’est pas l’idéal, et ce n’est pas une stratégie à préconiser à terme, mais si ça permet d’engranger les points pendant que les enseignements de Rémi Garde se poursuivent…

Évidemment, cette victoire était loin d’être parfaite. À 11 contre 10 pendant plus d’une mi-temps, on aurait aimé voir un Impact qui prend l’ascendant sur des Sounders amoindris et qui cherche à porter le coup de grâce, mais on a surtout vu une équipe qui a tremblé, pliée, sans finalement rompre.

Si la solidité défensive du 3-5-2 de Garde commence à faire ses preuves, le schéma offensif demeure chancelant. L’apport des latéraux est primordial avec un tel alignement, ce que Lovitz et Duvall ont peiné à faire à Seattle. Duvall semble vraiment ébranlé cette saison, et il perd lui même son poste un peu plus à chaque fois qu’il foule le terrain. C’était terrible en présaison et ça ne semble pas s’améliorer en saison, malheureusement. Nombre de fois durant ce match on a vu des Piatti, Vargas ou Taider s’avancer avec le ballon et être complètement seul face à 4 ou 5 défenseurs des Sounders et n’avoir aucune option sur les ailes. C’est le rôle de Lovitz ou de Duvall de s’offrir en option et de permettre cette passe en profondeur sur l’aile qui permet au groupe de remonter et qui force la défense adverse à créer des brèches.

Crédit Photo: Pablo A. Ortiz / NM Noticias

Le retour de Petrasso fera du bien, mais encore là l’Impact manque cruellement de latéraux efficace pour ce type de schéma. À moins que Rémi Garde ne donne une chance à Raheem Edwards à ce poste, où il était dominant à Toronto? Ou qu’il revienne au 4-3-3?

Toronto se rapproche de la finale
Qu’on les aime ou qu’on les déteste (j’imagine que la plupart d’entre vous les détestent), Toronto FC a fait hier soir ce que l’Impact n’est pas parvenu à faire en finale de la Ligue des Champions 2015 : vaincre Club Americà. Rien n’est joué, mais une avance de 3-1 après le match allé n’est pas à négliger et pourra permettre à Greg Vanney de « parker le bus » au Azteca la semaine prochaine pour se sauver vers le finale.

Après un premier but sur penalty plus ou moins mérité, le TFC s’est plus que bien débrouillé dans ce match et a réussi à bien profiter de ses occasions. Le troisième but était particulièrement bien construit, et illustre bien ce qu’une formation qui évolue en 3-5-2 doit attendre de ses latéraux au niveau offensif.

https://twitter.com/JogaBonito_USA/status/981508649163149312

La passe décisive est servie par Auro, latéral droit, vers Ashtone Morgan, latéral gauche. Jamais durant le match à Seattle on a pu voir Lovitz ou Duvall appuyer aussi loin sur les ailes ou même s’approcher de la surface. Ça a pris au moins 2 ans aux Torontois pour construire ce schéma et bien l’appliquer, mais il reste qu’ils sont actuellement l’exemple à suivre en MLS pour le 3-5-2, et les Montréalais devront s’en inspirer s’ils veulent aller de l’avant avec ce schéma pour le reste de la saison.

Sinon, le but de Club Americà était un bijou individuel qui fera assurément plaisir aux partisans montréalais alors que Ibarguën se moque non pas une, mais deux fois d’un Michael Bradley qui était loin d’être dominant au milieu hier soir.

Il y aurait également eu quelques incidents à la mi-temps. Le coach de Club Americà a affirmé que 3 policiers ont bousculé ses joueurs dans le tunnel, alors que Greg Vanney affirme que c’est Jonathan Osorio qui s’est fait bardasser par des joueurs mexicains durant cette même mi-temps. J’imagine que la CONCACAF essaiera d’éclaircir tout cela avant le prochain match, ou pas!

Il reste que la différence de niveau entre la Liga MX et la MLS s’est de beaucoup rétrécie depuis deux ans, et elle continuera de le faire, probablement plus rapidement que prévu.

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C’était LE match que les plus pessimistes voyaient l’Impact remporter en ce début de calendrier difficile. Le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, équipe qualifiée comme la moins bien dirigée de la ligue, qui évolue dans un stade de foot américain toujours au 3/4 vide et qui assoit présentement ce qui est l’un de ses meilleurs éléments tout en refusant de céder à sa demande d’échange.

Une victoire facile à prévoir? Oui, mais non. L’Impact nous a toujours habitués à perdre ce genre de match qui devrait être gagné d’avance, et le Revolution vient d’ailleurs de vaincre le Dynamo de Houston à l’étranger par la marque de 2-0, il n’y a donc rien de fait.

On ne sait pas encore si Michael Petrasso pourra être de l’alignement, mais il est clair que Matteo Mancosu n’y sera toujours pas. Alejandro Silva et Rudy Camacho pourraient intégrer l’alignement, si Rémi Garde veut bien déroger à son alignement gagnant jusqu’ici.

Le Revolution est une équipe qui adore concéder la possession et frapper en contre-attaque, même à domicile. En ce sens, j’ai l’impression que Rémi Garde reviendra à son 4-3-3 du début de saison et reposera un Rod Fanni qui, même s’il a très bien fait à ses deux premiers matchs, pourra profiter d’un peu de repos avec son âge.

Un match plus difficile qu’il n’y paraît, mais que l’Impact devrait tout de même trouver le moyen de remporter. Qu’en pensez-vous?

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