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John Tavares demeurerait un risque salarial critique à Montréal

Ça me fascine de voir à quel point John Tavares est vu comme la clé du succès, à Montréal. Comme si dans chaque dossier, gros ou petit, ne contenait pas son lot d’inconvénients.

Ne me faites pas mentir.

Le #91 est sans aucun doute l’un des joueurs de l’heure, en ce moment, dans la Ligue Nationale. Bien assis au troisième rang des pointeurs, même si le portrait a quelque peu tendance à changer, l’attaquant des Islanders va coûter un bras à l’équipe qui le mettra sous contrat.

Ce n’est pas moi qui l’invente. Pas plus tard qu’hier, on rapportait qu’une équipe serait prête à offrir jusqu’à 15 millions de dollars.

Il faudra qu’un contrat record soit sur la table afin qu’il accepte de venir à Montréal. C’est une obligation, pas une possibilité.

« Si tu es Marc Bergevin et que tu as 9 millions de dollars d’espace, et que ce chiffre est plus considérable cet été, s’il (Tavares) atteint le marché, tu dois être une de ces équipes qui sont prêtes à offrir cher. » – Darren Dreger

Disons, par exemple, que Marc Bergevin n’est pas assez fou pour offrir 15 millions de dollars annuels à Tavares… Mais qu’il en offrirait 12 ou 13.

Bien que Tavares soit un joueur d’exception, ce contrat aurait le potentiel de rapidement devenir un gros problème.

Une structure salariale ébranlée

Offrir un contrat aussi dispendieux à un joueur n’a pas le choix de bouleverser la masse salariale de l’équipe en question. Toutefois, le Canadien est l’une de ces équipes qui devront déjà s’arranger avec un contrat de plus de 10 millions de dollars, dès l’an prochain.

Sacrifier de 22 à 24 millions de dollars à deux joueurs est extrêmement risqué et laisse beaucoup moins de jeu pour entourer ces gars-là. Parlez-en aux Blackhawks, qui jonglent depuis plusieurs années afin d’offrir des coéquipiers de qualité à Jonathan Toews et Patrick Kane.

Qu’on le veuille ou non, amener John Tavares à Montréal est une gageure importante

Une telle signature est synonyme d’un pari risqué qui veut que Tavares produise avec à ses côtés des ailiers payés à des salaires raisonnables. On devra l’entourer de la meilleure façon avec des joueurs recrues/qui gagnent moins de 4 millions de dollars, afin de laisser une chance aux autres trios de produire.

Par exemple, à New York, on le place au centre de Josh Bailey (3.3 millions) et Anders Lee (3.75 millions). À Montréal, Artturi Lehkonen, Paul Byron et Charles Hudon seraient de bons candidats… Mais on ne peut pas savoir si ça fonctionnerait avant que le #91 mette le pied à Montréal.

Qu’arrive-t-il si ce dernier ne change rien à la donne et que le Canadien ne réussit pas à gagner à un rythme sain?

C’est une éventualité à laquelle il faut penser.

Il y a beaucoup de facteurs qui peuvent pencher d’un côté ou l’autre, au hockey. Mais il faut essayer, le moins souvent possible, de prendre des décisions à l’aide d’un coup de dés.

C’est là que des contrats comme ceux de Andrew Shaw, Jeff Petry et Karl Alzner deviendraient lourds…

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