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Jalousie des partisans du CH : difficile pour les hockeyeurs québécois

Évoluer à Montréal peut parfois être difficile pour un hockeyeur québécois. L’amour qu’ont les partisans montréalais pour la game est très intense, ce qui crée une pression énorme pour les joueurs. Et oui, c’est pire à Montréal que ce ne l’est partout ailleurs.

C’est ce qu’ont confié d’anciens joueurs qui ont porté les couleurs de la Flanelle durant leur carrière. Par leurs commentaires, on comprend pratiquement que c’est l’enfer jouer ici. Surtout quand ça va mal.

L’exemple le plus récent qu’on pourrait donner est celui de Phillip Danault. Avant qu’il marque face aux Canucks plus tôt cette semaine, il était le sujet de l’heure dans les médias. Pourquoi? Parce que ça faisait un an qu’il n’avait pas fait de but. Vous en comprendrez que les commentaires à son endroit n’étaient pas vraiment plaisants à lire.

Louis Leblanc est un autre exemple de ceux qui l’ont eu dur dans la métropole. Puisqu’il avait l’étiquette du joueur repêché en première ronde d’attacher à lui et qu’il venait de la place, tous s’attendaient à ce qu’il devienne le prochain sauveur du club. On sait tous ce qui s’est passé dans ce dossier, et le principal intéressé a son mot à dire sur la situation :

À Montréal, un Québécois qui joue bien est un héros. Mais dès qu’il se met à connaître certaines difficultés, il devient l’ennemi public numéro un. Les partisans sont méchants, quand ils le veulent. C’est triste et assez étrange, mais c’est comme ça. – Louis Leblanc

Il a raison. C’est encore pire aujourd’hui avec les réseaux sociaux. Combien il est facile de se créer un faux compte et de basher sur un joueur qui a mal joué durant la rencontre… trop, beaucoup trop même.

La jalousie des partisans entre aussi en ligne de compte. Des fois, on dirait qu’il y en a certains qui aimeraient (beaucoup) trop être à leur place et, par le fait même, les insulte gratuitement.

Et, ce qui est triste, c’est que les joueurs sont attentifs à ce genre de commentaires. Le premier reflex qu’ils ont, selon ce qu’a déclaré l’ancien bagarreur Georges Laraque, est d’ouvrir leur téléphone pour lire ce que le monde dit à propos d’eux.

Peu importe ce que disent les joueurs, c’est certain que ce qui se dit sur eux les affecte! L’une des premières choses que les gars font, après un match, c’est d’ouvrir leur cellulaire et d’aller sur Twitter ou Facebook pour voir ce que les gens pensent d’eux. – Georges Laraque

Au risque de me répéter, il y a une pression qui se crée suite à tout ça. Les gars veulent bien performer, sans quoi ils vont se faire ramasser sur la place publique. David Desharnais l’a vécu lorsque Denis Coderre avait fait son fameux tweet en 2013.

Lui aussi a décidé de s’ouvrir face à la situation :

La pression est énorme. Je devais produire sur une base régulière. Tout le monde s’attend à ce que tu fasses des points à chaque match. Si tu ne le fais pas, tu dois constamment te justifier. Je ne l’ai pas réalisé sur le coup, mais quand j’y repense, c’était vraiment de la grosse pression. C’est amusant, jouer chez soi. Mais ça implique beaucoup… – David Desharnais

Toutes ces citations ont été choisies dans cet article publié par TVA Sports :

Est-ce pour cela qu’on sent que les joueurs ne veulent pas venir jouer à Montréal? Chose certaine, ça doit effectivement peser dans la balance.

Mais, en même temps, que voulez-vous. Le hockey est vital pour énormément d’amateurs et ils ne changeront certainement pas leur façon d’aimer le sport. Aussi triste soit-elle, la réalité dans laquelle on vit ne sera pas modifiée pour faire plaisir à des joueurs de hockey.

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