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Forces, faiblesses et particularités des Sénateurs d’Ottawa

Hier soir, un internaute m’a demandé:

« Comment décrire les Sénateurs d’Ottawa ? »

À cette question pourtant bien simple, j’ai eu un peu de misère à fournir une réponse précise. Les Sénateurs sont une énigme difficile à percer.

Ils sont d’abord une équipe jeune, complétée par des vétérans moyennement doués. Le talent provient des bâtons de Karlsson, Hoffman, Stone, Turris, Zibanejad, Lazar, Chiasson, Wiercoch et Ceci, tous âgés de moins de 26 ans. Clarke MacArthur, Bobby Ryan et Marc Methot sont les seuls vétérans indispensables aux succès de l’équipe. David Legwand est un chic type, mais il est à bout de rouleau… Idem pour le vénérable Chris Phillips.

À l’attaque, tout part de Karlsson. Quand il est sur la glace, comptez quatre attaquants et un défenseur, soit Methot qui est campé derrière.

Par ordre d’importance, voici les meilleurs éléments de chaque groupe : les avants, les défenseurs et les spécialistes.

ATTAQUE

1. Kyle Turris

 

 

FORCES : À l’avant, Turris est l’homme à tout faire. Il accumule autant des minutes que les défenseurs de son équipe à 5 contre 5, et se veut le 4e joueur le plus utilisé toutes situations confondues, seulement derrière Karlsson, Methot et Phillips. En tant que 1er centre, Turris est confronté chaque présence aux meilleurs éléments adverses. Malgré cela, les indices de possession du club baissent en son absence, alors qu’ils pourraient logiquement monter puisque les pires joueurs embarquent sur la glace quand il n’y est pas.

Turris…
–  patine avec aisance.
– possède des mains de soie et un flair aiguisé.
– bricole les jeux aussi bien qu’il les complète.
– A des binoculaires tout le tour de la tête.

FAIBLESSES : Il lui arrive d’être neutralisé par les défenseurs plus robustes. Mais encore faut-il que ces défenseurs puissent patiner, car il les contournera facilement avec sa vitesse. Dans ce cas, Subban pourrait lui donner du fil à retordre.

PARTICULARITÉ : Les joueurs avec qui il joue deviennent soudainement de bons fabricants de jeu.

2. Bobby Ryan

 

FORCES : Fans du CH, priez pour que Ryan n’entre pas dans son élément. Quand il veut y mettre du sien, les défenseurs adverses en ont plein les bras. À un contre un, il a plus d’un tour dans son sac et peut improviser n’importe quelle manœuvre. Bâti comme un cheval, il peut triompher le long des rampes et dans les zones sales. On lui accole avant tout l’étiquette de marqueur, mais il n’est pas un mauvais passeur. Droitier, il peut enfiler l’aiguille de plusieurs endroits quand il laisse partir son bon tir. Ryan crée un véritable chaos lorsqu’il s’amuse à distribuer les coups d’épaule et met beaucoup de pression sur le porteur de la rondelle.

FAIBLESSES : L’inconstance même. Quand il y met du sien : un Wayne Simmonds 2.0. Lorsqu’il se la coule douce ? La pâle copie de Tomas Vanek.

Ryan joue trop souvent à l’autruche. Il se cache la tête dans le sable et surgit à un moment complètement aléatoire pour marquer un but et alimenter un coéquipier. Son effort n’est pas soutenu et il fonctionne par éclairs de génie, ce qui lui vaut d’ordinaire chiffres de possession. Ne comptez pas sur lui pour contenir les gros canons des autres formations. Puis, je m’abstiendrai de commentaires sur son jeu sans la rondelle…

PARTICULARITÉ : Une palette de feintes sublime à un contre un.

3. Mark Stone

 

 

FORCES : Des mains qui glissent comme du beurre, un tir précis et une lucidité impressionnante pour un jeune de son âge. Stone amorce la 1re ronde sur une excellente lancée, avec 7 points à ses 4 derniers matchs.

FAIBLESSES : La recrue des Sénateurs a fait vibrer les cordages sur 16.6% de ses tirs cette saison, un taux d’efficacité hors norme qu’il ne pourra maintenir de toute évidence, surtout face à un gardien comme Carey Price. Légère baisse de régime à prévoir.

PARTICULARITÉ : Intelligent en territoire offensif. Reconnaît les situations de jeu.

4. Mike Hoffman

 

 

FORCES : En Anglais, on appelle ça « A cannon of a shot. » Hoffman a la gâchette de Lucky Luke et il tire souvent en plein dans le mille. Sa vitesse met la ligne bleue sur le qui-vive et lui permet de se créer de l’espace pour exploiter davantage son meilleur atout. Il est créatif et opte souvent pour des choix de jeu imprévisibles. Un attaquant dynamique qu’on risque de voir souvent en haut de la colonne des buts pour les années à venir.

FAIBLESSES : Un peu à la Gallagher, il n’a pas peur de défier les gros gaillards, mais il peut se faire dominer à cause de son petit gabarit.

PARTICULARITÉ : Poivre le gardien de tirs.

5. Clarke MacArthur

 

 

FORCES : Un attaquant courageux, plus talentueux qu’on le pense. MacArthur est doté de bons instincts offensifs et préfère la passe au tir même s’il en a un bon. À son meilleur, il peut marquer des buts à la pelletée.

FAIBLESSES : Inconstant. Marque durant quatre matchs consécutifs, s’éteint les quatre suivants, avant de se remettre en marche. 

PARTICULARITÉ : Ça.

6. Mika Zibanejad

 

 

FORCES : Zibanejad manie fluidement la rondelle et tient son bout face aux joueurs les plus lourds. Une sorte d’attaquant de puissance à l’européenne, le Suédois est unique en son genre. Il a aussi mûri depuis l’affrontement Canadien-Sénateurs de 2012.

FAIBLESSES : Zibanejad doit encore polir son jeu sans la rondelle. Parfois, il essaie de trop en faire.

PARTICULARITÉ : On murmure entre les branches qu’il a un bon jeu de pieds…  #Hehe

DÉFENSE

1. Erik Karlsson

 

 

FORCES : Cette citation de Jon Cooper veut tout dire.

Il patine comme le vent, offre la meilleure qualité de relance du circuit, transporte la rondelle d’un bout à l’autre mieux que quiconque et gagne presque toujours son pari en agissant comme 4e attaquant. Aussi, il est maître dans l’art d’acheminer son tir à travers le traffic. Le ¾ des attaquants du circuit envie son lancer des poignets, qu’il exécute avec précision en pleine foulée. Karlsson figure au 4e rang de la LNH pour le nombre de tirs cadrés, seulement derrière Pacioretty, Nash et Ovechkin. Il dirige en moyenne 3.56 lancers par match !

On peut dire ce qu’on veut sur le jeu défensif de Karlsson, il passe bien peu de temps à défendre dans sa zone. Il n’existe aucune stratégie miracle pour le contrer quand il s’amène comme 4e attaquant afin de créer le surnombre.

Karlsson peut facilement mettre en banque 29 minutes par match. Pourquoi ? Parce qu’il peut battre de vitesse un joueur moyen simplement en se laissant glisser. Il parvient ainsi à une meilleure économie d’énergie qu’un défenseur devant patiner à fond de train pour resserrer l’espace.

Karlsson  a amassé pas moins de 66 points cette année. C’est un maigre point de moins que Max Pacioretty et Logan Couture, imaginez.

FAIBLESSES : Karlsson n’est la défenseur à envoyer pour protéger une avance, ni l’arrière à déployer pour une mise au jeu défensive dans les dernières secondes du match. Il n’est pas utilisé sur le désavantage numérique, ce qui diminue son utilité au sein de l’équipe. Heureusement que Methot est là pour couvrir ses arrières.

PARTICULARITÉ : Ses innombrables montées en zone offensive. Sa gâchette mortelle.

https://www.youtube.com/watch?v=y9kXW1fJfqw

2. Marc Methot

 

 

FORCES: Le partenaire de défense fait sur mesure pour Erik Karlsson. Methot utilise sa tête pour compenser son manque de talent avec la rondelle. Il anticipe les jeux, bloque des tirs et livre une première passe décente. Il limite les tirs dans les zones dangereuses avec franc succès grâce à un positionnement impeccable. Le long des rampes, il sépare efficacement le porteur de la rondelle en mettant à profit sa charpente. On ne le voit que très rarement cafouiller avec le disque.

Methot comprend parfaitement Karlsson et modifie son approche en conséquence. Il reste souvent campé derrière en protégeant le centre de la glace pour permettre au Suédois de faire ses folies. Son impact au sein de l’équipe ne se mesure pas sur la feuille de pointage.

FAIBLESSES: Ses habiletés avec la rondelle sont limitées. Il doit garder le jeu simple et éviter de se compliquer la vie. C’est là où Karlsson entre en jeu.

Sinon, il a le malheur d’être moins bon que Markov. Dur de lui le reprocher, mais bon…

PARTICULARITÉ: Les mises en échec avec la hanche.


3. Patrick Wiercioch

 

 

FORCES: Wiercioch est un cas atypique dans la communauté des statistiques avancées. À l’oeil nu, il ne semble être rien de plus qu’un défenseur correct capable de bouger la rondelle, mais les analytiques suggèrent qu’il a l’étoffe d’un excellent top-3. Ne me demandez pas pourquoi son jeu est efficace, mais ça marche!

Les Sénateurs arrachent 56.58% des chances de marquer quand il foule la glace. Sans lui? Seulement 49.75% de ces occasions! Dave Cameron aurait avantage à l’utiliser plus souvent, il faut croire.

Wiercioch possède un bon tir de la pointe.  Il détient aussi une longue portée et agace sans cesse les attaquants avec son bâton défensif. Un peu comme le gars dans NHL 15 qui appuie frénétiquement sur le bouton du pokecheck!

FAIBLESSES: À défaut d’avoir une qualité qui le sort du lot, Wiercioch n’a aucune faiblesse apparente. Il se tire d’affaire plutôt bien dans toutes les facettes du jeu.

PARTICULARITÉ: Un bon tir de la pointe à surveiller sur l’avantage numérique.

SPÉCIALISTES

1. Erik Condra

 

 

FORCES: Chaque présence de Condra est une injection d’énergie à son équipe. Il tue les pénalités avec aplomb, effectue des replis à la De la Rose et se veut un poison pour les défenseurs en échec avant. Il est aussi considéré par plusieurs comme le joueur de 4e ligne le plus talentueux du circuit. C’est à se demander si Flynn, Mitchell et Prust pourront tenir tête à son trio.

Notons une récolte de 7 points en 10 joutes éliminatoires en 2012-2013. Quand on dit que les unités de soutien font la différence au printemps…

FAIBLESSES: Il lui manque quelques livres pour être plus dominant le long des rampes.

PARTICULARITÉ: Ailier agressif possédant de bonnes mains.

2. Jean-Gabriel Pageau

 

 

FORCES: Pageau n’est pas un spécialiste à proprement parler, mais il est assurément une carte cachée dans la manche de Dave Cameron. C’est un euphémisme de dire que Pageau a le numéro du Canadien. Il a inscrit quatre points en autant de matchs face au Tricolore cette saison, malgré une utilisation moyenne de 14:53.

À l’instar de Condra, Pageau est un petit attaquant au style teigneux insufflant une bonne dose d’énergie à ses troupes.

FAIBLESSES: À 5’9 et 175 livres, il n’est pas un attaquant « difficile à jouer contre », comme on les appelle dans le métier.

PARTICULARITÉ: Curieusement, jouer contre Montréal l’élève au rang d’attaquant top-6.

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