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Fini la patience, Bergevin l’a pris son risque!

Risque vs patience que je vous disais la semaine dernière?

Le lien de plus en plus fragilisé entre Subban et le CH s’est finalement rompu pour de bon hier.

Le conservatisme, l’uniformité, la pensée old school à tous les niveaux, les «p’tits messieurs tranquilles » et les bons garçons de messe ont eu raison de l’approche et du style flamboyant, assumé et, oui, quelque peu égocentrique et excentrique de P.K.

P.K. dérangeait. P.K. ne dérangera plus.

Je dis « quelque peu égocentrique et excentrique», car au basketball et au football, des sports avec lesquels il sera maintenant en compétition directe au Tennessee, des styles à la P.K. ne sortent pas vraiment de l’ordinaire. Il ne détonnerait pas dans un décor beige. Il se fondrait dans le décor « noir ».  En fait P.K. aurait plutôt l’air d’un bon garçon.

Et P.K. vendra maintenant le hockey au Tennessee presque aussi bien que Gretzky l’a fait en Californie, toutes proportions gardées, évidemment.

Qui est le plus « me, myself and I »? Lebron James, Kobe Bryant ou P.K. Subban?

Qui est le plus grand leader des trois?

Dans le bon environnement, qu’est-ce qui ultimement empêcherait P.K. de gagner des championnats en tant que meneur de troupe?

L’affaire c’est qu’au hockey cette attitude « larger than life », ne fait pas partie de la sacro-sainte tradition, encore moins à Montréal où la sacro-sainte tradition baigne dans l’eau bénite.

Quelques idées en rafale…

1. Ainsi donc, Michel Therrien n’aura pas réussi à relever son défi de maîtriser son fameux « étalon ». Il n’a sans doute pas fait un vilain travail avec lui sur la glace en général. P.K. lui a donné du très bon hockey, mais il n’a pas su l’aider à s’immiscer parmi le groupe de leaders, l’aider à faire partie de la famille.

Bien sûr, P.K. tirait sur la bride en sens opposé dans bien des cas. Mais, au final, Therrien a préféré la route facile : protéger et se ranger du côté des « p’tits messieurs tranquilles ».

En fait, c’est simple, pour que ça ait une chance de fonctionner avec P.K., il aurait probablement fallu le nommer capitaine, l’aider et faire le leader incontesté.  Si tu as un « étalon » et une personnalité aussi forte dans ton vestiaire et que tu veux le garder, c’est logique la seule chose à faire.

Le hockey n’est pas le basket, c’est un soprt où le concept d’équipe est plus important, mais chez les Cavaliers c’est même rendu Lebron qui coache implicitement l’équipe…

Pas sûr que Therrien et certains joueurs seraient encore là si on avait pris cette voie, mais vous comprenez l’idée.

Là on a préféré aider et travailler avec « Max », dixit Michel Therrien…

2. Revenons sur cette nomination du capitaine, qui selon moi, fut le début de la fin. Au tournoi de golf l’an dernier, le 10 septembre 2015, on a annoncé que le capitaine allait être nommé, je dis bien NOMMÉ, ,  avant la fin du camp. Quelques jours plus tard, le 16 septembre, P.K. fait l’annonce de son don historique de 10 M$ à la Fondation de l’Hôpital de Montréal pour enfants.

Puis, boom!

Le 18 septembre on annonce en grande pompe, avec conférence de presse et tout le tralala, que Pacioretty a été choisi capitaine par ses coéquipiers dans le cadre d’un votre secret!

C’est simple, l’organisation, qui aurait sans doute nommé Pacioretty, ne voulait pas porté l’odieux de devoir annoncer à la population qu’elle venait de NOMMER Pacioretty après le don de 10 M$ de P.K.

Elle a alors fait voter les joueurs, sachant très bien pour qui ils allaient voter.

Ainsi, tous le monde a eu les mains propres-propres, mais on venait de donner tout un coup de poignard à P.K. qui avait probablement voulu mousser sa candidature de façon assez (trop) spectaculaire, auprès de l’opinion publique.

Le « coup de cochon » final aura été de voter pour Pacioretty pour le King-Clancy au printemps. Vous savez le même Pacioretty qui avait oublié de patiner dans son repli puis choisi le mauvais gars après la bourde de P.K. au Colorado, conduisant à un « dangereux » deux contre deux…

2.  Matière à réflexion : Weber était devenu clairement le numéro 2 à Nashville derrière Josi. Il n’a jamais été le meilleur patineur et là il était carrément en perte de vitesse, comme il l’a montré en séries et comme en font foi les stats avancées (qui ne disent bien sûr pas tout, mais qui en disent un bout).

Il n’y a pas 12 000 solutions, s’il veut donner un deuxième souffle à sa carrière, il doit faire comme Thornton, Chara, Jagr et bien d’autres et perdre de 10 à 20 lbs. À 31 ans, 6’4 et 236 lbs, c’est trop lourd pour survivre dans la LNH d’aujourd’hui à 25 minutes par matchs. Surtout quand on a déjà beaucoup de millage.

3. Si on a procédé à un désaveu à la fois tacite et spectaculaire à l’endroit de P.K., la justice des hommes voudrait qu’on soutire le « C » du chandail de Pacioretty et qu’on le donne à Weber. Pacioretty a été un capitaine sans envergure comme l’an dernier, on n’a pas besoin d’être patient envers lui si on a un Weber dans le vestiaire.

4. Mais, Weber est-il un aussi grand leader qu’on le dit? Le « old boys club » de Hockey Canada en mène large, il crée des mythes, les sacralise, en fait des consensus sans aucun examen au sein des dirigeants et des joueurs de la LNH. Au sein du public aussi.

Or, dans son équipe de toujours, les Preds, Capitaine Weber n’a jamais joué plus de 14 matchs en séries où il n’a même pas maintenu une moyenne d’un point aux deux matchs! Quels sont ses faits d’armes en séries, Weber? Des souvenirs, quelqu’un? Son 7e match cette année contre les Sharks aura laissé un goût amer au Preds. Il était sur la glace pour les 5 buts de l’adversaire. Aouch.

Nashville a eu quelques grosses équipes au fil des ans, des équipes de sommets de classement, des équipes qui y allaient all in et qui étaient au moins supposées atteindre le carré d’as. Ce n’est jamais arrivé.

Pensez pas que David Poile n’a pas aussi ruminé ça quand il a décidé de tirer la plogue sur son capitaine?

« Oui, mais Weber a un ascendant incroyable dans le vestiaire, il n’a qu’à regarder un joueur et… ».

Mythe.

Balivernes.

Qu’est-ce qu’il a fait avec les Kostitsyn et Radulov, Shea Weber? Rien.

Et, encore une fois, qu’a-t-il gagné à Nashville? Rien.

La vérité c’est que Weber est un joueur et un leader consensuel, un gros « Monsieur tranquille » respecté de tous.

Crosby et Toews, voilà les grands leaders de leur temps, capables de parler dans le casque de n’importe qui, prêcher par l’exemple, et, surtout, élever leur jeu d’un cran quand sa compte.

Weber? Sur quoi se base-t-on pour l’encenser à ce point? Ses 6’4, 236 lbs et son look intimidant?

Weber n’est pas la réincarnation de Chris Pronger.

Subban n’était pas respecté de ses coéquipiers pour pleins de mauvaises (jalousie?) et sans doute plusieurs bonnes raisons.  Mais il a été le meilleur patineur de l’équipe pratiquement dans toutes les séries auxquelles il a participé. Sans lui, il est permis de croire que le CH n’en aurait pas gagné beaucoup des séries depuis 2010…

Aurait-il seulement gagné, ne serait-ce qu’une seule ronde? La question se pose…

Je ne parierais pas contre les chances de Subban d’amener les Preds « to the next level ».

Les chances de Weber d’en faire autant à Montréal?

Ishh

Mais bon, il va y avoir moins de chicane!

5. Bergevin veut gagner tout de suite. Contrat de Price, etc. Et pour cela il lui fallait absolument unifier son vestiaire. Soit. Il sait que si ça n’arrive pas d’ici deux ans, tout ce qu’il a tenté de bâtir sera à reconstruire. Il sait aussi que s’il ne gagne pas le pari immense, quasi démesuré, qu’il vient de prendre en sacrifiant Subban plutôt que son coach et quelques autres individus, c’est lui qui montra sur l’estrade, la corde au cou.

On lui souhaite la meilleure des chances! Il en aura besoin.

Pour l’instant, il a théoriquement gagné  au niveau du contrat et de l’unité dans le vestiaire. Le développement des jeunes défenseurs, rendre les autres meilleurs, etc. tout ça reste à voir.

6. Non mais, encore, quel ramassis incroyable de bullshit Bergevin – très nerveux – a-t-il servi aux médias et aux fans hier en conférence de presse! Ça commence à donner le haut le cœur toute cette m….

Gauthier ou Bergevin. Y’a juste l’allure qui change, le discours est le même.

– « Marc, tu as dis que Weber allait faire du CH un meilleur club, peux-tu nous expliquer un peu pourquoi? »

– « C’est une bonne question, mais je vais garder les réponses à l’interne »

Are you fu… kidding me!

On t’a pas demandé les plans secrets de la navette spatiale! On n’est pas dans Tintin sur la Lune, bout de ciarge! On te demande d’expliquer aux fans qui viennent de subir une autre augmentation du prix des billets après une saison de m…, pourquoi Weber fait du CH une meilleure équipe.

Quels ont été les arguments décisifs dans cette décision!

Mais, bon, tu Donald Beauchamp nous répond dans les questions précédentes et suivantes qu’il n’y avait « aucun problème avec P.K. » que t’aurais « très bien pu vivre avec P.K. après le 1er juillet », blablabla.

Était-ce si compliqué et embarrassant de dire qu’il fallait changer la dynamique du groupe et d’admettre, après des mois de mensonges qu’il y avait trop de dissension dans la chambre? À la rigueur qu’on aimait pas le genre de leadership qu’exerçait P.K.?

Il a fini par reconnaître que l’équipe avait manqué de leadership l’hiver dernier, mais ça démontre une fois de plus que lorsqu’on couvre toujours tout de mensonge pour qu’il n’y ait pas d’histoires dans les médias, on n’a pas d’autres choix que de continuer à mentir ou d’y aller de demi vérités.

7. Oh que la conversation avec Geoff Molson n’a pas semblé facile! Quel séquence de bafouillage épique nous a servi le DG quand on lui a posé cette question sur sa conversation avec son boss!

Et si on essayait de la reproduire ici pour s’amuser un peu? Peut-être que cette fiction nous révélera plus de vérité qu’on en a eu droit hier…

– Geoff, c’est Marc, euhhhh, ça va?

– Oui Marc, qu’est-ce qui se passe? t’as l’air nerveux…

– Geoff, c’est au sujet de P.K. c’est fait, j’aurais Shea Weber de Nashville en retour.

– Ah ouin, t’es sûr de ton coup?

– Non, mais fallait faire kek chose, le groupe m’a bien fait savoir qu’on peut plus continuer avec P.K..

– Geoff, le « groupe », hein?

– Oui. Le « groupe ».

– Ben, tu lui diras au « groupe » qu’il a besoin gagner. T’es aussi conscient, Marc, que si ça ne marche pas, c’est moi qui va devoir intervenir et ça… Je te donne le « go », mais la dernière fois que j’ai donné ce genre de go, c’est quand on avait remplacé Jacques Martin par Randy Cunneyworth….

– J’ai compris, Geoff, merci.

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