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Fin de la lune de miel pour Joey Saputo

L’Impact amorce la dernière phase de son camp d’entraînement, à quelques jours du match d’ouverture de la saison le 4 mars prochain. Les partisans montréalais sont déjà anxieux de découvrir quel genre de saison 2017 les attend. Après une épopée en finale de la ligue des champions, puis en finale de l’est face aux rivaux torontois, les attentes sont élevées…

Mais le président Joey Saputo, lui, a la tête ailleurs par les temps qui courent. Celui qui vient de quitter Montréal pour Bologne nage en pleine tempête en Italie, près de trois ans après avoir fait l’acquisition du FC Bologne. Après l’effervescence des débuts et un retour en Série A, le mythique club italien a perdu tous ses repères et vient de perdre 4 matchs de suite, notamment un humiliant 7 à 1 aux mains de Naples.

Dans cet article (en italien), deux journalistes affectés à la couverture du FC Bologne tracent un bilan peu reluisant des premières années Saputo à la tête du club, sans toutefois condamner le montréalais. L’effet Saputo, qui avait été vu comme une injonction d’enthousiasme, de projet d’avenir, de beau jeu sur le terrain, est définitivement chose du passée

Au 15e rang (sur 20) de la ligue, le FC Bologne ne semble pas avoir de réel projet de jeu à proposer. L’équipe est terne, monotone, sans animation offensive, et seule une défense potable arrive à sauver une saison qui voit l’équipe marquer 0,75 but par match. Seul Blerim Dzemaili, sauveur attendu, mais bientôt perdu, apporte un peu de lumière à une équipe en quête d’âme.

L’entraîneur Roberto Donadoni devrait prochainement payer pour cette situation, lui qui semble incapable de fournir à son équipe une réelle identité de jeu. Soit les joueurs ne l’écoutent pas, soit il n’est pas en mesure de faire sortir le meilleur de ceux-ci. Du 4-3-3 au 4-5-1, rien ne va plus pour Donadoni au rythme où les défaites s’accumulent. On disait que l’entraîneur avait hérité d’un groupe très talentueux, un groupe pouvant rivaliser avec les meilleurs d’Italie. Un an plus tard, selon les journalistes, aucun des joueurs ne s’est amélioré, et l’équipe frôle la relégation. En 2015, Joey Saputo avait promis à la ville une équipe qui la rendrait fière…

Mais Joey Saputo, fidèle à lui-même, n’est jamais bien bien loin derrière les opérations soccer. Rappelons qu’à la base, l’homme d’affaires québécois a acquis le club de Bologne comme simple partie d’un conglomérat mené par l’avocat new-yorkais Joe Tacopina. Celui-ci ne s’est jamais réellement impliqué dans le projet, tant financièrement que sportivement, ce que l’émotif et amoureux du soccer Joey Saputo a vu comme une porte d’entrée pour prendre les rênes du club. Une petite guerre médiatique s’est suivie entre les deux hommes d’affaires, mais Saputo a pris le contrôle du club, notamment en promettant une rénovation du vétuste stade via quelque 33 millions d’euros.

Mais le transfert en Série A n’a pas été simple pour l’équipe. L’entraîneur Delio Rossi n’a pas duré longtemps et voilà déjà que le règne de Donadoni semble tirer à sa fin. Les médias et partisans sont de moins en moins patients envers Saputo, surtout que son caractère britannique, comme le qualifient les Italiens, détonne avec la ferveur et la passion auxquels sont habitués les partisans bolonais. Qui à Montréal dirait que Joey Saputo manque de ferveur et de passion envers son club?

Les Italiens se gardent de questionner le niveau d’intérêt de Saputo pour le FC Bologne, mais il devra bouge, il devra se fâcher et démontrer un désir de gagner pour que ceux-ci soient rassasiés. Ultimement, les résultats sur le terrain parleront. La corde est loin du bout, mais la lune de miel entre Saputo et Bologne est chose du passé. Considérant que Dzemaili quittera pour Montréal, Saputo en doit une (et une solide) à ses partisans bolonais s’il ne veut pas qu’ils se retournent contre lui. À moins que…

DANS L’ABRI
– Quelques bonnes signatures dans ce dernier droit des camps d’entraînement, notamment le Toronto FC qui a fait l’acquisition du milieu offensif espagnol Victor Vasquez. Celui qui a déjà passé par le FC Barcelone (moins de 10 minutes de jeu, mais quand même) pourrait être fort dangereux derrière le duo Giovinco-Altidore et devant Michael Bradley. Ah, ces Torontois et leur porte-monnaie…

«held in the same regard as Lionel Messi»… Eh boy! #NoPressure

– Les équipes canadiennes font bien, définitivement, alors que les Whitecaps de Vancouver ont rapatrié de la Chine l’ex Sounders Freddy Montero.

– Finalement, Calum Mallace demeurera avec l’Impact… pour le moment! Celui que plusieurs voyaient quitter en échange d’une place internationale pour faire de la place à Adriàn Arregui aura été soulagé d’apprendre que l’Impact a finalement envoyé 75 000$ en General Allocation Money à DC United pour une place internationale. Si certains d’entre vous en doutaient encore, Arregui sera un bleu blanc noir très bientôt, et il pourrait même participer à un match hors-concours.

 

– Pas facile pour l’équipe canadienne U20 et son capitaine Thomas Meilleur-Giguère pour les qualifications CONCACAF. Le soccer canadien a encore beaucoup de chemin à faire.

https://twitter.com/pbernier10/status/834049913969340418

– La transparence du club Temperley avec ses fans est vraiment rafraichissante… Wow!

L’Impact affronte l’Union de Philadelphie ce soir à 19h dans son 3e et avant-dernier match préparatoire. On surveillera si le XI-type de Mauro Biello a changé, si Marco Donadel sera en mesure de jouer, où sera Hassoun Camara, et le retour du champion d’Afrique Ambroise Oyongo.

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ALLONS!

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