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Les États-Unis sauvés par la fusillade | La contribution du Québec ne suffit pas

Une finale aussi grandiose n’aurait pu connaître un pire dénouement: une compétition d’échappées qui allait déterminer tragiquement l’issue du match.

Le Canada s’incline par la marque de 5 à 4 et devra vivre éternellement avec ce cruel «Et si» en arrière-pensée. «Et si ce match n’avait pu se solder qu’en prolongation, quel aurait été le résultat?»

Faut-il ajouter que le Canada a bousillé deux avances de deux buts. Une défaite amère, il va sans dire.

Car si la fusillade a été laborieuse pour les deux équipes, Troy Terry étant le seul à avoir fait mouche au quatrième lancer des États-Unis, les 80 minutes de hockey qui ont précédé la séance ont été d’une rare intensité.

Terry a donc enfilé un quatrième but en tirs de barrage après avoir fait un Jonathan Toews de lui-même face à la Russie lors des demi-finales… Du sang-froid, vous dites? 

Les Québécois ont été à l’honneur. Thomas Chabot, élu sans surprise meilleur défenseur du tournoi, a ouvert le bal en acceptant une passe de Matthew Barzal à l’embouchure du filet.

https://twitter.com/coreypronman/status/817226040162603008

Quelques minutes plus tard, c’est un autre défenseur francophone, Jérémy Lauzon, qui doublait l’avance des Canadiens avec un tir des poignets précis.

Les Américains ont nivelé les chances par l’entremise de Charlie McAvoy et Kieffer Bellows (le fils de Brian) en deuxième période. Si Chabot a brillé de tous ses feux dans le camp canadien, on peut en dire autant de McAvoy durant ce tournoi, qui a fait rêver les partisans des Bruins, qui l’ont repêché en première ronde l’été dernier. Puissance, agilité, précision… Avec Carlo et McAvoy, les Bruins sont fixés sur le flanc droit défensif pour les années à venir.

Et les Québécois sont revenus à la charge en troisième. On se réjouissait d’en voir en grand nombre dans cette édition d’Équipe Canada Junior, et ils n’ont pas déçu. Payant, la politique au hockey? #Hehe

Plus sérieusement, Nicolas Roy et Matthew Joseph ont porté la marque à 4 à 2. Roy, sur un lancer parfait du côté gauche. Joseph, à l’aide d’une superbe manoeuvre seul devant Parsons.

C’est même Pierre-Luc Dubois qui est passé à un cheveu d’imposer un cinquième but assommoir aux États-Unis. Il raté une cage béante lorsque Barzal lui a servi une passe parfaite dans le bas de l’enclave.

Puisqu’on parle des Québécois, l’entraîneur-chef lui-même, Dominique Ducharme, faisait honneur à la fleurdelisée. Le timing était propice pour que des manifestants réclament une Équipe Québec devant le Centre Bell. Est-ce qu’une pareille formation pourrait donner du fil à retordre aux grandes puissances que sont la Suède, la Russie et les États-Unis?

Ah oui, cette fois, les partisans ont répondu à l’appel pour remplir le Centre Bell. Et ils en ont eu pour leur argent. Mais est-ce que ce sera assez pour étouffer le scandale des prix? J’en doute.

L’équipe d’étoiles des championnats mondiaux est composée d’Alex Nylander, Clayton Keller, Kirill Kaprizov, Ilya Samsonov, Thomas Chabot et Charlie McAvoy. Zéro controverse!

C’était un dernier championnat du monde pour Dylan Strome, qui nous a laissé sur notre appétit en finale… Keller, un autre espoir des Coyotes, a été lui aussi neutralisé durant le match ultime.

Ce tournoi nous a donné un avant-goût des habiletés de Kirill Kaprizov, une perle que le Wild a dégotée en cinquième ronde du repêchage. Kaprizov fracasse des records dans la KHL pour un joueur de 19 ans…

Et c’était l’occasion de voir s’exécuter le prodige de 16 ans Rasmus Dahlin chez les Suédois. Le destin a malheureusement voulu que le jeune défenseur commette le revirement coûteux qui a permis à la Russie d’obtenir la médaille de bronze cet après-midi…

Noah Juulsen est décoré d’une médaille d’argent, alors que Mikhail Sergachev quitte Montréal avec celle de bronze au cou…

Juulsen a été employé dans les situations défensives et a fait tout ce qu’on a demandé de lui: s’impliquer physiquement le long des rampes et effectuer une relance simple et rapide. Quant à Sergachev, il aura élevé son niveau de jeu à la toute fin du tournoi, après un lent départ.

Une petite pensée pour le pauvre Carter Hart avant d’aller se coucher.

En rafale
– Le chant de la victoire dans le vestiaire des Américains.

– Thomas Chabot n’avait même pas l’air essoufflé à la fin de ce marathon!

– Excellent point. Personne, et je dis personne, ne voulait voir ce match se terminer en tirs de barrage.

– Plusieurs jeunes des États-Unis pourraient participer au tournoi à nouveau l’an prochain.

https://twitter.com/coreypronman/status/817233849793056768

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