Jonathan Drouin est complètement désorienté. Même si nous l’avons souligné à maintes reprises, le problème persiste toujours. Le numéro 92 joue un rôle qui semble ardu pour lui. Prendre les mises en jeu, comme premier centre d’une équipe de la Ligue nationale, ce n’est certes pas son dada. Au milieu, il est perdu… et il demeure une perte pour l’équipe. Le fait d’évoluer à cette position, qui n’est pas naturelle chez lui, fait mal à l’équipe et aux statistiques personnelles de celui-ci. En plus, il essuie un lot de critiques qu’il ne mérite pas nécessairement.
C’est Pierre McGuire qui a judicieusement souligné cette facette du Canadien. Le bleu-blanc-rouge a perdu complètement le nord et la boussole n’est plus en mesure de les guider correctement. Claude Julien persiste. Jo Drouin figure toujours sur la ligne de centre et l’on espère trouver une chimie en lui proposant parfois Galchenyuk, parfois Gallagher, parfois Pacioretty. Pourquoi ne pas tenter une combinaison composée de Drouin, Phillip Danault et Charles Hudon? Ça sonne bien. Ces trois-là pourraient créer une poésie sur la surface glacée.
La chimie est tellement palpable entre Danault et Drouin!
Drouin semble nerveux dans son rôle. Sa concentration n’est pas positionnée aux bons endroits. Son anxiété offensive est créée par une tête qui pense trop à bien faire aux cercles des mises en jeu et se replier défensivement. Ce n’est pas lui ça. L’identité de Drouin est de dribler avec le disque et exécuter une passe précise, sans avertissement, sur la palette d’un coéquipier. Il doit redevenir celui qui anime les foules, celui qui fait de la magie… Et pour ramener cela, il n’y a qu’une seule solution : le faire jouer à l’aile et le laisser s’exprimer.
Drouin peut offrir BEAUCOUP plus au Canadien. Pour qu’il offre plus, il doit être LUI-MÊME. En ce moment, il est complètement perdu… et le Canadien ne l’aide pas à retrouver le nord. Claude, aide-le à t’aider! 13 points en 22 matchs, ce n’est guère suffisant pour un joueur élite de sa trempe.