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Devante Smith-Pelly: un pas modeste dans la bonne direction | Le vrai virage jeunesse est à Vancouver

Alors que chaque année, les amateurs de la Flanelle prient en vain pour le vent de fraicheur automnal, ce fameux virage jeunesse qui a pour effet de redynamiser les troupes, les partisans des Canucks, eux, en ont pour leur argent.

Plusieurs jeunes ont émergé du lot pour compliquer sérieusement la tâche du directeur général Jim Benning. Le petit Jared McCann (1re ronde, 24e au total en 2014) écarquille les yeux avec son tir des ligues majeures. Jake Virtanen (1re ronde, 6e au total en 2014) se veut un bulldozer faisant reculer les lignes de défense grâce à sa vitesse. Le défenseur Ben Hutton (5e ronde, 147e au total en 2012) a démontré tout son savoir-faire dans le jeu de transition. Sven Baertschi (1re ronde, 13e au total en 2011) semble insuffler un second souffle à sa jeune carrière, lui qui a récolté quatre passes, jeudi soir, face aux Oilers. Sans compter qu’on prévoit accroitre le rôle du joueur de centre polyvalent Bo Horvat (1re ronde, 9e au total en 2013).

Aux dires d’Elliotte Friedman, les Canucks seraient prêts à amorcer un virage jeunesse. Un vrai, en bonne et due forme, comme on en voit peu de nos jours. Il faut dire que le zèle des Red Wings de Detroit a mérité ses lettres de noblesse et mis en garde plusieurs formations à ce chapitre.

Dans quelques années, qui sait, les Canucks pourraient répéter le manège en misant sur l’arrivée à maturité de Brock Boeser, Hunter Shinkaruk, Cole Cassels et Jordan Subban.

Détrompez-vous, on n’y retrouve aucune future vedette, à moins d’une surprise, mais la profondeur de ce bassin de jeunes a quelque chose de singulier pour une équipe qui a su se maintenir dans le premier tiers du classement de la LNH l’an dernier.

Devante Smith-Pelly: un pas modeste dans la bonne direction

Devante Smith-Pelly a eu des airs de fantôme durant tout le camp d’entrainement, si ce n’est que de ses mises en échec assénées à des milles de la rondelle. Il a manifestement gagné en vitesse au cours de l’été, mais n’a pas utilisé ce nouvel atout à bon escient. Au lieu d’attaquer la zone neutre avec aplomb, Smith-Pelly ralentit en possession du disque et opte pour le lob en fond de territoire. Ensuite, il repart à la course et balance son corps dans un espace futile.

Présence après présence, c’est du pareil au même. Tant d’énergie dépensée, pour si peu d’influence sur le jeu qui se défile devant lui.

Par chance, sa mutation à l’aile gauche durant la deuxième moitié du match de jeudi a offert une lueur d’espoir. On a vu un Devante Smith-Pelly posé, manoeuvrant avec la tête haute, avec l’intention de fabriquer des jeux. C’est dans ces moments que l’on comprend pourquoi il a charmé Bergevin avant la date limite des transactions. Quand il veut bien, l’Ontarien peut générer de l’offensive à l’aide d’une vision du jeu sous-estimée et un tir lourd. Autant on peut critiquer la EGS line de faire trop dans la dentelle, on peut reprocher à DSP de vouloir jouer les gros bras alors qu’il pourrait faire preuve de plus d’imagination.

L’exemple à suivre ne se trouve pas si loin. Il s’agit de Zack Kassian. Ce dernier ne frappe pas pour frapper, et il ne perçoit pas la rondelle telle une patate chaude. On le voit se servir de son corps pour protéger le palet le long des rampes, résister à une intervention musclée afin de maintenir la possession, et créer de l’espace pour ses coéquipiers. C’est le style que Devante Smith-Pelly devra émuler s’il veut conserver une chaise dans la LNH.

On n’a pas affaire avec un boulet. On a affaire avec un joueur talentueux qui ne connait pas parfaitement ses forces et faiblesses.  Il n’y a pas si longtemps, en 2013-2014, DSP produisait 10 points en 19 matchs de saison régulière avec les Ducks, avant d’inscrire cinq buts en 12 joutes de séries éliminatoires. Dans la ligue américaine, il était un marqueur naturel. Dans la ligue de l’Ontario également. Il l’a été, pendant un court moment, dans la LNH. Smith-Pelly demeure dans son prime et ce talent n’est pas parti en fumée. Mais il devra retrouver ses moyens, et vite, puisque le temps commence à lui manquer.

En rafale
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On peut dire sans trop se tromper que Bergevin a gagné la transaction…

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