betgrw

Deux Québécois pour le CH au repêchage de juin?

Marc Bergevin s’est déjà passablement avancé quant à sa vision globale depuis son embauche officiel mercredi après-midi. Il a entre autres parlé de l’importance du repêchage et des joueurs québécois dans son portrait d’avenir du Canadien de Montréal.

On sait tous que le premier choix de l’équipe ne sera pas un Québécois, à moins bien sûr qu’on se serve de ce premier choix pour en acquérir un à quelque part. Genre Huberdeau en Floride, mettons. #BergevinConnaîtBienTallon…

Mais bon, les chances que cela arrive sont très minces et il faut certainement davantage penser à Forsberg ou Galchenyuk au moment ou l’on se parle, même si tout peut toujours changer très vite.

Tiens, en passant, Bergevin disait mercredi que Marian Hossa était un joueur irremplaçable pour les Black Hawks à cause de son jeu des deux côtés de la rondelle. Et bien, Forsberg et Galchenyuk, sont sensiblement dans le même moule. Ce sont des recruteurs professionnels qui le disent.

Mais revenons à notre sujet principal : les joueurs de hockey québécois.

Stefan Matteau : un « fils à papa » mais dans le bon sens du terme!
Source: NHL.com


Si on regarde au début de la 2e ronde du prochain repêchage, il risque bien d’y avoir un joueur qu’il sera très difficile d’oublier s’il est encore disponible considérant ce qu’a dit Bergevin cette semaine.

 

Stefan Matteau, eh oui, le fils de Stéphane Matteau, risque d’être encore sur les tablettes. En effet, le Hockeys News (THN) place le jeune Matteau au 30e rang, International Scouting Servive au 24e, tout comme le très respecté Bob Mackenzie de TSN.

Seule note discordante? Craig Button, aussi de TSN, le classe 47e. Mais les avis de Button m’impressionnent rarement…  

Par ailleurs, si l’on pense que Matteau risque d’être choisi avant le 33e rang et qu’aucun autre joueur ne fasse vraiment saliver Timmins et Bergevin, il faudrait peut-être penser à faire un petit trade down à la Tinordi pour mettre la main sur le Québécois.

C’est ici que Bergevin pourrait agir en échangeant, par exemple, son autre choix de 2e ronde contre un choix de 3e ronde.

On remarquera que le séjour de Matteau avec le programme de développement américain tire à sa fin.  Ayant la double citoyenneté, Matteau a déjà annoncé sur Twitter en février qu’il jouera l’an prochain dans son patelin d‘enfance, sous le regard de son père qui est assistant-entraîneur à Blainville-Boisbriand.

Matteau est né à Chicago, mais a par la suite grandi à Blainville.

Il est également à souligner qu’à l’âge de 14 ans, il quitté son petit confort pour aller rejoindre le fameux programme des Hounds du Collège Notre-Dame en Saskatchewan, le même programme qui a formé Lecavalier, Brad Richards et plein d’autres vedettes comme Jordan Eberle.

Au plan hockey, c’est un ailier gauche, style power forward avec un bon leadership, comme l’était son père. On dit d’ailleurs que son style de jeu robuste, qui frôle parfois l’indiscipline, sera beaucoup mieux servi dans la LHJMQ que dans les collèges américains où le jeu est un peu plus propret.

À 6’1 213 lbs, Matteau, que l’on voit ici avec le #32 le long des rampes et devant le filet, pratique un style « nord-sud », mais il n’aurait pas les meilleures mains, dit-on.

Un jour, il sera probablement un gros ailier de 3e trio. En attendant, ses chances de jouer pour la formation junior américaine des moins de 20 ans lors des deux prochaines années sont excellentes, lui qui a été le meilleur marqueur du programme de développement américain cette saison.

Est-ce que l’on peut vivre avec ce genre de profil rendu au 33e rang?

J’ai envie de penser que Bergevin aurait tendance à répondre « oui » à cette question si Timmins l’a dans son top 40 et qu’il l’aime bien lui aussi.

Bergevin disait aussi que ça prenait toutes sortes de joueurs pour former une équipe, et bien des Matteau il n’y en a pas présentement dans la relève du Canadien.

Des Dumont, Leblanc, Bournival, Gallagher, Nattinen, Pribyl, mais pas de gros et robuste Matteau! 

Enfin, voici tout un vidéo de Matteau si vous voulez vraiment vous gâter, c’est le numéro #23. Il se bat à 3:50 en plus! Disons que l’autre gars est courageux…

En Matteau, le Canadien l’aurait enfin trouvé son Clarkson!

L’autre Québécois à ne pas manquer : Charles Hudon

Hudon aime bien lancer et passer la rondelle…
Sources : RDS.ca

Si on regarde un peu plus loin, toujours au repêchage de juin, et dans un style complètement différent, il y a un autre Québécois qui doit faire réfléchir l’organisation montréalaise : Charles Hudon.

En fait, le Canadien ne doit tout simplement pas le manquer!

J’ai regardé joué Hudon la semaine dernière à TVA Sports contre les Sea Dogs (avant qu’il ne se fasse étamper par Huberdeau) et il était le meilleur joueur sur la patinoire lors de la victoire des Sags en prolongation à Chicoutimi. Il la voulait beaucoup plus que Huberdeau ce soir-là.

À 17 ans, jeune homme sérieux, Hudon est reconnu pour toujours placer l’équipe en premier. Il est déjà le leader du club, autant sur la glace que dans la chambre.

Déjà intéressé, Marc?

Très habile, extraordinaire manieur de rondelle, bonne vision du jeu, peut marquer des gros et des beaux buts, coup de patin décent, plus agile que puissant pour l’instant, mais il travaille déjà énormément sur son explosion.

Il n’est pas le plus gros et ne le sera jamais, 5’10, 175 lbs (selon ses dires). Par contre, il n’a peur de rien. Il n’hésite jamais à mettre un défenseur au défi de l’arrêter, lui qui semble aimer aller au filet en contrôle de la rondelle. Giroux non plus n’était pas très gros à 17 ans…

D’abord considéré comme un joueur offensif, Hudon est également un joueur très intelligent défensivement, ce qui nous indique qu’il est doté d’un sens du hockey au-dessus de la moyenne. Il a été nommé recrue de l’année l’an dernier à sa saison recrue (60 pts en 63 matchs, à 16 ans) en plus de dominer les siens avec un différentiel de +26. Tout ça avec un club de 13e place en 2010-2011…

Cette saison-ci, il s’est concentré à devenir un joueur encore plus complet et a enregistré 66 pts en 59 matchs en plus de maintenir son différentiel à +28.

Pas mal.

Mais ce qu’il y a peut-être d’encore plus intéressant dans le cas de Charles Hudon c’est qu’il a excellé dans les compétitions internationales auxquelles il a assisté jusqu’ici. Il a dominé outrageusement la colonne des marqueurs de son équipe en deux occasions.

D’abord pour Équipe Québec lors du Défi mondial des moins de 17 ans pendant la pause des Fêtes en 2010-2011 où il a inscrit 11 points en 6 matchs. Puis, il a tiré l’offensive de la formation gagnante du Canada au championnat Ivan Hlinka au mois d’août dernier avec une production de 9 points.

Lors de ce dernier tournoi, Hudon a entre autres fait la pluie et le beau temps en avantage numérique en compagnie des supers espoirs en défensive en vu du prochain repêchage : Matt Dumba et Morgan Rielly. Vous pouvez déjà parier un petit deux sur ses chances de faire partie de la formation junior canadienne à Noël prochain.

Les comparaisons dans son cas vont de Jaden Schwartz, en passant par Derek Roy et Martin St-Louis. Je rajouterais personnellement quelques pincées de Brière et de Giroux dans la sauce…

Hudon est présentement classé au 95e rang par la Centrale de recrutement de la LNH. Mais, j’ai énormément de mal à croire qu’une équipe ne prendra pas une chance avec un joueur ayant autant de talent avant la 4e ronde. Ça me semble pratiquement impossible. On parle ici d’un joueur qui pourrait être un coup de circuit en 3e ronde, s’il est encore disponible.

Bref, on a déjà hâte au repêchage du 22 et 23 juin! Le nouveau DG Bergevin aura deux chances en or de passer de la parole aux actes concernant les jeunes joueurs d’ici.

Ça serait bien de commencer sur une note positive…

PLUS DE NOUVELLES