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Deux matchs pour s’offrir un peu d’espoir | Liberté aux Ultras

Ça change vite, dans le monde du sport.

Désolé pour le cliché en entrée de jeu, mais ça résume éminemment bien la dernière semaine de l’Impact de Montréal.

Il y a à peine 7 jours, l’Impact surfait sur une séquence de 4 matchs sans défaites en MLS, dont plusieurs à l’étranger, et se préparait avec confiance à défier le Crew à Colombus avant de se rendre à Toronto pour y jouer le match final de Coupe.

Une dure défaite de 4 à 1 et un chaos total qui mène à son élimination au BMO Field plus tard, l’espoir des partisans semble avoir totalement disparu. Et on peut les comprendre…

Avec la possibilité du championnat canadien désormais envolée, les Montréalais n’ont plus que le championnat MLS pour espérer.

Reste qu’ils sont au… dernier rang. À 6 points d’une position en séries éliminatoires actuellement. C’est loin, très loin. Encore possible? J’ai envie de vous répondre que oui, parce que l’Impact a quelques matchs en mains, a plusieurs matchs à domicile qui s’en viennent et surtout possède le talent (pas la profondeur, mais le talent) pour rejoindre les Revs, l’Union et autres Red Bulls de ce monde.

Optimiste, vous dites? Peut-être. Probablement. C’est d’ailleurs ce que les gars du Kan Foot Club m’ont dit au dernier podcast, affirmant que l’Impact a trop de retard pour espérer rattraper les Colombus ou Orlando. Ce sera difficile, compliqué, mais la serviette n’a pas encore à être jetée. Pas avant les deux prochains matchs qui précèdent la pause prévue pour la Gold Cup.

L’Impact a le dos au mur, comme l’a si bien affirmé Laurent Ciman en entrevue hier, et c’est souvent à ce moment qu’il a historiquement livré ses meilleures performances. Le test commence ce soir, à Montréal, face au très prenable DC United et son différentiel de -13, et se poursuivra ensuite sur la route à Houston. Deux rencontres que l’Impact DOIT remporter, ou au minimum s’en sortir avec 4 points. Sinon, même moi aurai de la difficulté à conserver mon optimisme…

C’est sans Nacho que l’Impact devra se remettre en selle lors des deux prochains matchs.

Le manque de profondeur dans l’alignement de Mauro Biello aura forcé l’entraîneur à surtaxer certains joueurs clés de l’alignement récemment, notamment Nacho Piatti et Blerim Dzemaili. Nacho est finalement humain, alors que le poids des minutes a ravivé une blessure récurrente à l’aine droite. Il n’y a pas de timeline officiel jusqu’à maintenant, mais il ratera au moins les deux prochaines rencontres.

Avec les joueurs canadiens appelés en sélection, c’est un alignement éminemment réduit que devra aligner Mauro Biello pour espérer retrouver le droit chemin. Encore une fois, tout semble contre les Montréalais…

Lovitz et Choinière ont repris l’entraînement hier, tout comme Andrès Romero et Louis Béland-Goyette avant eux, mais aucun de ces joueurs ne devrait être en mesure de faire partie du onze de départ ce soir. Les trous sont nombreux dans l’alignement et les joueurs fatigués ou cramés (Dzemaili, Camara…) peuvent difficilement être remplacés actuellement.

DC United est probablement la pire équipe de l’association Est cette saison, et sera clairement diminuée sans son as gardien Bill Hamid parti en sélection américaine. Même que l’équipe de la capitale américaine en voyagera qu’aujourd’hui vers Montréal, ce qui pourrait aider.

Reste que si l’Impact fait l’erreur d’amorcer ce match avec l’idée de gagner facilement, il pourrait avoir de bien mauvaises surprises…

Je préfère Cabrera à Fisher car l’Argentin a bien fait face à Toronto en milieu de semaine, et le jeune Kyle Fisher peut bien bénéficier d’une petite pause ou encore entrer en cours de match comme central ou latéral (idéalement pas) en cas de blessure.

Le retour de Marco Donadel fera le plus grand bien, lui qui a manqué au milieu de terrain mardi dernier. Il est d’ailleurs l’un des meneurs en MLS pour le «usage rate», qui mesure le nombre de passes complétées par 90 minutes d’un joueur par rapport au taux de son équipe. Il ne rajeunit pas, l’Italien, mais est toujours aussi utile à l’Impact.

Il ne semble pas encore prêt physiquement, mais a terme j’aimerais bien voir Louis BG plutôt que Bernardello remplacé Patrice Bernier . L’Argentin retrouve tranquillement ses repères, mais le moment semble idéal pour donner une chance au jeune québécois. La recette jeunesse fonctionne particulièrement cette saison.

Liberté aux Ultras.
C’est dans un communiqué laconique que l’Impact de Montréal a encore une fois annoncé des sanctions pour les Ultras de Montréal lors des trois prochains matchs. Pas de drapeaux, pas de tambours, pas de bannières… Rien d’autre que leur voix pour supporter l’équipe. On reproche entre autres la bannière Fuck Toronto lors du dernier match, et une altercation qui aurait «blessé» un agent de sécurité.

Habituellement assez polis (quoique discrets) dans leurs interactions privées avec le club, les membres UM02 ne semblent pas la prendre, celle-là, tout comme une grande partie de la communauté des partisans de l’Impact de Montréal.

Quand ton club est au dernier rang de l’Est, que c’est le «mois des membres», que ton meilleur joueur est blessé, que ton leader est absent, que tu as de la difficulté à remplir ton stade… Est-ce que la meilleure décision à prendre est d’amputer l’ambiance qu’il y a dans ledit stade? De punir ceux qui sont là à tous les matchs, gagne ou perd, pluie ou soleil?

On clame que la bannière «Fuck Toronto» aurait été introduite illégalement dans le Stade, mais aucun effort n’a été fait pour l’abaisser lorsqu’elle a été érigée. Et ce n’est pas la première bannière «illégale» à être utilisée…

En réaction, les Ultras de Montréal n’utiliseront aucun chant qui met de l’avant les mots «IMFC» ou «IMPACT» lors du match de ce soir. Mais ils seront tout de même présents, en voix, à encourager la ville qui est la leur et les joueurs qui les représentent. Plus grands, plus forts que la MLS, ils demeurent, debout, ensemble.

Après 5 ans en MLS, l’Impact a quelques beaux parcours sportifs à mettre de l’avant, mais l’organisation n’est toujours pas en mesure de respecter et de travailler de concert avec son groupe de supporters le plus passionné, le plus important. On peut le rajouter aux nombreuses lacunes de l’organisation…

Reste qu’il y a un match à jouer, un match crucial pour la suite de choses. Je choisis encore d’y croire moi, à une remontée et aux séries. Deux matchs avant la Gold Cup pour s’offrir un peu d’espoir…

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