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Desharnais : Le meilleur joueur du Canadien cette saison

On peut dire sans se tromper qu’en 2007-2008, l’année de la 1ère position dans l’Est, environ 80%-90% des joueurs du Canadien avaient livré la marchandise.

C’est généralement le cas avec les équipes de tête.

Cette saison, c’est simple, au lieu d’avoir 90% de joueurs qui performent à la hauteur des attentes placées en eux, le Trois couleurs n’a pu compter que sur une poignée de soldats qui n’ont pas déçu.

On pourrait, en effet, avancer que seulement 26% des effectifs, 6 joueurs sur les 23 « réguliers », ont véritablement livré la marchandise jusqu’ici.  

Qui sont-ils?

Ne pariez JAMAIS contre cet homme.


1. David Desharnais : Ça fait depuis la fin du mois d’octobre qu’on vous le dit, ne soyez pas surpris si Desharnais fini premier marqueur du CH cette saison. Eh bien, le voilà justement au premier rang.

Desharnais est fier, tenace, hargneux le long des rampes et désireux de se présenter dans l’enclave et près du filet. C’est nul autre que P.K. Subban qui a avoué ce matin dans La Presse que Desharnais était l’attaquant du club le plus difficile à contenir et qu’il n’aimait pas lui faire face dans les entraînements.

Desharnais possède un sens du jeu bien au-dessus de la moyenne et puisque son coup de patin s’est grandement amélioré, il est maintenant devenu le meilleur attaquant du Canadien; un véritable catalyseur qui semble être de plus en plus capable de réaliser les gros jeux aux moments clés. #ButsGagnantsEnFusillade

Pas compliqué, aucun défi ne semble trop grand pour « l’autre petit joueur jamais repêché ». La comparaison incessante avec St-Louis tient de plus en plus la route.

Après avoir tout raflé dans la ECHL, on a dit de lui qu’il allait avoir de la difficulté à jouer dans la AHL. Il a fini par dominer les Bulldogs et la AHL.

On a dit de lui qu’il allait ni avoir la grosseur ni la vitesse pour s’adapter à la LNH. Résultat? Il est devenu un des plus explosifs patineurs du Canadien et son centre de gravité aussi bas est devenu bien plus une force qu’une faiblesse dans son jeu.

On dit maintenant de lui qu’il ne sera jamais un premier centre à Montréal ou dans la LNH. Or, tout ce que l’on sait pour l’instant, c’est que celui qui pourrait lui enlever son poste de premier centre à Montréal a besoin de se lever tôt, car il n’est pas encore dans l’organisation.

Desharnais est 48e meilleur marqueur de la LNH et 16e meilleur marqueur chez les centres. Cela le place, entre autres, devant Pavelski, Ribeiro, Lecavalier, Weiss, Backes, Getzlaf, Krejci, Kesler et Brad Richards.

Auriez-vous parié là-dessus avant le début de la saison?

Parce qu’il a obtenu 29 points à ses 28 derniers matchs, je vous ferai même une prédiction : Desharnais terminera l’année dans les 30 premiers marqueurs de la LNH.

Mark my words, comme ils disent en yougoslave.

Ah oui, il y en a aussi plusieurs qui disaient que Desharnais avait des carences en défensive. Eh bien, Desharnais domine l’équipe à +9…

Oubliez la Coupe Molson remis systématiquement à Carey Price grâce à l’aberration que représente le choix des étoiles, le joueur de l’année chez le Tricolore s’appelle : David Desharnais.

2. Erik Cole : Ceux qui ne sont pas d’accord avec la dernière phrase diront que le joueur de l’année chez le Canadien s’appelle plutôt Erik Cole. Soit. Ça se défend. Cole s’est affirmé comme un leader et a eu un très bel ascendant sur Pacioretty et Desharnais, entre autres.

Il a rempli et même légèrement excédé le mandat qu’on lui a donné en début de saison. C’est surtout la qualité générale de son jeu et son effort constant soir après soir, malgré une dépense d’énergie impressionnante, qui nous ont ravis dans son cas. Mais son mauvais début de saison sous Jacques Martin et des petites soirées plus difficiles ici et là, dû entre autres à l’usure, font selon nous pencher la balance du côté de Desharnais.

3. Max Pacioretty : Imaginez si Max Pac avait été aussi régulier que Cole dans son effort cette saison. Il aurait déjà plus de 30 buts à sa fiche. Pacioretty a été particulièrement fumant au Centre Bell (un des rares), mais son jeu a été en général beaucoup plus discret sur la route. N’empêche que pour un jeune joueur qui revenait de l’expérience traumatisante subie l’an dernier, c’est toute une saison qu’il nous a offert jusqu’ici.

Pacioretty possède un coup de patin puissant et un tir d’une grande précision ainsi que des mains sûres et vives près du filet. S’il est en mesure de rajouter un peu de « Cole » dans son jeu, il deviendra tout un joueur et sera très difficile à arrêter.

4. Josh Gorges : Il a été le go to guy en défensive durant toute la saison et on peut compter ses mauvais matchs sur les doigts d’une seule main. Un leader qui a dû se sentir bien seul à plusieurs reprises cette saison. Un véritable exploit que d’afficher un différentiel de +8 dans l’édition actuelle du CH. Un excellent retour à la compétition.

5. Travis Moen : Il a connu tout un début de saison avant d’être ennuyé par des petits et gros bobos. Il a livré la marchandise à laquelle on peut s’attendre d’un joueur de 3e trio d’expérience. On aimerait parfois le voir encore plus présent et fatiguant pour l’adversaire, mais il demeure très efficace.

6. Lars Eller : Tous ne seront pas d’accord avec moi ici et diront, non sans raison, qu’Eller n’a pas vraiment été très régulier cette année, qu’il a connu plusieurs mauvais matchs et seulement quelques très bons, et enfin que sa production offensive n’est pas super au bout du compte. D’autres diront tout simplement qu’on attend toujours le joueur qui nous fera oublier Halak.

Pas faux, mais des nuances importantes s’imposent.

Patience envers les jeunes, philosophait Ribeiro la semaine dernière…
Photo: Bernard Brault, La Presse

D’abord, Eller se présente à tous les matchs ou presque. En fait, en général, on doit davantage parler d’inexpérience et d’erreurs dans son cas que de manque d’effort. Ensuite, il a dû endurer toute l’année que des joueurs improductifs comme Gomez et dans une moindre mesure, Plekanec, prennent bêtement tout le temps de glace qu’il mériterait en avantage numérique. Vivement qu’on le fasse jouer dans ces circonstances d’ici la fin de la saison.

On notera aussi que 23 pts, dont 13 buts en 62 matchs, c’est loin d’être mauvais dans la LNH pour un centre de 3e trio de 22 ans qui joue aussi peu. On parlera d’une trentaine de points à la fin de la saison. Ça aurait facilement pu être une quarantaine si on l’avait fait jouer davantage. #2012-2013?

Eller est grand, rapide, créatif et c’est aussi un très bon manieur de rondelle, passez-y la puck, il va en compter des buts. #Dédé

Aucun doute là-dessus, offensivement, Eller est en nette progression par rapport à ces 17 points de l’an dernier. C’est pourquoi je trouve qu’il a, dans une large mesure, comblé les attentes placées en lui en début de saison. Défensivement, on le retrouve maintenant sur le désavantage numérique, un rôle taillé sur mesure pour ses aptitudes. #CouvreBeaucoupD’espace

Pour ma part, je n’ai aucun mal à être patient avec un joueur qui progresse encore. C’est quand ça stagne qu’il faut commencer à s’inquiéter. Andreille qui déjà?

Mentions honorables

Emelin et Diaz. On ne s’attendait pas à grand-chose…

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