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Des petites idées pour Geoff Molson…

Bon, on commence à jaser des vraies affaires avec des vraies offres autour de la table de négos.

Ça va bretter encore un peu, mais, en gros, disons que lorsqu’ils se compareront aux autres grands sports nord-américains prônant le 50/50 au niveau du partage des revenus, on voit mal comment les joueurs pourront demander beaucoup plus sur ce plan.

C’est pour ainsi dire devenu une nouvelle norme. Il demeure que les joueurs joueront la ligne dure quant au montant en argent sonnant dans leur poche à la fin de l’année. S’ils sont prêts à régresser sur le 57% des revenus, ils ne reculeront pas facilement sur les dollars réels et les diminutions de salaire.

Ils pourront peut-être aussi tiquer un bout sur la durée maximale des contrats et ils vont gagner là-dessus. Ces rigolos de proprios ont passé le dernier été à octroyer de riches contrats de plus de 5 ans à gauche et à droite. Crédibilité zéro.

« Quoi? Des contrats de 13 ans, 98 M$, à
Parise et Suter? Ah oui, c’est vrai que, bon… »


L’autonomie à 28 ans au lieu de 27. Ou 26 au lieu de 25 pour les surdoués. Bof. Les joueurs jouent de plus en plus vieux, même si on ne cesse de dire que la ligue rajeunie. Pas beaucoup d’argent à perdre ici. Ça assurerait un peu plus de fidélité pour les fans, ces grands oubliés…

Mais sont-ils si oubliés que l’on pense, ces fans?

Oui… et non. Au bout du compte, on voit qu’il y en a qui commencent à réaliser d’où vient l’argent.

On sait tous que ce sont présentement les grands commanditaires, partenaires et propriétaires de la LNH qui commencent à mettre de la pression sur Bettman et cie.

Mais pourquoi lui mettent-ils toute cette pression pour que l’on respecte le plus possible le calendrier de 82 matchs?

Parce qu’ils veulent un retour sur leurs investissements.

Or, pour avoir un retour sur investissement, ça prend des fans nombreux et heureux.

Comme nous, les gros argentiers de la LNH on vu que des textes et des initiatives de fans en colère pullulent dans les médias sociaux et les médias traditionnels depuis septembre. Ça commence à faire beaucoup de mauvaise presse. Pas bon pour la business.

On en a vu de tous les genres des initiatives de fans mécontents. Des très « softs », anti-lockout, scandant,  « redonnez-nous notre hockey/drogue/religion », aux plus « hardcore », et, à mon sens, plus conséquentes initiatives où les fans s’insurgent du manque total de respect qu’on leur porte et se proposent de faire payer les fautifs en les boycottant. Mon initiative s’inscrit là-dedans. Il y a des limites à rire de ses clients et la mienne a été atteinte.

La LNH méritent-elles encore notre argent après ce 4e lock-out en 20 ans? 

Pense pas.

Surtout pas avec le prix ridicules des billets dans les grands marchés.

Et surtout pas avec la qualité actuelle du spectacle à travers la ligue. 

J’espère que l’on prenne en considération les données suivantes en haut lieu :

Après les prometteuses et excitantes années qui ont suivi le lock-out de 2004-2005, la LNH s’est remis a montré un jeu très ennuyeux et défensif au possible, un jeu dangereux, salaud, où l’application des règlements et les suspensions sont risibles. 

En 2005-2006, la « New NHL » était revenu avec un produit amélioré sur la patinoire, un jeu rapide et offensif à souhait qui nous a permis de revoir plein de saisons de 40 à 60 buts. Il y en avait eu 11 comme ça au printemps 2006. Et 3 joueurs avaient terminé à 39 buts.

Il y avait même eu 5 marqueurs de 50 buts cette année-là, une première depuis le début des années 90!

L’an dernier, une année record au chapitre des revenus, seulement 4 joueurs ont inscrit 40 buts et plus! Q-U-A-T-R-E!

James Neal : 40
Marian Gaborik : 41
Evgeny Malkin : 50
Steven Stamkos : 60

On rajoutera aussi que des dizaines de matchs des dernières séries étaient à peine regardables tellement le spectacle était endormant.

NHL Network aura-t-il le culot de nous faire croire qu’il y avait de grands classiques là-dedans?

Avec un jeu aussi terne et autant de vedettes « commotionnées », la hausse des revenus ne sera pas éternelle…

Les fans méritent mieux, M. Molson

Tiens, parlant de culot, vous savez bien que j’aime bien Geoff Molson malgré tout. Sympathique monsieur.

Mais je pense que M. Molson devrait « profiter » de ce lock-out pour faire une belle fleur à ses partisans qui, malgré leur générosité sans borne et leur fidélité à rendre jalouse toutes les femmes de la Terre, n’ont vraiment pas été gâtés l’an passé (euphémisme ici) et ne l’ont vraiment pas été tant que ça depuis 1993.

Avec le plus récent lock-out, je souhaite de tout cœur qu’on épargne un peu ces pauvres amoureux passionnés qui dépensent des millions chez vous, M. Molson. Faites donc quelques gestes symboliques en ce sens. Ça finira bien par vous rapporter.

Personnellement, vous le savez, peu importe l’issu final du lock-out, on ne me reverra pas de sitôt au Centre Bell. Je ne sais pas si je retournerai un jour voir un match. Vous avez perdu le 600$-1000$ que j’y dépensais annuellement. Je vais voyager à la place.

Mais je sais que plusieurs fans y retourneront, quitte à défoncer leur budget. Or, c’est Serge Savard, lui-même, conseiller de M. Molson, qui le disait à Bertrand Raymond la semaine passée : les fans de la classe moyenne, qui gagnent, disons, aujourd’hui, entre 500 et 1000 dollars par semaine, n’ont plus les moyens de se rendre très souvent au Centre Bell sans casser leur cochon ou faire une affaire diabolique avec M. Visa.

Pour ceux-là et tous les autres, je crois que M. Molson devrait arrêter de charger le plein prix pour les matchs pré-saison qui, en fait, ne sont que des « hors d’œuvre » où à peine 10 joueurs de la LNH sont présents.

Du vol pur et simple. Par respect pour le client, ces matchs devraient être environ deux fois moins chers. Ils devraient être là pour le « mettre en appétit », pas pour l’écœurer dès le départ.

M. Molson devrait aussi arrêter de charger plus cher pour les matchs dits « optimum » contre Toronto, Pittsburgh, Boston, etc., qui, dans les faits, n’ont aucune garantie d’être des matchs plus intéressants rendu à tel ou tel moment du calendrier (blessures, écart important au classement entre les équipes, déconfiture imprévue, joueurs « lendemain de veille », etc.).

De la vraie supercherie, ces matchs optimum.

Tant qu’à ça, pourquoi ne charge-t-on pas moins cher que le prix régulier pour les supposés matchs moins intéressants contre Colombus et Caroline?

C’en est insultant quand on y pense.

Bref, ce sont là de belles mesures dignes de capitalistes effrontés qui profitent sans vergogne de la passion des fans et de la forte demande.

C’est le genre de mesure –incluant la bière à 11$- qui a permis à M. Molson d’engranger plus de 47 millions de profit en 2011.

Or, suite au lock-out actuel, je pense que M. Molson, comme bien d’autres proprios, aurait tout intérêt à penser à long terme et à jouer la carte du « capital sympathie » auprès de ses fans. C’est bien beau les patinoires extérieures réfrigérées, mais il faut plus.

Mets le monde de ton bord. Remets de la joie dans ton building. Baisse tes prix, Geoff.

Et tant que l’équipe ne gagne pas de Coupe Stanley, garde-les donc au même niveau pendant plus d’une saison.

Ce serait une vraie façon de dire merci aux fans et une vraie façon de t’assurer que 21 273 partisans réels soient véritablement assis dans les gradins.

Mais bon, c’est toi le boss… 

Or is it really?

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