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Des adolescents critiqués par des pseudos connaisseurs (anonymes) : où est la limite?

Alexandre Pratt a publié un dossier troublant ce matin, qui met en lumière une facette sombre sur internet : des gens qui, sans gêne et de façon anonyme, commentent les performances d’adolescents qui pratiquent le sport qu’ils aiment tant.

Parce que oui, des gens (que ce soit des parents de joueurs ou non) qui se cachent sous un pseudonyme pour critiquer la qualité du jeu d’adolescents sur internet, c’est de l’intimidation. 

Ça vaut vraiment la peine que chacun prenne quelques minutes pour parcourir ce dossier. Parce que l’on peut y voir rapidement que des adultes peureux sont sans vergogne pour démolir des adolescents dans l’anonymat. C’est aberrant.

Comme si ces jeunes ne savent pas faire une recherche à leur sujet sur internet…

Comme si leurs commentaires allaient avoir une influence positive sur quoi que ce soit.

Non. Ça fait juste démolir des jeunes à un moment charnière de leur vie. Guillaume Latendresse a d’ailleurs amené un commentaire très intéressant sur le sujet.

« À 13 ou 14 ans, les enfants ne sont pas prêts pour ça, estime-t-il. C’est tout pour briser leur confiance. Un joueur qui lit ces commentaires, il peut penser que sa carrière est finie. À cet âge-là, un enfant ne fait pas la part des choses. Sais-tu quoi ? Ça va juste donner de la job à des psychologues sportifs. » – Guillaume Latendresse

Marc-André Dumont, des Screaming Eagles du Cap-Breton, a raison : il n’est plus le temps d’en parler, mais d’agir. Mais comment?

Rendre difficile l’anonymat sur les forums de discussion, c’est une piste, mais j’ai l’impression que si ça va de l’avant, des gens vont toujours trouver une faille pour contourner. Ça me semble difficile de gérer ce qui se passe dans l’espace public, sur internet. Ça demeure tout de même un moyen.

On peut aussi axer sur la sensibilisation tout azimut également, autant chez les parents que les enfants, pour mieux les outiller.

C’est un problème très complexe pour lequel il faut tisser une toile de solutions. Et qui demande une grande ouverture d’esprit de ceux qui seront appelés à imaginer celles-ci, car il faut avoir le courage de constater la situation actuelle et de regarder en dehors de la boîte pour agir efficacement.

Bref, le dossier d’Alexandre Pratt amène beaucoup de matière à réfléchir pour agir. Et sa question sur Twitter est très pertinente.

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