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Début encourageant pour l’Impact en Floride

À deux semaines du premier match de saison régulière MLS à San Jose, l’Impact poursuivait sa préparation à St-Pete en Floride hier avec un match préparatoire face à l’Union de Philadelphie, le premier disponible en webdiffusion.

Au-delà d’un stream de qualité assez discutable, ça faisait du bien de finalement revoir l’Impact de Montréal en action. Si près du début officiel de la saison, on sent d’ailleurs une volonté de Rémi Garde de solidifier son XI partant et son schéma tactique afin de permettre aux nouveaux venus de bien s’implanter et de développer une chimie avec leurs coéquipiers. En ce sens, le XI de départ le 2 mars prochain à San Jose pourrait fort bien ressembler à ce qu’on a vu d’entrée de jeu hier dans la victoire de 1-0 face à l’Union

https://twitter.com/impactmontreal/status/1096866329703997445

Piatti fut finalement remplacé par Mathieu Choinière en raison d’une blessure qu’on dit peu inquiétante, tout comme Evan Bush et Jukka Raitala qui ont surtout raté le match par prévention. Le reste du 4-3-3 préconisé par Rémi Garde était assez prévisible, sauf peut-être la présence de Victor Cabrera devant Rudy Camacho. Est-ce que le défenseur argentin a retrouvé les bonnes grâces de l’entraîneur ou est-ce surtout le français qui n’arrive pas à se mériter une place de partant?

À déjà sa sixième saison avec l’Impact, c’est le même Victor Cabrera auquel on est habitué qui s’est présenté hier. Un moment il surprend tout le monde avec de superbes anticipations et des interceptions bien placées, le suivant il rate complètement ses relances et se fait prendre avec un placement inadéquat. Plus ça change, plus c’est pareil pour le défenseur argentin.

À ses côtés, Zakaria Diallo a plutôt bien fait. Confiant balle au pied, il aime briser des lignes avec des passes précises, une qualité qu’apprécie assurément Rémi Garde. Même s’il n’a toujours pas disputé un seul match régulier avec l’Impact en plus d’un an, on sent que Diallo sera réellement l’homme de confiance en défense centrale, comme pouvait l’être Rod Fanni en 2018. Espérons qu’il saura demeurer en santé sur le long terme, ce qui semble un réel problème pour lui.

Pour le reste de la brigade défensive, le jeu fut assez inégal. Bacary Sagna était probablement l’un des meilleurs joueurs sur le terrain, contrôlant totalement le côté de droit avec Harry Novillo et causant des maux de tête durant tout le match au côté gauche de l’Union. Difficile de croire qu’il a 35 ans quand on le regarde jouer tant il couvre tout son couloir avec rythme, vitesse et intelligence. Quand on pense que l’Impact a débuté l’année avec le duo Petrasso/Duvall à droite en 2018, l’arrivée de Bacary Sagna est une amélioration non négligeable. À l’opposé, Daniel Lovitz a connu un match assez ordinaire. Le défenseur américain, qui rejoint tout juste l’équipe après ses premières sélections avec l’équipe nationale américaine, a raté plusieurs passes faciles, créé de multiples revirements et offert quelques occasions à l’adversaire par son positionnement déficient. Ça devrait se replacer, et l’absence de Piatti sur le flanc gauche y est probablement pour beaucoup.

Déjà un premier but digne des jeux de la semaine pour Maxi Urruti avec l’Impact | Crédit photo : Impact de Montréal

Sinon, on surveillait surtout comment les nouveaux-venus allaient être en mesure de s’intégrer à l’effectif, notamment comment Harry Novillo serait en mesure de remplacer un Alejandro Silva particulièrement apprécié des partisans en fin de saison dernière. Si ces quelques minutes de présaison ne peuvent faire légion, Novillo a démontré des qualités qui devraient faire de lui un joueur particulièrement efficace en MLS. Solide, il n’hésite pas à entrer au contact pour se créer de la place sur son aile, là où il développe déjà une superbe entente avec Bacary Sagna. On le sent surtout très fort tactiquement alors qu’il n’hésite pas à se recentrer lorsque la situation le demande et qu’il s’offre constamment en option pour ses coéquipiers sans oublier qu’il peut aisément battre 1 ou 2 joueurs avec des dribbles savants. On lui confie également les coups francs et les corners, ce qui en dit long sur la confiance que lui porte Rémi Garde. Il est tôt, évidemment, mais Novillo pourrait être une acquisition très sous-estimée de la part de l’Impact. Tout à coup, la prédiction de 10 buts pour Novillo faite par Vincent Destouches a l’air un peu plus plausible…

Maxi Urruti a également connu un fort match, même au-delà de son superbe but marqué sur un centre parfait de Bacary Sagna. On questionnait le fait qu’Urruti puisse être aussi efficace lorsqu’utilisé en tant qu’attaquant de pointe, mais il a démontré hier qu’il pouvait avoir une belle influence à ce poste alors qu’il n’hésitait pas à redescendre assez bas afin d’aider la relance et de servir d’appui pour ses coéquipiers. Quand on repense à un Mancosu qui pouvait carrément disparaître de longues minutes durant un match, la présence d’Urruti et son implication seront assurément appréciées par les partisans. Surtout, on n’a pas encore eu la chance de voir son entente avec Piatti, ce qui sera selon moi une pièce maîtresse de son jeu. Si, en plus, il marque des buts comme celui-ci régulièrement…

Sinon, le milieu de l’Impact a encore besoin de peaufiner son jeu. Samuel Piette a connu une grosse deuxième demie après une première moitié un peu plus approximative. Celui qui portait le brassard de capitaine a fait ce qu’il fait de mieux : détruire le jeu adverse. C’est ce que Rémi Garde lui demande et c’est ce qu’il doit continuer à faire. Après, son jeu en relance demeure à travailler pour qu’il puisse être considéré comme l’un des meilleurs 6 de la ligue, carrément.

Saphir Taïder a connu un match plus difficile. L’absence de Piatti sur la gauche a poussé le jeu montréalais vers la droite, ce qui a rendu le milieu algérien un peu moins impliqué. On ne le sentait pas aussi confiant qu’habituellement balle au pied, mais c’est loin d’être inquiétant et on peut être certain qu’il retrouvera son calibre de jeu plus tôt que tard.

Un début encourageant donc, pour l’Impact, qui a contrôlé l’essentiel de la possession et qui semblait à l’aise à faire le jeu. Ça reste à démontrer sur une plus longue période, mais j’ai finalement l’impression qu’on verra en 2019 un Impact confortable avec le ballon et avec plus de profondeur dans le système de jeu que les simples « contre-attaques » ou « donnez le ballon à Piatti » d’antan. Pourquoi pas?

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