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Les coulisses de la date limite pour un DG | «Ceux qui me tapent sur les nerfs appellent toujours pour exprimer un léger intérêt envers un joueur»

Comment un directeur général opère à l’approche de la date limite des transactions? À quoi ressemblent ses interactions avec ses homologues? Qui consulte-t-il? Quel est, grossièrement, le processus menant à un échange?

Le journaliste Gare Joyce de Sportsnet a pondu un texte des plus intéressants en s’entretenant avec un DG d’une équipe acheteuse et un autre d’une équipe vendeuse. Voici les points que je retiens de ce fascinant papier…

Pour l’acheteur…. 

– Dans la première moitié de la saison, le premier DG n’a pas encore commencé à discuter avec son staff concernant les joueurs qu’il aimerait acquérir ou ceux-ci qu’il aimerait échanger à une autre équipe. Avant le mois de Janvier, il est impossible de déterminer si on se range dans le camp des vendeurs ou des acheteurs, donc il s’agirait d’une opération risquée. De plus, on sait plus ou moins comment les joueurs dans les mineures et dans le circuit junior se comportent, l’échantillon étant trop petit. Les appels commencent généralement après la pause du match des étoiles.

– Le DG interviewé par Gare Joyce n’a jamais conclu une transaction en personne avec un homologue. Il a toujours effectué ses échanges par téléphone. L’appel est parfois sensible. Souvent, c’est l’acheteur qui initie le contact et en rejoignant son homologue au téléphone, il lui indique implicitement qu’il croit que son équipe ne fera pas les séries.

– Les communications sont plus faciles et honnêtes lorsque les deux directeurs généraux se connaissent bien. Il y a moins de bluff et de bouleshite, disons… Sinon, ça s’apparente à une partie de poker.

– Lors du premier appel, l’acheteur donne au vendeur quelques joueurs auxquels il est intéressé. Le vendeur ne proposera rien immédiatement, et va évaluer la situation en fonction des assets de l’autre équipe. Parfois, ça n’aboutit à rien de plus.

– «Ceux qui me tapent sur les nerfs sont ceux qui appellent toujours pour exprimer un léger intérêt envers un joueur. J’essaie de ne pas faire ça. Tu peux hériter d’une mauvaise réputation auprès de plusieurs directeurs généraux, qui vont décider de ne pas retourner tes appels. Je déteste recevoir des appels de certains collègues.

– Certains directeurs généraux diront qu’ils ont plusieurs offres sur la table, mais ne révéleront jamais quelles équipes ont fait des offres, et qu’est-ce qu’il faut battre. Tu dois bien cacher ton jeu. Et tu sais si ton homologue te ment lorsque son joueur n’est toujours pas échangé à la date limite.

– Beaucoup de transactions à la date limite ont été conclues avant le jour de l’annonce. Les ententes de principe sont courantes, mais pour des considérations salariales, il vaut mieux attendre à la date limite pour les officialiser. Un directeur général peut se retirer de l’entente si deux de ses joueurs importants se blessent par exemple et qu’il ne croit plus en ses chances en séries.

– Un directeur général connait son équipe, mais évidemment pas tous les joueurs dans la Ligue, donc il dépend beaucoup du travail de ses recruteurs professionnels. L’équipe va assembler une liste de joueurs, et le directeur général peut visionner les séquences de tous les matchs disputés par le joueur et déterminer s’il lui plait ou non.

Le vendeur…

 

– «Je parle à mes collègues sans cesse au courant de l’année, mais ce ne sont pas toujours des conversations sérieuses… Tu établis des relations avec tes homologues.»

– «La pire chose que tu peux faire en tant que vendeur est de te montrer trop intéressé.»

– «Quand un dialogue s’amorce, et un acheteur identifie un de tes joueurs qu’il aime, tu commences à voir son recruteur professionnel et parfois lui-même en personne à un de tes matchs. Tu n’as même pas besoin de te demander pourquoi il est là.»

– «Si on remarquait qu’un directeur général essayait de conclure une transaction injuste ou à sens unique, en tentant de nous piéger, on arrêterait de prendre ses appels.»

– «J’ai déjà été dans une enchère. Trois équipes étaient dans la course pour un joueur. Croyez-le ou non, ça ne m’est arrivé qu’une fois. Ça a commencé avec une offre d’un choix de quatrième ronde et la mise gagnante était un haut choix de deuxième ronde et un autre asset

En rafale
– Excellent texte de Martin Leclerc. Impossible de savoir quel est le vrai Canadien présentement! Alors comment agira Marc Bergevin?

– Deux joueurs et un thérapeute des Canucks aux prises avec des symptômes d’oreillons!

– Les meilleures équipes en séries depuis le lock-out de 2004.

– Un but aujourd’hui pour l’espoir du Canadien Jeremiah Addison.

– Les Sabres rappellent un gardien.

– Les prisons sont pleines dans la KHL! (RDS.ca) #Séries

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