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Chapeau bas, Marc Bergevin

C’est du classique Marc Bergevin. Une évaluation méticuleuse des options. Une attente interminable qui nous fait croire à une inertie. Puis, sorti de nulle part: un geste calculé qui secoue le paysage médiatique.

Il nous a fait le coup avec Vanek. L’acquisition de Petry était en quelque sorte dans ce style.

Donc, Alexander Semin pour un an et 1.1 million. Un beau pari. Un risque intéressant, dit-on.

Il n’en est rien!

Justin Williams, Matt Beleskey, Antoine Vermette, Eric Fehr et Michael Frolik constituaient un certain risque, puisque leurs demandes avaient lieu d’être gourmandes. Ils ont prouvé dans les dernières années pouvoir fournir un apport offensif honnête. Leur impact sur la masse salariale avoisine – ou, pourrait avoisiner dans le cas de Fehr – les trois à quatre millions, une somme qui, mine de rien, affecte la marge de manoeuvre d’un directeur général.

Semin, lui, se veut un attaquant doté d’un tir canon qui a enfilé 22 buts en 65 matchs il y a à peine deux ans avec un club offensivement médiocre. Des circonstances ténébreuses ont fait baisser sa valeur. Bergevin a joué les opportunistes. Non seulement il arrive à mettre la main sur un joueur avec un talent indéniable, mais il le fait à un risque nul ou presque.  Parce que dans la pire des éventualités, le CH peut le larguer dans les mineures et se soulager de 84% de son salaire (925 000$). Semin exercerait donc un impact anorexique de 175 000$ sur la masse de l’équipe.

Le plus grand point d’interrogation soulevé semble être son niveau d’effort. Il s’agit d’une inquiétude légitime qu’il convient toutefois de nuancer avec quelques bémols.

Primo, il a refusé de retourner dans sa Russie natale, où un club de la KHL lui aurait offert la lune, ce qui est tout à son honneur.

Deuxio, le fait est qu’il a produit à un rythme d’un point par match avec un contrat d’un an en poche, en Caroline.

Tertio, la perception de l’effort peut s’avérer subjective et personnelle à la préférence de style. Un joueur cérébral comme Semin misant sur l’anticipation et la lecture de jeu se donne parfois des airs nonchalants, mais il n’est pas inefficace pour autant dans les deux sens de la patinoire. S’il frappe tout ce qui bouge et se salit le nez par-ci par-là, ça ne fonctionnera pas. Ce n’est simplement pas son style et ce n’est pas ainsi qu’il a inscrit 40 buts par le passé.

Il y a aussi le mythe voulant qu’il soit à risque dans son territoire. Ça, c’est une opinion. La vérité est que, de 2008 à 2014, il s’est classé dans l’élite du circuit en ce qui a trait au pourcentage de buts pour. Que ce soit en jouant les probabilités offensives ou défensives, on n’en a rien à cirer. Son équipe a tendance à marquer plus de buts que l’opposition lorsqu’il est sur la glace et c’est bien tout ce qui compte.

En rafale
– Les commentaires de Semin, qui a parlé à Markov avant de signer à Montréal.

– La situation salariale du CH:

– Les faits saillants d’Alexander Semin. LIEN

– Andrew Berkshire croit que Galchenyuk doit être muté au centre. LIEN

– Aimeriez-vous un tel arrangement?

– Plus tôt dans la journée, l’agent de Semin a critiqué Bill Peters, l’entraineur des Hurricanes. LIEN

– Les attentes envers Mantha étaient trop grandes! LIEN

 

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