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CH: Remise des bulletins!

C’est donc l’heure de la remise des bulletins.

Expliquons d’abord un peu notre méthodologie qui diffère pas mal de celle des bulletins de Pierre Ladouceur de La Presse.

En gros, déformation professionnelle oblige, on va y aller avec des bulletins chiffrés en pourcentage!

Il y aura donc le premier de classe qui aura autour de 95%, puis on passera aux très bons et aux bons élèves qui se situeront entre 90% et 80%.  Ensuite, ceux qui ont fourni un effort honnête et montré des résultats satisfaisants se situeront dans les 70%. Enfin, il y aura quelques déceptions dans les 60% et des échecs dans les 50%…

Il importe aussi de préciser que les joueurs n’ont pas été évalués dans l’absolu, mais bien en fonction de leur potentiel respectif, des attentes placées en eux et des responsabilités qu’on leur a assignées tout au long de la saison.

Par exemple, un joueur très talentueux avec beaucoup de responsabilités et des attentes immenses à son endroit ayant connu une saison décevante (disons, Price), aura une moins bonne note qu’un joueur de soutien ayant comblé ou surpassé toutes les attentes et assumé toutes ses responsabilités (disons, Prust).

Enfin, l’impact général du joueur sur les résultats de l’équipe est évidement un critère très important qu’on a considéré dans l’évaluation.

Le premier de classe
P.K. Subban : L’élève surdoué mais turbulent, qui, supposément, dérangeait tout le monde, est devenu le leader incontesté du Canadien, du moins sur la glace. Pas mal pour celui qui a fait une mini-grève et qui a dû accepter un contrat de transition un peu beaucoup contre son gré! Lorsque l’on fera notre liste des meilleurs défenseurs de la LNH, Subban fera désormais partie du top 5. P.K. fait tout avec force, vitesse et agilité. On a encore du mal à comprendre pourquoi Therrien a tant hésité avant de lui donner plus de glace que Markov, un défenseur qui lui est maintenant nettement inférieur. Une nomination au trophée Norris, rien de moins, vaut à Subban la meilleure note du club, malgré de petits manques de maturité ici et là : 95%

Une saison digne d’une super-vedette

Ils ont connu une très bonne saison…
Brendan Gallagher : Après l’avoir observé à Hamilton pendant le lock-out, ce n’était pas une si grande surprise de voir Gallagher débuter l’année à Montréal. Mais c’en fut une assez grande de le voir enregistrer autant de buts et de points à sa première saison. 15 en calendrier régulier, deux en séries, pour un total de 17, un sommet chez le Canadien. Et personne ne peut lui reprocher quoi que ce soit au niveau de l’effort. Un joueur modèle en nomination pour le Calder : 90%

Lars Eller : Qui sait ce que la présence d’Eller aurait apporté au Tricolore en séries n’eut été du coup fatidique de Gryba? Eller était non seulement le meilleur centre mais aussi l’attaquant le plus régulier du club dans les 15 derniers matchs de la saison. Alors que plusieurs piquaient du nez, lui semblait avoir de plus en plus d’énergie et de confiance en ses moyens. Deuxième derrière Prust au chapitre des mises en échec, le 81 était devenu l’attaquant le plus créatif et efficace en entrée de zone après qu’on ait longtemps douté de son sens du jeu. On a hâte de voir s’il continuera sa progression : 86%

Alex Galchenyuk : En voilà un autre qui a surpassé les attentes. Après un départ canon, ça s’est calmé pour Galchenyuk, qui s’est fait plutôt discret sur le troisième trio pendant un bon bout. Puis, boom!, nouvelle explosion en fin de saison et de très encourageantes séries malgré un temps de glace fort discutable. On comprend la prudence générale qu’a affichée Therrien à son endroit, mais certains soirs où son #27 avait des ailes, on aurait aimé que le coach fasse un peu plus confiance à son instinct et à son jeune surdoué, meneur de l’équipe au chapitre des +/- à +14. Il sera le meilleur joueur de la cuvée 2012 : 85%

Ils ont connu une bonne saison…
Tomas Plekanec : Pas de surprise dans le cas de Plekanec. Du jeu honnête soir après soir, malgré des petites baisses d’énergie et de production ici et là. Même s’il n’a pas marqué, il n’a pas connu de mauvaises séries. Mais, avec la montée de Galchenyuk et d’Eller, il faudrait vraiment qu’on pense à réduire son temps de glace dès la saison prochaine. Il n’en sera que plus efficace. À moins que Bergevin ait d’autres plans en tête… Un satisfaisant : 82%

Brandon Prust : On ne sait pas s’il pourra continuer de jouer à fond de train comme il l’a fait cette année jusqu’à la fin de son contrat. Un guerrier, le corps risque de ne pas suivre le cœur. Un très bon joueur d’énergie capable de se battre et de contribuer en attaque. A besoin d’être mieux appuyer. Pour l’ensemble de l’œuvre et le fait qu’il n’a vraiment pas déçu malgré les petits et gros bobos : 82%

Alexei Emelin : Quelle blessure malheureuse que celle d’Emelin. Comme quoi il est toujours risqué d’entrer en contact avec un train (Lucic)… Emelin nous a montré plein de belles choses défensivement et offensivement cette année et on pouvait voir en lui un défenseur de plus en plus complet et fiable. Markov s’en est ennuyé et on le cherchait en vain du coin de l’oeil sur la glace en séries. En espérant que sa blessure au genou ne le ralentisse pas. Une belle progression et une note bien méritée de : 81%

Raphael Diaz : C’était si bien parti! Une très malchanceuse commotion cérébrale est venue bousiller ce qui aurait pu être une saison éclatante pour le Suisse. On a toutefois moins aimé son jeu en séries et l’utilisation outrancière qu’en a fait Therrien dans des missions défensives en fin de période ou en désavantage numérique. Ce n’est pas vraiment sa place. Idéalement, Diaz serait plutôt un défenseur offensif de troisième paire accompagné d’un défenseur imposant et robuste. Mais c’est somme toute une belle progression qui lui vaut une note de : 80%

Ils ont connu une saison honnête…
Max Pacioretty :
Saison quelque peu étrange pour Pacioretty. On ne peut lui reprocher grand-chose côté statistiques, alors qu’il a maintenu une moyenne de près d’un point par match. Mais, peut-être à cause de plusieurs petits bobos qui se sont accumulés, il a connu une fin de saison et des séries décevantes. Qui plus est, on n’a pas eu l’impression qu’il a été un facteur très déterminant dans les succès de l’équipe. On espère revoir l’attaquant fougueux et courageux qui a cruellement manqué à l’équipe dans le dernier droit. Ça lui vaut un : 79%

Brian Gionta : Une saison satisfaisante pour le petit capitaine. Une autre étrange blessure au biceps est cependant venue tout gâcher à la fin. Dommage, car Gionta nous a habitué à du jeu généralement inspiré en séries. Des statistiques constantes depuis son arrivée à Montréal. Faut juste pas s’attendre à beaucoup, malgré son salaire. Trouve encore le moyen d’inscrire de gros buts. Un très honnête : 77%

Francis Bouillon :
Une belle saison pour celui qui a joué avec à peu près tout le monde et son beau-frère. S’est mérité un contrat pour l’an prochain. Du jeu généralement solide et sans bavure. Difficile de lui mettre moins que : 77%

Andrei Markov : Un départ canon qui s’est vite essoufflé après 20 matchs. Markov peut encore être efficace en avantage numérique, mais défensivement et à 5 contre 5 ça se complique drôlement. Des séries difficiles. Un joueur à évaluer très sérieusement pour Bergevin cet été. Pour ses 10 buts et ses belles passes à P.K. on lui donne : 76%

René Bourque : Qui sait ce que René Bourque aurait donné au Canadien sur 48 matchs? Il a passablement racheté une fin de saison décevante par une bonne série contre Ottawa, où on a revu l’attaquant robuste, rapide et efficace du début de saison. A encore du bon hockey à donner au Canadien, s’il le veut bien… Une amélioration par rapport à l’an dernier : 75%

Josh Gorges : Il donne toujours tout ce qu’il a, mais certains soirs on voit clairement qu’il n’a justement pas grand-chose à offrir. A semblé littéralement ralentir au fur et à mesure que la saison avançait. Encore une bon guerrier, mais risque de s’user rapidement avec les années. Quand même, pour l’effort : 75%

Peter Budaj : Budaj a connu une bonne saison selon ses standards. Il a même été spectaculaire en quelques occasions, dont un certain match à Boston. Mais il n’a pas su élever son jeu d’un cran quand le besoin s’est fait sentir en fin de saison. Il s’est lamentablement écroulé dans un match important contre Pittsburgh et a été horrible en séries quand on a dû faire appel à ses services. À utiliser avec parcimonie : 75%

Michael Ryder Une saison de 35 points, dont 21 en 27 matchs avec le Canadien incluant une surprenante séquence de 17 points en 17 matchs. Et puis, prout, il est disparu. N’a certainement pas terminé la saison ni les séries à 100%, mais il n’est pas le genre de joueur dont le Canadien a besoin à long terme. Grâce à son irrésistible séquence, un généreux : 75%

Jeff Halpern : Bergevin a bien fait de l’avoir cueilli au ballotage. Un bon vieux centre droitier fiable qui patine encore bien. Un joueur de profondeur à considérer cet été, mais pas comme plan A. Un satisfaisant : 72%

Colby Armstrong
: Il a connu un très lent départ mais semblait avoir trouvé son erre d’aller avant sa blessure au genou. N’a pas été un facteur à son retour. Un joueur intelligent, efficace le long des rampes et un bon vétéran dans la chambre. Un futur assistant-coach? Va en paix Colby : 70%

Ils ont connu une saison difficile…
Carey Price :
Considérant son salaire et son statut de supposé « meilleur joueur de l’équipe », Price a connu une saison à oublier. A-t-il joué une bonne partie de l’année incommodé par des petites blessures? C’est ce qu’il a laissé entendre hier et ça expliquerait une ou deux choses. Mais peu importe, il a été très inconstant à partir du mois de mars. Généralement pas un gros facteur dans les victoires des siens, il n’a pas su élever son jeu d’un cran les soirs où son équipe ne l’avait pas. Une fin de saison très raboteuse et quelques matchs difficiles en séries laisseront planer des doutes sur son avenir à Montréal au cours de l’été. Il devra absolument rebondir l’an prochain avant que ça ne tourne au cirque, à moins que Bergevin ou le principal intéressé lui-même n’ait déjà d’autres plans dès cet été… Il ne l’a pas trouvé facile, Carey, cette saison, à Montréal. Ça devenait lourd… Un décevant : 67%

David Desharnais : À part une période fructueuse de 10 points en 9 matchs du 16 février au 3 mars, ça n’aura pas été la saison de David Desharnais. Invisible dans les trois premières semaines du calendrier (5 points en 13 matchs), il n’a vraiment pas semblé à sa place en fin de saison et en séries quand on s’est mis à jouer des matchs pour hommes. Il n’a pas été le joueur intense et déterminé de l’an dernier et ça s’est empiré après la signature de son contrat. Où est donc passé le petit gars sérieux qui ne prenait jamais rien pour acquis? Le Desharnais qu’on a vu en fin de saison ne fait pas partie de la solution. Un inquiétant : 65%

Ils ont échoué…
Ryan White : Des pénalités stupides ont fait fâcher son entraîneur en début de saison. Puis, plus rien pendant un bon bout avant qu’une nouvelle vague d’indiscipline ne vienne le couler à nouveau. White n’est jamais parvenu à trouver un rythme et le bon dosage entre agressivité et jeu intelligent faisant en sorte qu’il a nuit à son équipe plus souvent qu’à son tour. Il a le cœur à la bonne place, Ryan, mais à part ça, ce n’est pas fort, fort : 55%

Travis Moen : Décevant de A à Z. Et pourtant, Dieu sait que son club aurait eu besoin d’un gros gars qui s’implique et qui se sacrifie pour ses coéquipiers. Résultats des courses : 2 buts, 4 passes, – 4 et 32 petites minutes de punition. Moen a laissé tomber son équipe. Jouant comme un semi-retraité, il semble dû pour aller s’occuper de la ferme familiale en Saskatchewan… On ne voit pas comment Bergevin pourra endurer bien longtemps ce joueur à qui il a pourtant consenti un joli pactole l’été dernier. Même en désavantage numérique il n’a rien fait d’extraordinaire. Un pathétique : 52%

Ils n’ont pas assez joué…
Dumont, Kaberle, Weber, Tinordi, Beaulieu, Drewiske, Blunden, Pateryn n’ont pas suffisamment joué pour que l’on puisse leur attribuer une note représentative.

On vous reviendra d’ici peu avec « les 12 travaux de Bergevin pour l’été»… Car, au-delà des résultats individuels, c’est la composition chimique de cette équipe qu’il faudra repenser dans les prochains mois. C’est l’assemblage final qui a semblé une fois de plus faire défaut en séries.

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