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Bleu Blanc Noir: Le mystère De Santis I Une première défaite I Fiesta mexicaine I Dans l’abri

Bonjour à tous!

Pas de match pour l’Impact cette semaine, mais on ne s’ennuie pas pour autant! Blessures, retours au jeu, premier match du FC Montréal et, on ne s’en sort pas lorsqu’il est question d’IMFC, de la controverse.

Si vous n’êtes pas encore au courant, l’ancien joueur de l’Impact de Montréal Bakary Soumaré était de passage à Montréal cette semaine et il en a profité pour se vider le coeur au micro du 91,9 Sports avec JC Lajoie. Une entrevue disons… échevelée? Des accusations qui fusent de toutes parts, des arguments quasi-absents, mais du divertissement à son meilleur! Vous pouvez écouter l’extrait juste ici.

Selon l’ex défenseur montréalais, les problèmes que connaît l’Impact depuis quelques années ne sont liés qu’à une seule chose, qu’à une seule personne: Nick De Santis. Soumaré a parlé d’ingérence, d’arrogance et carrément de manque de respect pour décrire l’actuel Vice-Président aux affaires internationales et développement technique de l’Impact de Montréal. On veut bien le croire, mais l’intervention de l’international malien manque d’exemples concrets. S’il est difficile de tout mettre sur le dos de Nick De Santis, force est d’admettre que Soumaré n’est pas seul dans son coin..

Le mystère Nick De Santis
S’il faut en prendre et en laisser dans l’intervention de Bakary Soumaré, il n’en demeure pas moins que l’Impact semble pris dans un profond malaise lorsqu’il est question de Nick De Santis. Quel est son rôle exactement? Jusqu’où s’étend son influence? Est-il directement impliqué dans la gestion quotidienne des joueurs? J’en ai discuté avec un journaliste qui suit les activités de l’Impact et il est très difficile de répondre exactement à ces questions. De par un ordre de la direction, Nick De Santis ne s’adresse pratiquement jamais aux médias.

Permettons-nous un rapide retour sur l’historique de NDS avec l’Impact de Montréal, une association qui dure depuis plus de 20 ans et qui s’est déclinée de pratiquement toutes les façons; joueur, entraîneur, directeur sportif, directeur technique et désormais vice-président.

Le 30 juillet 2014, alors directeur sportif de l’Impact de Montréal, De Santis est démis de ses fonctions par le président Joey Saputo. Trois entraîneurs s’étaient succédés sous ses ordres et l’équipe n’allait clairement pas dans la bonne direction. Dans son point de presse, le président de l’Impact mentionne clairement qu’une restructuration confinera De Santis à « un rôle administratif, non impliqué dans les décisions techniques » du club.

Un mois plus tard, De Santis est nommé Directeur au développement des affaires internationales. Son rôle est désormais de développer et d’entretenir des liens étroits avec des clubs internationaux et, ultimement, de dénicher des joueurs qui pourraient s’avérer utiles au club. C’est d’ailleurs là que semble être la principale force de De Santis. Depuis l’entrée en MLS, il a réussi plusieurs bons coups. On a qu’a pensé aux Marco Di Vaio, Ignacio Piatti, Andres Romero, Didier Drogba, Lucas Ontivero… Tous des joueurs provenant de l’extérieur qui ont contribué de diverses façons aux succès de l’équipe ces dernières années. On ne peut nier que leur présence est en grande partie l’oeuvre de De Santis. À ce moment, De Santis semble avoir trouver la bonne chaise.

Mais voilà où ça devient intéressant; en février 2015, dans l’entre saison qui précède le parcours en Coupe des Champions, sans grandes vagues ou annonces officielles, Nick De Santis redevient partie intégrante du staff technique. Il est nommé Vice-Président aux affaires internationales et développement technique, à peine 7 mois après que Joey Saputo eut affirmé que NDS ne serait plus impliqué au niveau technique…

Et que veut-on dire par « développement technique »?

De par son amitié avec Joey Saputo, de par la fidélité que les deux hommes se vouent, Nick De Santis n’a visiblement jamais perdu de son influence chez l’Impact de Montréal. On a restructuré l’organisation, changer le nom de sa fonction, mais tout cela était d’abord et avant tout une façon de calmer l’opinion publique et de permettre à NDS de continuer son travail à l’ombre des projecteurs.

Où est-ce que je veux en venir avec tout cela? D’abord, même si son intervention était clairement teintée de rancune, tout ce que dit Bakary Soumaré n’est pas faux pour autant. Nick De Santis est un homme qui prend beaucoup de place et ce n’est pas la première fois qu’on entend parler de son arrogance avec des joueurs. On entend même régulièrement des histoires sur des joueurs s’étant fait échangé simplement pour une mésentente avec De Santis, mais rare sont celles qui deviennent publiques…

Le journaliste du 98,5 FM Jeremy Filosa, qui a commenté cette affaire sur son blog, a affirmé être bien au courant que plusieurs joueurs sont « incapable de sentir » Nick De Santis. Si les qualités de ce dernier en recrutement international sont incontestables, ses carences relationnelles avec les joueurs au fil des ans peuvent difficilement être écartées et mises de côté.

Le montréalais d’origine italienne a également toujours eu de la difficulté à se faire apprécier des fans de l’Impact depuis qu’il n’est plus joueurs. Certains se rappelleront peut-être cet épisode en 2011 où les Ultras avaient quittés le Stade en plein match en réaction à une déclaration de De Santis qui les qualifiaient de « faux supporters absents ». Évidemment, les Ultras sont des réactionnaires, mais les confrontations ne sont jamais allées aussi loin qu’avec De Santis… D’ailleurs, qu’on aime les Ultras ou pas, les matchs sans eux auraient pas mal moins d’intensité!

Ce qu’il faut retenir de cette histoire est surtout que l’Impact, a la manière d’une certaine autre équipe montréalaise, nous a servi un double-discours en annonçant en 2014 que De Santis était « démis de ses fonctions ». Depuis, il n’a cessé de reprendre de l’influence au sein de l’organisation, de monter en grade jusqu’à devenir pratiquement le second de Joey Saputo. Toute la controverse créée par Bakary Soumaré aurait pu être évitée si l’Impact avait choisi d’être transparent dans le dossier De Santis dès le départ. Garder les journalistes et les partisans dans le noir dans ce genre de situation peut fonctionner à court terme mais finira par vous rattraper à long terme, comme on en a été témoin cette semaine. Une leçon à retenir!

Nick De Santis est clairement à Montréal pour y rester, sinon il serait déjà parti. On en vient tout de même à croire qu’une certaine impunité est liée au règne de De Santis. S’il faut lui donner le crédit des bonnes acquisitions internationales de l’Impact, on ne peut passer à côté des mauvaises décisions et mauvais résultats qui ont marqués son règne en tant que directeur sportif de l’IMFC. L’impunité peut être dangereuse dans une organisation montréalaise qui se doit de carburer aux résultats, imaginez le même scénario appliqué au Canadien de Montréal… Ça brasserait dans les chaumières! Que pensez-vous du cas De Santis?

Une première défaite
Malgré l’excellent début de saison, on ne pouvait pas s’attendre à une saison de 34 victoires, le résultat de 0-2 à Dallas ne doit donc pas être cause de panique outre mesure. Le match nous a surtout permis de réaliser que l’effectif de l’Impact compte encore quelques failles, qu’Ambroise Oyongo est capital en défense et que le FC Dallas est toute une équipe de soccer!

Les milieux défensifs Calum Mallace et Eric Alexander avaient très bien fait à Montréal contre New-York mais ce fût difficile pénible à Dallas. Calum Mallace (le Lars Eller version IMFC) n’est pas selon moi un joueur partant en MLS, à tout le moins pas encore. Alexander, on l’a bien vu, est à son meilleur lorsqu’il n’a pas toute la pression. Avec Mallace à ses côtés, on le sentait nerveux, mal à l’aise, comme s’il sentait qu’il devait prendre le milieu sur ses épaules. Le #29 est bien plus à l’aise avec à ses côtés un Marco Donadel qui adore avoir le ballon et qui laisse les missions défensives plus délicates à son homologue américain. Alexander est à son meilleur lorsqu’il ne touche pas trop au ballon et qu’il appuie ses coéquipiers. Donadel devrait d’ailleurs être de retour la semaine prochaine.

La fin de match était comme un refrain trop connu pour l’Impact. Un score de 0-0, les minutes qui s’écoulent, les joueurs qui commencent à défendre et à viser un match nul, puis un but sur coup de pied arrêté! Un classique IMFC! Mais tout de même, rendons à César ce qui revient à César, Dallas méritait amplement le match. Même l’entrée de Didier Drogba n’a pas su insuffler assez d’énergie aux joueurs pour faire basculer le match. J’aurais d’ailleurs préféré le voir commencer le match, il n’a jamais réellement pu se mettre à l’aise en 20 petites minutes de jeu, il faudra donc attendre à la mi-avril pour le revoir en action dans un match! Ici, en attendant le soleil, Drogba s’entraîne toujours en solitaire…

Dans l’abri
– La blessure d’Ambroise Oyongo est un petit peu plus sérieuse que prévu, vivement son retour.

– Un autre qui nous a fait une frousse cette semaine est le belge Laurent Ciman. Il a reçu un tir de Jackson lors d’un entraînement et a dû quitter le stade en béquille… Heureusement on a ensuite eu de bonnes nouvelles!

– Un collègue de DLC a d’ailleurs pondu un excellent article sur le général Laurent Ciman et la possibilité qu’il joigne l’équipe Belge pour l’Euro 2016 cet été.

– Celui qui serait appelé à remplacer Ciman en cas de blessure ou d’appel international, Wandrille Lefèvre, a eu droit a un peu d’action hier alors qu’il a participé au premier match de la saison du FC Montréal en USL. D’autres réservistes de l’équipe première comme Michael Salazar, Kyle Fisher et Jeremy Gagnon-Laparé ont également pris part à la défaite de 1 à 0 au Stade Olympique.

https://twitter.com/fcmontrealusl/status/713553340915916800

– Malgré la défaite, Salazar et Fisher m’ont impressionné. Ils sont jeunes, énergiques et on va les voir jouer avec l’Impact prochainement, ce n’est qu’une question de temps. Un autre qui a attiré mon attention est le jeune Fabio Morelli, à l’Académie depuis 2013. Jouant sans gêne, il a une technique hors du commun et une vitesse surprenante, je me promets de vous en faire un portrait plus complet dans un prochain texte.

– Encore au niveau des blessures, Patrice Bernier ainsi que Cameron Porter s’approchent d’un retour au jeu tandis que l’Agentin Andres Romero recommence tranquillement l’entraînement.

– Romero a d’ailleurs profité de son retour à Montréal pour aller casser la croûte avec quelques coéquipiers. #TeamSpirit #OduroPizza

– L’entraîneur-chef du FC Montréal et directeur de l’académie de l’Impact Philippe Eullafroy a participé au dernier vidéo On jase soccer animé par Romain Schué. Ils étaient en compagnie du jeune Louis Béland-Goyette et ont discuté du rôle et de l’importance d’une académie, à Montréal comme en MLS.

Ailleurs en MLS
– Hier soir à Vancouver, le Canada accueillait le Mexique dans le premier match d’un aller retour pour les qualifications de la Coupe du Monde 2018. On espérait un match nul, au mieux, mais les canadiens se sont avoués vaincus par la marque de 3 à 0. On a eu droit a un début de match endiablé, les rouges étant énergisés par une foule imposante de 55 000 personnes, mais ça n’a pas duré. Le Mexique a rapidement pris le contrôle du match et la deuxième mi-temps était une véritable fiesta mexicaine. Ça aurait facilement pu finir 5 ou 6-0… Espérons que le Canada fera mieux mardi prochain lors du match retour au mythique stade Azteca.

– ESPN a réalisé un intéressant sondage avec les joueurs de la MLS, on apprend par exemple quels joueurs sont surévalués, qu’est-ce que la ligue devrait améliorer et bien plus.

– Le Miami FC, l’équipe de David Beckham qui joindra la MLS prochainement, avance dans le projet de construction de son stade et songe déjà à engager un entraîneur vedette…

– Signatures de la semaine: Le brésilien Julio Baptistà s’est entendu avec Orlando City SC et le vétéran américain Hercules Gomez a signé avec les Sounders de Seattle.

– Finalement, la légende néerlandaise du soccer Johan Cruyff est décédée cette semaine. Il aura marqué le tout début de l’ère victorieuse du FC Barcelone, émouvant au passage toute une société en apprenant à parler catalan.

Merci d’avoir lu et n’hésitez pas à commenter, partager ou me rejoindre sur Twitter.

On reconnecte la semaine prochaine.

ALLONS.

 

 

 

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