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Biello et l’improvisation | Début tout rouge pour Deian Boldor

J’en étais un peu dépité. Si l’été ne peut pas mieux se terminer que par un voyage en Caroline-du-Nord (et enfin des vacances!), j’en étais du même coup condamné à rater deux superbes affiches au Stade Saputo.

D’abord le clasico canadien, la bataille du Nord ou le 401 derby (on ne sait plus comment l’appeler), puis ce fameux match contre Chicago en pleine pause internationale.

Disons que ce qui m’attendait à mon retour était pas mal moins excitant…

Finalement, j’ai surtout le plaisir de vous retrouver, bien plus grand que celui de retrouver un Impact excellent pour se (re)creuser un trou lorsqu’il semble enfin en être sorti. Je ne suis pas le plus grand fanatique des statistiques à la «pourcentage de chances de faire les séries», mais les deux défaites consécutives contre des adversaires de l’Est ont fait très, très mal.

Ceux qui scandaient le #NoPlayoffs depuis déjà longtemps n’auront finalement eu le temps de retourner leur veste que le temps de quelques victoires alignées, avant de retrouver leurs bonnes vieilles habitudes et de perdre foi en un retour des Montréalais au-dessus de la ligne rouge.

Si mon optimisme avoué n’en est pas encore totalement dépassé, je dois admettre que la dernière défaite face au Fire de Chicago vient creuser un trou dont l’Impact pourrait avoir de la difficulté à se sortir. La défaite face au puissant TFC, possiblement la meilleure équipe de l’histoire de la MLS, qu’on les aime ou pas, était prévisible, voire même logique.

Mais cet affaissement face au Fire de Chicago, une équipe qui n’allait plus nulle part depuis la pause du match des étoiles, est difficile à avaler. Surtout à domicile, devant des partisans qui ne demandaient pas mieux que retrouver leur équipe tout feu tout flamme après un après-midi difficile gâché par des Torontois (sur le terrain comme dans les gradins).

Ils étaient une marrée rouge autour de Nacho. Constamment. Photo : Agence QMI

Improvisation mixte ayant pour thème : Mauro Biello
Pause internationale oblige, tous savaient que ce serait un match difficile pour l’Impact de Montréal. Les pertes, surtout, de Laurent Ciman, Blerim Dzemaili et Samuel Piette s’annonçaient particulièrement coûteuses, et elles le furent. Quand même ironique de voir que l’absence de deux joueurs arrivés en cours de saison peut être autant dommageable à l’Impact de Montréal. Mauvais recrutement hivernal, vous disiez?

C’est surtout celle de Piette, parti rejoindre l’équipe nationale pour un match amical, qui aurait pu être évitable. Vous comprendrez évidemment que j’évite ici de parler d’Anthony Jackson-Hamel, considérant que Mauro Biello ne semble simplement pas intéressé à l’utiliser comme partant, nonobstant sa forme dévastatrice.

Mais le cas Mancosu/Jackson n’est pas le seul où Mauro Biello me semble quelque peu perdu. On peut d’abord remettre en question l’idée d’offrir un premier départ en MLS à Deian Boldor dans un match crucial pour la survie de l’équipe. C’est évidemment plus simple à faire après l’expulsion du joueur, mais la question mérite d’être posée. Il y a à peine quelques semaines, le staff avait une foi indéniable en Kyle Fisher… Mais bon, Boldor s’est montré impliqué, physique et assez propre balle au pied, et on aurait pu parler d’une belle performance (voir d’un Saputo d’or par défaut) n’eût été son carton rouge.

D’ailleurs, rouge ou pas? À vitesse réelle, j’aurais pu comprendre l’arbitre d’expulser Boldor. Le tacle est en retard et, surtout, les crampons levés en position dangereuse. Il semble également toucher Schweinsteiger avec force, l’allemand se jetant instantanément par terre accompagné de cris de douleurs.

Là où j’ai de la difficulté, c’est que Toledo prend le temps d’aller à la reprise vidéo, où il a accès à toutes sortes de reprises, à toutes sortes de vitesses. Impensable alors qu’il n’est pas en mesure de réaliser que non seulement Schweinsteiger en rajoute, mais que Boldor ne touche que superficiellement le joueur du Fire. Un tacle dangereux valant un jaune? Complètement d’accord. Un rouge? Considérant la reprise vidéo, difficile à avaler.

Même si on ne devrait plus tellement le revoir d’ici la fin de la saison, Boldor semble une acquisition légitime pour l’Impact. Il a encore une bonne courbe de progression et s’avère un upgrade clair sur Wandrille Lefèvre, qui doit compter ses jours avec un uniforme montréalais…

Mais là ou Biello pousse l’improvisation, c’est en choisissant encore une fois de garder Ballou sur le banc. Oui, Andrès Romero mérite du temps de jeu après tout ce qu’il a traversé. Oui, il a été le joueur de l’année il n’y a pas si longtemps et a les capacités techniques pour être dangereux en MLS. Mais un départ dans un match aussi important alors qu’il n’a qu’une poignée de minutes de jouées cette saison?

Le comportement de Ballou méritait certes une «punition», ce qu’il a clairement eu en étant cloué au banc depuis. Mais le joueur a baissé la tête, est revenu à l’entraînement, et a cessé de faire des vagues. La meilleure façon de le «rentabiliser», rendu là, est de le faire jouer et de lui permettre de faire gagner son équipe. Avec tous les absents, Ballou devait être du onze partant. Il le méritait plus que Romero, plus que Oduro. Cet entêtement à le conserver sur le banc pourrait faire mal. D’un seul geste, Ballou est capable d’aller chercher un but, un but qui aurait été plus que nécessaire dans ce match.

Et, cerise sur le sundae, les rares fois où Romero a été utilisé en 2017 l’ont été comme milieu offensif, en remplacement de Bernier ou Dzemaili. Pour son premier départ, Biello lui redonne l’aile droite? J’aime beaucoup Romero, mais normal qu’il ait été perdu un peu sur le terrain et pas aussi efficace qu’il l’aurait voulu. Biello a gamblé, et il a perdu pour ce match. Pendant ce temps, Ballou ronge son frein sur le banc, encore plus anxieux de quitter Montréal.

Je vous laisse deviner qui a remporté cette improvisation…. #VAR

DANS L’ABRI
– 
Tenez-vous le pour dit. Jamais (ou presque) un joueur ne refusera une invitation en équipe nationale. Un club, ça vend et ça achète, un pays demeure pour la vie. À la MLS de s’ajuster.

– C’est l’heure des renouvellements de billets de saison chez l’Impact de Montréal, et ce pourrait être plus compliqué que prévu advenant une fin de saison en dents de scie et une absence de réponse pour les Piatti et Jackson…

– Ce n’est pas qu’à l’Impact que l’absence d’Oyongo fait actuellement très mal…

– Si vous voulez en apprendre plus sur la façon dont le PSG se joue des règles internationales! #Neymar #Mbappé

– Le prochain «Dzemaili» ?

Il reste encore 8 matchs à la maison, et des déplacements prenable pour l’Impact à New-England (samedi prochain) et plus tard en saison au Colorado. L’équipe devra aligner les victoires, mais tout est encore possible.

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ALLONS!

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