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Bergevin: « Il y en a d’autres qui ont des problèmes de comportement en passant » | Radulov tourne la page sur son passé

Dans un milieu traditionnel comme le hockey, les mythes sont tenaces. On distribue des étiquettes préconçues avant même d’avoir fait son devoir. Prenez les Russes, on les croit tous pareils. Ils sont talentueux, mais ils se trainent les pieds. Ils sont frileux. Ils craignent le jeu physique. Ils sont tout en finesse.

Il y a même un « facteur russe » qui existe au repêchage et qui en empêche certains d’être repêchés en première ronde, même s’ils en ont les habiletés.

Heureusement, cette vision hautement simpliste – et parfois, carrément fausse – des choses n’est pas partagée par tous les directeurs généraux.

Radulov est tout sauf paresseux. Mais son passé est sombre. Intense, excessif, voire colérique, le Russe en a fait des gaffes. Manquer le couvre-feu en pleine séries éliminatoires, pousser un arbitre de la KHL, heurter son propre entraîneur du Salvat Yulaev avec son bâton…

Des gaffes graves.

Cependant, son éthique de travail et son désir de vaincre ne seront jamais remis en question. « C’était un problème de maturité, et non de caractère […] Il est l’un des joueurs les plus travaillants, a expliqué Marc Bergevin. Il est le joueur le plus talentueux à l’extérieur de la Ligue nationale, » a-t-il poursuit.

On raconte, donc, que Radulov a changé beaucoup au cours des quatre dernières années. Une femme et un enfant, ça change un homme. Sergei Fedorov a même vanté les qualités de leader de Radu, capitaine de l’Armée Rouge, à Marc Bergevin.

Marc l’aurait rencontré en personne à New York.

C’est pourquoi le pari sur Radulov est plus raisonnable que ne l’étaient ceux sur Semin, Brière et même Parenteau. Parce qu’il y a une réelle possibilité que cet attaquant ait fait le vide dans sa tête, alors que son talent seul pour dominer au plus haut niveau ne fait aucun doute.

La conférence de presse de Marc Bergevin n’a pas entièrement tourné autour de Radulov. On a voulu parler de Subban, encore. Arpon Basu a soulevé une interrogation pertinente: pourquoi acquérir Radulov, un homme qui a déjà été une distraction pour son équipe dans la LNH, alors qu’on a transigé Subban en partie pour assainir le vestiaire?

Sur cette question précise, le directeur général n’a pas mordu. Cela dit, il a tout de même tenu à ajouter ceci  un peu plus tard dans la conférence.

On ne sait pas tout. On ne saura jamais. Bref.

Le russe n’est plus l’enfant fougueux qu’il a été à ses débuts avec les Prédateurs. Il dit même « vivre pour son enfant maintenant ».

Et cette citation est particulièrement intéressante:

Comme première impression, c’est réussi!

Radulov se décrit comme « un attaquant agressif, qui laisse tout sur la patinoire ». S’il amène cette passion dans la Ligue nationale, tout devrait bien y aller.

Bergevin a également admis qu’il était intrigué par un autre Russe, Vadim Shipachyov.

Le Canadien a été lié à plusieurs rumeurs concernant la vedette du SKA de St-Pétersbourg. Leurs avocats et spécialistes ont probablement parcouru les technicités de son contrat pendant des heures… Pourtant, le directeur général a fait mine de rien savoir lorsqu’on lui a demandé de préciser le statut de Shipachyov dans la KHL. Ouais

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