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Après une saison désastreuse, l’Avalanche voit la lumière au bout du tunnel

Marquer l’histoire n’est pas toujours de bon augure. Parlez-en à l’Avalanche du Colorado, équipe ayant enregistré la pire campagne au classement général depuis 2000, l’an dernier.

Au-delà de simples statistiques, ce qui s’est passé à Denver lors des derniers mois relève du jamais vu dans la LNH. Plus les semaines passaient, plus les dirigeants de cette formation jadis glorieuse encaissaient les critiques des médias. Rarement voit-on la masse d’observateurs être aussi unanime quant à la mauvaise gestion d’une franchise sportive, alors que Joe Sakic, têtu comme une mule, refusait d’accepter les multiples offres reçues pour l’attaquant qui empoisonnait son vestiaire, Matt Duchene.

Avec quelques pas de recul, ce qui semblait de l’entêtement dans l’esprit du grand manitou de l’Avalanche s’avère finalement une judicieuse patience. Certes, les déboires de l’équipe combinés à sa gestion hasardeuse auront créé un impact néfaste sur sa réputation, mais lui aura finalement permis de se positionner favorablement en vue de la loterie, qu’elle aura perdue.

Le plus étrange dans tout cela, c’est qu’il y a une réelle possibilité que dans quelques années, ce manque de chance apparaisse comme un cadeau du ciel. Rien contre Nico Hischier, Nolan Patrick et Miro Heiskanen, mais un vol a potentiellement été commis lorsque le nom de Cale Makar a été prononcé au quatrième échelon du dernier repêchage… mais ça, c’est une autre histoire.

Tout ça pour dire qu’en attendant d’obtenir ce qu’il désirait en retour de Matt Duchene, Joe Sakic s’est assuré d’un avenir rose… et d’un présent qui en surprend plus d’un.

Depuis son escapade en Suède, l’Avalanche compile un dossier de 14-9-1. Qui aurait pu croire qu’au mois de janvier 2018, les troupes de Jared Bednar auraient figuré au dernier rang permettant un accès aux séries éliminatoires dans l’Ouest, grâce à un différentiel positif de 11 buts?

Franchement, le culot de Joe Sakic, conservant l’entraineur ayant piloté la pire équipe depuis l’an 2000, aura finalement rapporté! Avec une récolte de 52 points en 41 parties, Nathan MacKinnon préside l’un des meilleurs trios de la LNH, flanqué de Gabriel Landeskog (dont le nom circulait pourtant dans les rumeurs de transactions), et de Mikko Rantanen, véritable poison autour du filet adverse en avantage numérique.

Enfin, l’Avalanche semble disposer d’un noyau solide, alors que Alexander Kerfoot, Tyson Jost, Samuel Girard démontrent un potentiel intéressant. Avec beaucoup de sous disponibles sous le plafond salarial, Joe Sakic devrait être en mesure d’assembler une machine de guerre aspirant à la Coupe Stanley.

La morale dans l’histoire : échanger des pièces importantes n’est pas forcément un mauvais geste dans la LNH, dans la mesure où la transaction en question est partie intégrante d’un plan de relance à moyen terme. En somme, la patience d’un certain DG montréalais qui tenterait d’échanger un marqueur en panne ne devrait pas être perçue comme un signe d’incompétence…

Bien au contraire.

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