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Therrien doit être remplacé par… | #Warrior: Mario Joly | Galchenyuk pour Simmonds?

Mon très estimé collègue Fred Poulin a publié, ce matin, un excellent papier énonçant 10 raisons qui démontrent pourquoi Marc Bergevin se doit de congédier l’entraîneur Michel Therrien dès que possible.

Malheureusement, No foolin’ Fred ne plaisante pas: Therrien doit être remplacé.

Tous les entraîneurs ont une durée de vie, une shelf life, comme on dit en anglais. Pour certains, elle arrive à terme plus rapidement alors que d’autres, comme récemment Lindy Ruff à Buffalo et Barry Trotz à Nashville, sont presque non-périssables.

Dans le cas de Michel Therrien, la date de péremption arrive promptement, si on se fie à ses emplois précédents:

Montréal, 2000-03: Au moment de son embauche, le CH montre une fiche de 5-13-2. La saison suivante, malgré une formation au talent limité qui de plus est privée de Saku Koivu en raison de son cancer, il la mène en séries éliminatoires, surprenant au passage les puissants Bruins en première ronde. Cela malgré les vaillants efforts du brave Kyle McLaren.

Après un bon départ en 2002-03, le CH a commencé à glisser au classement, ne gagnant que deux matchs sur 12 (tiens, tiens)…

Pittsburgh, 2005-09: L’inexpérimenté Ed Olczyk n’a pas fait long feu à sa deuxième saison derrière le banc après avoir cumulé une fiche pitoyable de 8-17-6. Therrien, alors entraîneur-chef du club-école des Penguins, a été promu au grand club et a à nouveau mené son club aux séries dès sa deuxième saison, passant de 58 à 105 points. Son équipe s’est rendue en grande finale la saison suivante puis, à sa quatrième année à l’emploi des Pens, ces derniers l’ont remercié après 46 matchs, alors que son équipe se situait au 10e rang dans l’Est.

Ce séjour à Pittsburgh nous a donné un bon indice de la tendance qu’a Therrien à démolir publiquement ses joueurs, ou certains d’entre eux, comme il l’a fait avec ses gardiens il y a quelques jours.

https://www.youtube.com/watch?v=agL3NHgb8Rk

Les similarités entre les circonstances actuelles et celles entourant son congédiement par les Penguins sont frappantes:

  1. Il a pris les rennes d’une équipe de fond de classement et l’a emmenée en séries rapidement.
  2. Son équipe s’est rendue loin en séries la saison suivante.
  3. À sa quatrième saison, sa formation a connu un excellent départ pour ensuite régresser considérablement à l’approche du mois de décembre.

Therrien semble être le genre de coach qui a l’effet d’un électro-choc sur son équipe: efficace au début mais qui s’estompe assez rapidement. Le type d’entraîneur parfait lorsque vient le temps de redresser une équipe de bas de classement en instaurant une structure et une discipline avec son style abrasif et ses coups de pied au derrière. Mais une fois cette mission accomplie, il plafonne; soit parce que ses joueurs en ont assez de son intransigeance et de son style conservateur, soit parce que plus une équipe monte au classement, plus la stratégie et la possession de rondelle prennent de l’importance, soit (probablement) un peu de ces deux facteurs.

Peu importe la raison, une chose apparaît évidente: même si Marc Bergevin est lui aussi à blâmer, Michel Therrien a atteint sa date de péremption.

Qui est le meilleur candidat pour le remplacer?
Congédier l’entraîneur-chef est une chose mais le remplacer par un meilleur candidat en est une autre.

Voici quelques candidats:

Guy Boucher: L’ancien entraîneur du club-école du CH et du Lightning a dû s’exiler en Suisse en janvier 2014, n’arrivant pas à trouver du boulot dans la LNH presque un an après son renvoi de Tampa, lui qui peu avant était considéré comme une étoile montante du coaching dans la LNH. Son séjour à Berne fut bref, lui dont les patrons l’ont remercié le mois passé. Il a depuis été embauché par l’équipe représentant le Canada à la Coupe Spengler.

Même s’il a bien failli décrocher le poste d’entraîneur-chef des Maple Leafs l’été dernier, on peut se demander pourquoi il ne suscite pas plus d’intérêt chez les directeurs-généraux d’ici. Ces derniers craignent-ils sa personnalité intense et intransigeante? Ou serait-il plutôt stigmatisé par les images des Flyers ridiculisant sa stratégie 1-3-1?

Sylvain Lefebvre: L’ancien entraîneur-adjoint de l’Avalanche et pilote actuel de la filiale du CH a obtenu des résultats médiocres depuis son arrivée en poste. Si les IceCaps/Bulldogs ont un dossier gagnant cette saison, les trois campagnes précédentes de Lefebvre à leur tête furent désastreuses, les deux dernières malgré une infusion de jeune talent arrivé du junior:

De plus, comment espérer un changement lorsque le nouvel entraîneur prône exactement le même système que celui qu’on vient de limoger justement parce que son système ne fonctionnait plus?

Todd Richards: Congédié et remplacé par John Tortorella après seulement huit rencontres cette saison, il est néanmoins le coach montrant la meilleure fiche (127-112-21) de l’histoire des Blue Jackets et les a menés à leurs premières séries en cinq ans, séries au cours desquelles ces derniers ont remporté leurs deux premiers matchs éliminatoires, avant de voir leur progression freinée par les blessures la saison dernière.

Si, par contre, le CH cherche un entraîneur au style axé sur la possession de rondelle, Richards n’est sans doute pas le bon candidat: suite à son embauche, les Jackets sont passés d’un taux de possession de 50,9% sous Scott Arniel à 45,7% sous les ordres de l’ancien choix de 2e ronde du CH.

André Tourigny: Après avoir démissionné de son poste d’adjoint à Patrick Roy pour des raisons nébuleuses, celui qui fut pendant plus de 10 ans pilote des Huskies de Rouyn-Noranda s’est rapidement replacé comme entraîneur-adjoint à Ottawa. Son expérience et son style à la fois exigeant et créatif en font probablement le meilleur candidat disponible. Il a de plus dirigé, à Rouyn, le chouchou mal-aimé de Therrien Sven Andrighetto, dont il a grandement et positivement influencé la progression et le début de carrière et qui bénéficierait sans doute de la présence du Nicolétain derrière le banc du CH:

Tourigny a fait ses classes: il a remporté trois championnats de division avec les Huskies, les menant à 10 participations aux séries en 11 ans, été nommé entraîneur de l’année dans la LHJMQ en 2005-06, servi à titre d’entraîneur-adjoint pour Team Canada aux Championnats Mondiaux Junior de 2010, 2011 et 2013 et possède près de 200 matchs d’expérience à titre d’adjoint dans la LNH. La prochaine étape serait logiquement une promotion au poste d’entraîneur-chef. Est-il prêt à assumer le plus en vue de tous? Son curriculum vitae suggère que oui.

Old-Time hockey: Mario Joly
Le #Warrior d’aujourd’hui, Mario Joly, est un défenseur droitier évoluant pour les Éperviers de Sorel-Tracy, dans la LNAH. Âgé de 34 ans, le colosse de 6’4 et 260 lbs est en semi-retraite, lui qui vient de rejoindre les Éperviers dans le but de ne disputer qu’une poignée de matchs en saison régulière et en séries. Son rôle de père de deux garçons de sept et huit ans et son emploi, à raison de 50-60 heures par semaine, de vendeur chez Élite Ford St-Jérôme font en sorte qu’il a moins de temps pour se porter à la défense de ses coéquipiers. Mais même s’il peut passer de longs moments sans jouer, la rouille ne semble pas trop l’affecter, comme l’a constaté à ses dépens le flamboyant Sébastien Laferrière, des Prédateurs de Laval, lors du retour au jeu de Joly vendredi dernier:

*Vidéo du talentueux vidéaste des Éperviers, David Lagassé.

(Anecdote: Joly, qui vendredi soir se targuait de n’avoir jamais eu un shiner, a dû oublier de toucher du bois car il s’est présenté au travail, lundi matin, avec son premier oeil au beurre noir à vie, résultat de ce même combat…)

Je joue au hockey depuis 17 ans. Pas facile de juste dire adieu au hockey du jour au lendemain, dit Joly. Mais mon épouse (américaine) ne parlant pas encore français, je dois être plus présent à la maison. Avec le travail en plus, j’ai dû faire des choix et ai choisi de reléguer le hockey au second plan. Je vais malgré tout aller aider les Éperviers à l’occasion d’ici la fin de la saison; les boys, la chambre, la game me manqueraient trop pour arrêter complètement dès maintenant.

Le sympathique guerrier, qui s’inspirait, dans sa jeunesse, des robustes Scott Stevens et Stéphane Quintal, a passé la majeure partie de son junior à Hull, où il était chargé de défendre les Michael Ryder, Ales Hemsky, Radim Vrbata et Jiri Fischer, entre autres. Il a de plus bénéficié des conseils de Claude Julien, qui selon lui s’est avéré le meilleur coach qu’il ait connu:

Claude Julien m’a vraiment donné ma chance et m’a beaucoup aidé. Il savait quoi me dire et quand le dire. N’eût été de Claude, je ne crois pas que j’aurais eu la chance d’évoluer dans le junior majeur et de poursuivre une carrière professionnelle.

Un défenseur complet qui excellait tant dans le rôle de quart-arrière de l’avantage numérique que dans celui de protecteur, Joly a prit part à deux camps d’entraînement de la LNH: en 1999 avec les Rangers et en 2000 avec l’Avalanche. Lors de ce deuxième camp, il était employé aux côtés d’un obscur vétéran défenseur: Raymond Bourque. Une expérience « incroyable », au cours de laquelle Bourque lui a donné de nombreux conseils.

Mario Joly ne sait pas encore s’il en est à sa dernière saison, choisissant plutôt de prendre les choses une année à la fois. La flamme brûle toujours, mais plus ses garçons grandiront, plus ils auront besoin de Papa.

En rafale
– Une rumeur présentement en circulation : le CH échangerait Alex Galchenyuk pour Wayne Simmonds après le gel des formations :

Cette rumeur est complètement ridicule. Autant j’adorerais voir Wayne Simmonds dans l’uniforme tricolore, autant il est inconcevable que Marc Bergevin échange son joueur de centre le plus talentueux à un aussi jeune âge pour un ailier de 27 ans prônant un style de jeu exigeant qui « use son homme » et aille de l’avant avec Plekanec, Desharnais, Eller et Mitchell comme joueurs de centre.

– Tom Pyatt contribue à un record incroyable : LIEN

– Le Sheriff de Jonquière, Sean McMorrow, a tenu à souhaiter, en français s’il-vous-plaît, de Joyeuses Fêtes aux fans des Marquis :

C’est déjà plus que ce qu’ont fait certains Habs de longue date…

– Les membres des Prédateurs de Laval ont mis à profit leurs voix mélodieuses pour eux aussi nous transmettre leurs meilleurs voeux :

Si vous avez des commentaires plates, je vous suggère de les adresser à Laferrière, Trempe, Laplante, Oligny (x2)… ou pas.

– … Prédateurs dont l’un des joueurs-clé est l’ancien des Flyers, Hurricanes et Mighty Ducks Bruno St-Jacques, interviewé ici par Dan Ouellet, un dévoué et passionné partisan de la LNAH :

– Les Ducks seraient presque à bout de patience dans le cas de leur entraîneur Bruce Boudreau :

– Selon Darren Dreger, les Jets et Andrew Ladd s’entendront sur les termes d’un nouveau contrat :

– Voici l’alignement partant du Canada à la Coupe Spengler :

Personnellement, j’aurai beaucoup de mal à suivre avec intérêt un tournoi international au cours duquel Manny Malhotra et Matt D’Agostini représentent le Canada.

Team Canada Junior remporte un match endiablé contre la Suède grâce à un but du sublime Mitch Marner: LIEN

– Jake Virtanen a également contribué à la victoire de brillante façon :

– La LNH a annoncé ses plans en vue de la Classique Hivernale : LIEN

Pas de Ginette Reno, ni de Rene Rancourt… #Légendes #PeutÊtrePérimésEuxAussi

– Ça regarde mal pour l’Impact, dans l’affaire Drogba : LIEN

– Annonce majeure du promoteur Eye Of The Tiger :

– Steve Harvey n’en était pas à sa première bourde, au concours Miss Universe:

Hockeyment vôtre,

Serge Côté

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